
EN PASSANT
(E. Vartan / M. Mallory)
Je suis venue en passant
Je suis entrée simplement
Et par hasard !
En me laissant guider par cette musique, par cette musique
J’ai cru voir de la lumière
Comme je n’avais rien d’autre à faire
J’ai voulu voir
Et ma curiosité a su faire le reste
Quand est-ce qu’on chante ?
À quoi on joue ?
Quand est-ce qu’on danse ?
Allez, préparez-vous !
Je suis venue en passant, en passant
Ce soir en me promenant
Et me voilà !
Moi j’habite à côté, ça c’est une chance, ça c’est une chance !
J’ai cru voir des gens danser
Je n’ai pas pu résister
Ils m’ont entraînée
J’étais venue ici simplement en passant
Quand est-ce qu’on chante ?
À quoi on joue ?
Quand est-ce qu’on danse ?
Je n’attends plus que vous !
MELODIE
J. Penning / J. Harrington / M. Mallory
Mélodie, je suis une mélodie
Et je change avec la vie
De couleur, et aujourd’hui,
Elle est rose, ma mélodie, mélodie.
Mélodie, je suis une mélodie
Faite d’amour et d’amis,
De chagrins, de joies aussi.
Je suis une mélodie.
Vient le jour de mon enfance
Et du blanc dans mes dimanches.
Mais avec toi, l’amour est si bleu,
Quand je te vois heureux,
Je ne suis qu’une mélodie.
Mélodie, je suis une mélodie
Dans la chanson de ta vie,
Et je la chante aujourd’hui
Pour toi, cette mélodie. Mélodie…
Sur mes notes je t’emmène,
Dans mes couleurs je t’entraîne.
Mais c’est toi, les musiciens qui jouent
Toutes mes symphonies…
Je ne suis que ta mélodie !
Mélodie, je suis une mélodie
Et je change avec la vie
De couleur, et aujourd’hui,
Elle est rose, ma mélodie.
Tu n’es qu’une mélodie
Dans la chanson de ta vie,
Mais je la chante aujourd’hui
Pour toi, cette mélodie…
Mélodie ! Mélodie…
Pour toi, cette mélodie.
TAKE THE A TRAIN
Come on down, let’s take the « A » train
To take a little ride around the city.
Brooklyn or Broadway train,
You’ll see that old New York is kind of pretty.
Take your baby subway ridin’,
That’s where romance may be hidin’.
Take, you should take the « A » train
To get to Sugar Hill way up in Harlem.
Come on baby, climb aboard the « A » train,
That’s the way to get to Sugar Hill in Harlem.
And if you get aboard the « A » train,
You’ll get to Sugar Hill and in a hurry.
Listen here, listen to the train a-comin’,
Hear the rails a-hummin’ (let’s take a ride).
Climb aboard, climb aboard the « A » train
To take a little ride around the city.
IN MY SOLITUDE
Duke Ellington
In my solitude, you haunt me
With reveries of days gone by.
In my solitude, you taunt me
With memories that never die.
I sit in my chair,
I’m filled with despair —
There’s no one could be so sad.
With gloom ev’rywhere,
I sit and I stare,
I know that I’ll soon go mad.
In my solitude,
I’m praying:
Dear Lord above,
Send back my love.
SATIN DOLL
Duke Ellington – Billy Strayhorn – Johnny Mercer
Cigarette holder which wigs me,
Over her shoulder, she digs me —
Out cattin’, that Satin Doll.
Baby, shall we go out skippin’ ?
Careful, amigo, you’re flippin’,
Speaks Latin, that Satin Doll.
She’s nobody’s fool, so I’m playing it cool as can be.
I’ll give it a whirl, but I ain’t for no girl catching me —
Switch-a-rooney !
Telephone numbers, well you know,
Doin’ my rhumbas with Uno
And that ‘in-my’ Satin Doll.
AIMER
J.-L. Dabadie / E. Vartan
Aimer, aimer, aimer,
Marcher, courir, voler,
Rêver, blondir, donner,
Garder, serrer, trembler,
Pleurer, chérir, aimer.
