Au commencement
Au commencement était l’Olympia, le plus célèbre music-hall français qui accueille la « collégienne du rock » âgée de 17 ans.
Elle chante les deux titres de son disque en duo avec Frankie Jordan sorti avant l’été: « Panne d’essence » et « J’aime ta façon d’faire ça » lors de séances spéciales de Musicorama autour de Chubby Chucker, des Shadows et des Chats Sauvages.
La légende a souvent daté ce premier pas sur scène au 12 décembre 1962. Pourtant, l’annonce parue dans France-Soir du 10 décembre 61 signale la présence de la toute nouvelle chanteuse des disques RCA, les 11 et 12 décembre 1961.
Le compte rendu de la Discographie Française se fait l’écho d’un moment charmant.
Carthage 77
En cet été 77, Sylvie rôde son tout nouveau show en vue de ce qui sera le fabuleux succès du Palais des Congrès en octobre.
Pas moins d’une quarantaine de dates constitue cette tournée qui comprend une échappée des plus surprenantes : La Tunisie. Dans le flot des « aoûtiens », les caméras de FR3 retrouvent la chanteuse quelques instants à l’aéroport avant son départ.
Pris d’assaut par une immense foule, le théâtre antique de Carthage en Tunisie affiche complet en ce 30 juillet 77. La Une de Tunis Hebdo du 1er août titre : « Sylvie Vartan a enflammé la grande foule de Carthage ».
Marseille 70
Si la rentrée parisienne de Sylvie à l’Olympia en septembre 70 a des allures d’événement international, si l’on en juge par l’étendue des retentissements médiatiques, on sait beaucoup moins que le très fort succès de ce SHOW VARTAN 70 a donné lieu à une importante tournée en novembre et décembre.
Cette tournée compte pas moins de cinq représentations successives au Gymnase de Marseille (25 novembre à 21h, 26 novembre à 21h, 28 novembre et 29 novembre 15h et 21h / à noter : le 28 novembre à Avignon).
La presse locale est dithyrambique ; le Méridional du 28 novembre clame : « Au nouveau Gymnase, le show Sylvie Vartan : du très grand music-hall ! Ne laissez pas Sylvie quitter Marseille sans aller l’applaudir ! »
New York, New York
En juin 64, s’achève le tournage du film « Patate« . Pourtant le 1er juin, Sylvie s’envole pour New York. Ce départ avait été retardé d’une journée à cause d’une angine.
Elle se produit en effet le 2 juin sur la scène du Palladium, immense boîte de nuit de Brocard.
Le gala est organisé par le magazine Glamour et doit permettre d’attribuer une bourse d’étude à cinq jeunes filles pour une école de couture et de mode. Elle partage l’affiche avec Sammy Davis Junior et Trini Lopez.
Elle repart le jeudi 4 juin non sans avoir rencontré des producteurs de cinéma de la Fox et enregistre la légendaire émission quotidienne « Tonight show ».
Olympia 62
On le sait peu mais Sylvie se produit de nouveau à l’Olympia les 31 octobre et 1er novembre 1962 (à 14h30 et 20h30).
Ces quatre représentations s’inscrivent dans le cadre de la semaine du Milk Shake Show organisée par le comité parisien du lait. Elle partage la programmation avec les Pirates, Pierre Perrin, Felix Marten, John William et Vince Taylor. Le billet d’entrée est accordé contre cinq capsules de lait ! Du coup, France Soir relate dans son édition du 3 novembre 1962 : « Bagarres à l’Olympia pour le Milk Shake Show » du fait du millier de spectateurs à contenir à l’extérieur en dépit d’un important cordon de police qui barrait l’entrée principale !
Olympia 72
C’est Jacques Brel en personne qui a autorisé et encouragé Sylvie à ajouter sa chanson « Ne me quitte pas » à son répertoire des l’Olympia 72. L’amitié de Brel pour Charley Marouani ne pouvait que le rapprocher de Sylvie. L’impresario est également à l’origine des liens chaleureux qui unissaient Sylvie et Barbara.
Du Japon à la Corée
Une fois n’est pas coutume en ce début d’année 77, à la suite de sa nouvelle tournée japonaise, Sylvie poursuit son périple en Corée où son succès nippon a largement retenti.
Ainsi début mars, elle se produit à l’université de Séoul.
Mais dès son arrivée, 4 gardes du corps lui sont affectés d’office en permanence « pour éviter qu’elle ne se fasse violer » dixit France soir !
Pudibonderie asiatique oblige, elle ne peut arborer que des robes longues « strictes » et doit conserver son manteau brodé tout au long du ballet de Baby Capone ! Les projecteurs rouges jugés aphrodisiaques par les autorités doivent être remplacés par des verts !
Sylvissima 70
Dans l’élan du triomphe de l’Olympia et de sa tournée en province, Sylvie présente pour la première fois son nouveau SHOW spectaculaire dans les théâtres de la périphérie parisienne du 9 au 23 décembre 1970. Elle est accompagnée des ballets d’Yonne Mestre, de Carlos et de Jean-Jacques Debout.
En ce soir du 9 décembre 70, c’est donc dans sa loge de l’Alhambra à Saint Ouen qu’elle suit la diffusion du documentaire « Sylvissima » sur un petit poste de télévision portatif avant d’entrer en scène!
Outre cette anecdote, le 11 décembre 70, France-Soir la décrit sur la scène de Saint Ouen « tantôt hurlante et débridée pour dire violence et désespoir. Ou bien brusquement douce, rauque et un peu fragile pour chanter « La Maritza » »
Olympia 74
Pas de grande tournée française pour Sylvie en cette délicate année 1974.