Et vivre, croire, suivre,
Porter, plier, tomber,
Et défendre, et dépendre,
Accepter, adorer,
Aimer, aimer, aimer.
Et s’offrir, et s’ouvrir,
Embrasser et crier,
Et oser caresser,
Délirer, dériver,
Aimer.
Et douter,
Redouter,
S’étonner
Et puis craindre,
Toucher, pâlir et feindre,
Faiblir, changer, subir,
Entendre, attendre, apprendre.
Et se battre, se débattre,
Et chercher, s’affoler,
Pardonner, refuser,
S’épuiser, se noyer,
Aimer.
Et défendre, et dépendre,
Écrire, souffrir, mourir,
Se défaire,
Se déplaire,
Parler, blesser, atteindre,
Éteindre et puis se taire.
Et passer, dépasser, essayer, effacer,
Bouger, marcher, poursuivre,
Oublier, revivre,
Courir, voler, aimer.

JOURS APRÈS JOURS
Georges Terme / Eddie Vartan – version live 1981
Jour après jour,
On a fait le tour des tendresses,
Des mots d’amour et des promesses,
Quelques mensonges que l’on tresse
Autour d’un mot, au fil des jours.
Jour après jour,
On a fait le tour des silences
Et des serments sans importance.
On s’achemine vers la patience,
Au fil des heures, au fil des jours.
Et ce n’est pas ton rire d’enfant
Qui nous fera voir différemment.
Le temps, le temps fait son chemin.
D’un petit geste de la main,
Il va nous conduire à demain.
Jour après jour,
On a fait le tour des ivresses,
Des impatiences et des caresses,
Geste arrêté que l’on délaisse
Après l’amour, au fil des jours.
Jour après jour,
On a fait le tour des vertiges
Dont ne demeurent que les vestiges.
Cette prudence qui nous fige,
Au fil des heures, au fil des jours.
Et ce n’est pas ton rire d’enfant
Qui nous fera voir différemment.
Le temps, le temps fait son chemin.
D’un petit geste de la main,
Il va nous conduire à demain,
Jour après jour…
On a fait le tour des mystères
Qui nous inclinent vers la terre,
Où l’on ne songe plus qu’à se taire,
Au fil des heures, au fil des jours.
FAIRE QUELQUE CHOSE
F. Sullivan – J. Peterik / M. Mallory
J’en appelle à ceux qui croient
Qu’il n’y a rien d’impossible,
Et qu’avec la volonté et la foi
On peut devenir presque invincible.
Dans ce combat qui est notre vie,
Il vaut mieux rendre coup pour coup,
Ne jamais tomber à la merci
Des requins, des vautours et des loups.
Moi, si j’y crois jusqu’au bout, je peux tout affronter.
J’ai tous les courages et même la haine.
Il n’y a rien d’infaisable, ni de mauvaises causes —
Avec passion, on peut toujours faire quelque chose.
Et la gloire ne s’offre pas
Comme une fille de joie.
Seuls les vainqueurs dorment au creux de ses bras,
Les perdants, on ne les connaît pas.
Il faut y croire, même au-delà de la raison,
Et tuer toutes les incertitudes.
Il n’y a rien d’incroyable quand on met tout en cause —
Avec la foi, on peut toujours faire quelque chose.
J’en appelle à ton amour, ma plus belle victoire,
Et pour lui je me battrai chaque jour.
Il me donne la force et l’espoir,
Je veux aimer au-delà de moi et de l’amour,
À en faire bouger toutes les montagnes.
Rien n’est insurmontable quand tu en es la cause —
Avec l’amour, on peut toujours faire quelque chose.
Avec l’amour,
Avec l’amour,
Avec l’amour,
Avec l’amour.
DE CHOSES ET D’AUTRES
P. Delanoë – J.-M. Beriat / J.-P. Goussaud
Parfois je me sens seule le soir
Dans mon grand amour quatre étoiles.
Le ciel a mis ses lunettes noires
Sur tous mes rêves en boréales.
Elle est si loin, mon Amérique.
Je n’écoute plus la météo.
Tu n’comprends rien à la musique,
Même en vidéo stéréo.
De choses et d’autres,
Nous parlons de choses et d’autres.
Nous n’avons plus qu’à vivre la vie des autres.
Quant à l’amour, quant à l’amour,
Nous parlons de choses et d’autres.
Tu danses dans mes cigarettes.
J’ai pris ton corps dans un brouillard,
Pirate ton cœur en cassette
Comme sur la pub des grands boulevards.
La neige efface les voitures,
Mon rouge à lèvres café noir
S’amuse à faire des signatures
Sur tous les miroirs du désespoir.
De choses et d’autres,
Nous parlons de choses et d’autres.
Nous n’avons plus qu’à vivre la vie des autres.
Quant à l’amour, oh quant à l’amour,
Nous parlons de choses et d’autres.
Je partirai sur mes chevaux
Dimanche prochain à quatorze heures.
Y’aura plus d’piles sur ma radio
Et personne sur le répondeur.
Une Porsche crisse sur l’autoroute
Vers Mélancolie, mon village.
Demain matin est à l’écoute
À l’entrée du dernier virage.
De choses et d’autres,
Nous parlons de choses et d’autres.
Nous n’avons plus qu’à vivre la vie des autres.
Quant à l’amour, oh quant à l’amour,
Nous parlons de choses et d’autres.
Oh, de choses et d’autres,
Nous parlons de choses et d’autres.
Nous n’avons plus qu’à vivre la vie des autres.
Quant à l’amour, hum quant à l’amour,
Nous parlons de choses et d’autres,
De choses et d’autres.

SUPER SYLVIE
They got nothing on him
J. Harrington – J. Pennig / M. Mallory
J’avoue, j’ai peur des souris blanches,
Et je regarde sous mon lit,
Mais jamais, je jure, je ne flanche
Si on touche un de mes amis.
Je n’ai rien de Bionic Woman,
Je ne suis pas Super Jaimie,
Mais si on veut l’homme que j’aime,
Mes pouvoirs sont infinis.
Refrain :
Je deviens Batman, Superman,
Tarzan, Zorro,
L’Invincible et Superwoman,
Je me transforme en super-héros.
Il vaut mieux être de mes amis
Quand je deviens Super Sylvie.
Je ne ferai pas de mal à une mouche,
Je suis née sans méchanceté,
Mais danger si quelqu’un touche
À l’amour que je veux garder.
Toutes ces trop jolies sirènes,
Ces tigresses aux griffes de papier
Font de moi une Superwoman,
Car ma force à moi, c’est d’aimer.
(Refrain)
Je suis une bombe atomique,
Un cyclone ou un ouragan.
Ma vitesse est supersonique,
Et j’ai un radar entre les dents.
J’ai une vue électronique,
La mémoire d’un ordinateur,
Et mon courage est sans limite
Dès qu’on veut toucher à mon cœur.
Je deviens Batman, Superman,
Tarzan, Zorro,
L’Invincible et Superwoman,
Je me transforme en super-héros.
Il vaut mieux être de mes amis
Quand je deviens Super Sylvie,
Quand je deviens Super Sylvie.
Je deviens Batman,
Je deviens Superman…
Je deviens Batman, Superman…
Batman !
Ouh Superman !
NE RACCROCHEZ PAS
C. Mainguy
Le public avait des larmes au fond des yeux.
J’ai quitté la scène, ce soir c’est un adieu.
Les gens sont rentrés,
Le silence a gagné.
Toute seule, tout là-haut, j’ai peur de tomber.
Ne raccrochez pas, c’est une erreur.
Je sais, je fais la belle, je pleure.
Pour des millions de gens, j’ai peur ce soir
De mes haut-parleurs.
Ne raccrochez pas, je veux parler
À quelqu’un qui m’écoute,
Et raconter mes nuits de doute,
Mes matins gris sur de nouvelles routes.
Mes photos jaunissent sur les murs des lycées,
Comme les miroirs de ma splendeur passée.
Dans le monde entier, on affichait complet —
Ce soir je ne sais plus très bien où aller.
Ne raccrochez pas, c’est une erreur.
J’ai des voitures et des chauffeurs,
Comme un enfant riche et tout seul,
Perdu dans un grand fauteuil.
Ne raccrochez pas, c’est une erreur.
Je sais, j’ai mal au fond du cœur.
De Saint-Lazare à Singapour,
La route fait demi-tour.
Cachée derrière mes lunettes noires, moi la star,
Je suis enfermée dans une vie dérisoire.
Je voudrais redevenir la petite fille
À la vie facile qui jouait tranquille.
Ne raccrochez pas, c’est une erreur.
Je ris, je pleure, je fais la belle.
Le spectacle est fini, j’ai peur,
J’ai mal au cœur tout là-haut.
Ne raccrochez pas, je veux parler
À quelqu’un qui comprend
Les rêves brisés
Et la folie qui vous prend
Quand la fête est finie…

LE MOT DE PASSE
M. Mallory
Je me retrouve seule dans cette rue,
Je n’ai pas trouvé ce maudit mot de passe.
Et tous les “Sésame, ouvre-toi” sont sans effet
Sur les portes de ton cœur de glace.
Ouh, quel est le mot de passe ?
Ouh, le mot de passe…
Je ne peux pas te voler ton amour par effraction
Ou même en brisant la glace,
Car il y a toujours un problème qui barre le chemin
Et qui veut le mot de passe.
Ouh, quel est le mot de passe ?
Ouh, le mot de passe…
Et ce mot secret,
Je le trouverai —
Pour ça, j’ai toutes les audaces.
Sans laisser passer,
Moi, je passerai,
Parce que j’aurai le mot de passe…
Quand j’aurai le mot de passe.
Tout est fermé, on n’entre pas, c’est interdit —
Ou alors il faut le mot de passe.
Alors je suis prête à prendre tous les risques,
Et tant pis pour moi, ça passe ou ça casse.
Ouh, quel est le mot de passe ?
Ouh, le mot de passe…
Mais je ne suis plus seule dans cette rue,
Je suis perdue sans toi, et quoi que je fasse,
Parmi ces visages inconnus qui cherchent dans la nuit —
Eux aussi leur mot de passe.
Ouh, quel est le mot de passe ?
Ouh, le mot de passe…
Et ce mot secret, je sais où il est —
C’est dans mon cœur que ça se passe.
Sésame, ouvre-toi, et tout s’ouvrira,
Car c’est l’amour le mot de passe.
C’est l’amour le mot de passe.
C’est l’amour le mot de passe.
Le mot de passe,
C’est l’amour.
Le mot de passe,
Le mot de passe,
C’est l’amour.
Oh, le mot de passe…
Le mot de passe,
C’est l’amour.
MARATHON WOMAN
P. Delanoë – J.-M. Bériat – G. Marco – S. Prisset
Je cours à travers l’univers —
Un marathon,
marathon woman.
Avions qui partent sans moi,
Valises à l’envers…
Ma voix, rendez-la-moi.
Pas le temps d’être infidèle,
Le temps m’appelle —
marathon woman.
J’ai passé le mur du son
Dans mes chansons —
marathon woman.
À force de courir, je m’envole,
Comme un enfant en retard à l’école.
Le cœur tam-tam,
Macadam, Manhattan…
Mon vague à l’âme,
Télégramme te réclame.
Je cours à travers l’univers —
Feu rouge, feu vert —
marathon woman.
Chanter toute seule sur une île,
C’est difficile…
marathon woman.
Je cours plus vite que le soleil,
Je ne sais plus quel pays me réveille.
La météo, les lasers de mon show…
Ma vie à moi : micro, rideaux, bravo !
marathon woman.
Je danse par-dessus les frontières et les hivers —
marathon woman.
Télé, télex et téléphone,
Quelqu’un… personne…
marathon woman.
À force de courir, je m’envole,
Comme un enfant en retard à l’école.
Le cœur tam-tam,
Macadam, Manhattan…
Mon vague à l’âme,
Télégramme te réclame.

MANAÑA TOMORROW
J.-M. Bériat / Y. Klinger
L’amour est menteur,
Fou et déserteur.
J’y croyais trop fort,
J’y crois encore…
Et j’ai tort.
Toujours en retard,
Ou bien quelque part,
J’ai trop attendu le cœur nu.
Mais demain,
manana, tomorrow —
Ce mot suffira.
Un bonheur tout neuf grandira,
Comme un enfant qu’on n’attend pas.
manana, tomorrow —
Une histoire à suivre,
Une autre page dans un autre livre.
À force de dire départ,
Un beau jour c’est arrivé,
Pour une étoile, pas même star,
Dans un taxi, Champs-Élysées.
manana, tomorrow —
Une histoire à suivre,
Une autre page dans un autre livre.
Mon ancienne adresse,
À vous je la laisse.
Tous mes souvenirs,
Je veux en rire
Et choisir,
Sous un nouveau ciel —
Moi j’aurai des ailes,
Robes de chandelles et de dentelles.
Car demain,
Ce mot suffira.
Un bonheur tout neuf grandira,
Comme un enfant qu’on n’attend pas.
manana, tomorrow —
Une histoire à suivre,
Une autre page dans un autre livre.
Singulier au féminin,
Tout ça semble si loin.
Côté amour, côté jardin,
Un diable bleu me tend la main.
manana, tomorrow —
Une histoire à suivre,
Une autre page dans un autre livre.
TROUVER UN ALIBI
J. Harrington – J. Penning / G. Terme
Minuit pile dans un driving,
Fin de la première bobine.
Crime de la passion et numéro d’acteurs,
Policeman et dame de cœur.
La dame s’appelle Mélancolie,
Et le policeman la poursuit.
Oh, j’espère qu’elle sait ce qu’il faut faire pour
Trouver un alibi,
Trouver un alibi,
Trouver un alibi.
Une heure pile dans le driving,
Fin de la deuxième bobine.
Une image bizarre vient de se refléter
Sur l’écran de mes pensées.
Je ressemble à Mélancolie
Et le policeman me poursuit.
Mais je n’sais toujours pas ce qu’il faut faire pour
Trouver un alibi,
Trouver un alibi,
Trouver un alibi.
Non, je n’ai rien d’une héroïne de roman-photos,
Et je mets mon cœur en sourdine pour le slow.
Mais quand un homme veut me quitter, je sors mes griffes —
Pas question d’accepter un amour si négatif.
Deux heures pile dans le driving,
Happy end pour l’héroïne.
Mais le jeune homme qui s’approche dans la nuit
N’a pas l’air de cet avis.
Les yeux pleins de mélancolie,
Il me regarde et je m’enfuis.
Oh, j’espère qu’il ignore ce qu’il faut faire pour
Trouver un alibi,
Trouver un alibi.
Oh, j’espère qu’il ignore ce qu’il faut faire
Pour trouver un alibi,
Trouver un alibi,
Trouver un alibi,
Trouver un alibi,
Trouver un alibi,
Trouver un alibi.
JE VEUX AIMER
(Z. Sztevanovity – G. Presser / J.-M. Bériat
J’ai cassé les poignées de mes valises,
Fini le temps de mes Paris-Venise.
Dans l’avion où décollent mes souvenirs,
Pas de place pour les soupirs.
Comme un dieu et souvent comme un voleur,
Il m’a aimée et délavé le cœur.
Les poissons capricornes s’en balancent,
Je veux sortir de mon enfance.
À l’école de l’amour,
Je suis écolière chaque jour,
Chaque jour.
Je veux aimer bien mieux qu’on m’a aimée,
J’ai tout à donner
Dans mon carré de ciel couleur d’été.
J’ai déchiré les heures de mes pendules,
Signées « je t’aime » en lettres ridicules.
Débranché la télé de mes nuits blanches —
Drôle d’idée, drôle de dimanche.
Entre rose et soleil, la pluie
Me réveille tous les jours,
Tous les jours.
Je veux aimer bien mieux qu’on m’a aimée,
J’ai tout à donner
Dans mon carré de ciel couleur d’été.
Dans mes rêves trop lourds,
Il est magicien de velours.
Chaque jour,
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée,
J’ai tout à gagner.
Sur sa peau, quand je jouerai du piano,
Y’aura plein d’oiseaux.
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée,
J’ai tout à chanter.
On va se faire notre plage au soleil —
Adieu le sommeil.
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée,
L’aimer pour l’aimer.
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée,
Aimer pour l’aimer.
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée.
Je veux l’aimer, aimer pour l’aimer.
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée.
Je veux l’aimer, aimer pour l’aimer.
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée.
Je veux l’aimer, aimer pour l’aimer.
Je veux l’aimer bien mieux qu’il m’a aimée.
LA SORTIE DE SECOURS
I’m so sorry
P. Souer / M. Mallory
Je tournais en rond autour de ta vie,
Dans ton amour encombré de sens interdits.
Sur les illusions, tu m’as tout appris,
Et je ne crois plus à la loi des séries.
C’est une impasse, une voie sans issue —
J’ai perdu, je joue plus.
Tu peux fermer tes portes à double tour,
Je m’enfuirai par la sortie de secours.
La sortie de secours,
Je n’y vais pas, j’y cours.
Je m’en vais, je m’envole.
La sortie de secours —
Elle vient à mon secours
Quand je ne suis plus folle.
Avant de partir, je mettrai le feu
À ce carcan de préjugés stupides.
Tant pis si je me brûle un peu les yeux,
J’ai besoin d’avoir un peu le cœur vide.
Tu n’étais qu’un accident de parcours,
Je m’en vais pour toujours.
Tu peux fermer tes bras à double tour,
Je m’en irai par la sortie de secours.
La sortie de secours,
Je n’y vais pas, j’y cours.
Je m’enfuis, je m’envole.
La sortie de secours —
C’est mon dernier recours
Avant que je sois folle.
Tu peux vivre ton semblant d’amour
Avec ton cœur à sens unique.
Il était temps pour moi de m’évader,
De m’échapper, plus loin, plus vite.
La sortie de secours,
Je n’y vais pas, j’y cours.
Je me sauve, je m’envole.
La sortie de secours —
Sans faire de détour,
Je la prends, je la vole.
La sortie de secours,
Je n’y vais pas, j’y cours.
Je me sauve, je m’envole.
La sortie de secours —
Sans faire de détour,
Je la prends, je la vole.
La sortie de secours,
Je n’y vais pas, j’y cours.
Je me sauve, je m’envole.
SURPRISE
G. Terme / M. Carré
Surprise,
C’est vrai, j’adore les surprises.
Surprise, oui mais pas prise —
Vous voyez, c’est ma devise.
Surprise,
Par sa voix au téléphone.
Surprise, oui mais pas prise —
Pour cette fois, je lui pardonne.
Surprise,
Ses mots sont comme des caresses.
Surprise, oui mais pas prise —
Il n’aura pas mon adresse.
Surprise,
En lisant sa lettre exquise.
Surprise, oui mais pas prise
Par son amour… surprise.
Je tourne la page
Et je prends le large,
Autres personnages,
Autres atmosphères.
Je pars en voyage
Parmi les nuages —
Histoire de jouer la fille de l’air.
Surprise,
Je reçois son télégramme.
Surprise, oui mais pas prise —
Je n’en fais pas tout un drame.
Surprise,
Il me fixe un rendez-vous.
Surprise, oui mais pas prise —
Aujourd’hui, je n’aime que vous.
Je tourne la page
Et je prends le large,
Autres paysages,
Autres atmosphères.
Je pars en voyage
Parmi les nuages —
Histoire de jouer la fille de l’air.
Surprise,
Par un effet de miroir.
Surprise, oui mais pas prise
Au seul piège de son regard.
Surprise,
Moi qui vivais à ma guise…
Surprise, prise ou pas prise —
Que voulez-vous que je vous dise ?
Surprise…
Ça y est, je suis en retard.
Surprise, oui mais pas prise —
C’est juré, demain je pars.