Pourtant, le 28 septembre vers minuit, elle entre sur la scène de l’Olympia pour le Gala des Jeunes Giscardiens. 15 titres, plusieurs tenues, les ballets d’Arthur Plasschaert et le grand orchestre de l’Olympia : Rien que cela!
Alors que cocktail et félicitations se prolongent jusqu’à cinq heures du matin, Johnny la rejoint pour la conduire à Roissy d’où elle s’envole quelques heures plus tard pour une nouvelle tournée japonaise qui commence dans deux jours !
Tunis 65
Après son tour du monde au printemps, Sylvie effectue une tournée à succès en France durant l’été 65.
Elle s’échappe toutefois le temps de quelques dates à l’étranger et son escale tunisienne du 31 juillet 1965 ne passe pas inaperçue comme le relève Salut Les Copains en septembre.
« Records battus par Sylvie à Tunis »
Sylvie a battu tous les records il y a quelques semaines en Tunisie. Aznavour lui-même n’avait pas déplacé 7.500 personnes pour une seule soirée au Casino du Belvédère à Tunis. Pour la remercier, les organisateurs du gala ont offert à Sylvie deux pastèques pesant chacune 25 kilos! ».
Les bêtises de 68
Alors que l’année 68 l’emporte de nouveau aux quatre coins du globe, c’est à Cambrais que Sylvie se trouve à la rentrée en ce 15 septembre.
En effet, les organisateurs de la Foire à la Bêtise lui ont réservé l’honneur d’assurer le gala de clôture sous un immense chapiteau !
Pour l’occasion, Europe 1 retransmet le concert en direct sur ses ondes.
A noter qu’un certain Johnny Hallyday avait, quant à lui, fait l’ouverture.
Première scène en Italie ?
L’Italie n’était pas restée indifférente à la « Piu Bella » ce qui permit à Sylvie d’apparaître pour la première fois à la télévision italienne en 64 notamment durant le mois de mai.
Mais c’est véritablement à l’été 67 qu’elle cartonne avec « Due Minuti Di Felicita' ».
C’est pourquoi elle se retrouve programmée le 4 septembre 1967, avec Rita Pavone à la « Selezione delle Voci Nuove » (Sélection des voix nouvelles) à Ariccia (au sud de Rome).
Chacune y présente un « mini-show », dont la télévision italienne diffusera des extraits le 15 septembre sur la première chaine
Première critique
Bruno Coquatrix a tout de suite remarqué cette jeune artiste lors du Musicorama de début décembre ; il n’hésite pas à lui confier le lever de rideau du concert de Vince Taylor en ces fêtes de fin d’année 61.
Son premier super 45t en solo est à peine dans les bacs des disquaires qu’elle tient déjà la scène de l’Olympia durant 29 représentations au grand dam, manifestement, du journaliste Pierre Ravenol !
Ce dernier lui inflige (ainsi que, pour être honnête, à l’ensemble des protagonistes du spectacle) une de ses premières critiques lapidaires dans le quotidien bien nommé « Paris Presse-L’Intransigeant » du 30 décembre 1961 :
« Vince Taylor n’a pas su mériter sa chance /deux chanteuses françaises : Rosalie Dubois recordwoman de la force vocale dispensée sans contrôle et une inconnue qui aurait eu intérêt à le rester : Sylvie Vartan. »
De l’extrême au moyen orient
Après le Japon et la Corée, Sylvie poursuit ses drôles d’aventures au Moyen Orient en ce début 77.
Le 12 mars, elle est en Iran dans les salons d’honneur du Palais Impérial de Téhéran pour offrir un gala privé à l’occasion de l’anniversaire de la fille du Shah. Elle fait le bonheur également de leur fils le Prince Reza Phalavi, grand fan de la chanteuse, de leurs nombreux amis et des membres du gouvernement réunis pour la circonstance.
Le soir même à 20h00, ainsi que les 13 et 14 mars, elle chante à l’Hôtel Arya Sheraton. Le Journal de Téhéran du 15 mars s’enthousiasme : « Nouvelle image de Sylvie Vartan :
« Salle comble au Sheraton. Elle a su donner une telle ambiance dans la salle que son spectacle d’une heure et demie s’est passé dans une atmosphère de joie et de gaîté. »
Hôtel Sheraton toujours les 15, 16 et 17 mars mais à Damas cette fois, dans une Syrie qui lui laissera quelques lugubres souvenirs !
Turquie 65
Vartan 65 : c’est une véritable offensive internationale qui s’engage en début d’année par la Turquie.
Ce pays jeune s’occidentalise en ces années soixante et accueille notre Sylvie avec un enthousiasme tel que les cinq jours prévus initialement sont prolongés de trois jours supplémentaires : du 17 au 24 février 65.
Encore faut-il préciser que Sylvie se produit deux fois par soir : à 21h30 a l’Atlas et à minuit au Klöb X ! soit en tout 16 représentations triomphales.
Sète été 74
« Ce contact étonnant que j’ai eu ce soir là avec toute une foule m’a presque fait regretter mon été trop sage », confie Sylvie à Melle Age Tendre, déplorant finalement n’avoir tenu qu’un unique gala en cette saison estivale 74 alors que le public lui a réservé un accueil formidable notamment quand elle entonne son dernier tube « Bye bye Leroy Brown » !
En ce dimanche 4 août 1974, Sylvie réserve donc sa première prestation scénique de l’année pour le Festival des Cheminots de Sète, en compagnie de Johnny Hallyday et de Daniel Guichard.
Sous le chapiteau « Étoile » installé sur la Place Stalingrad, elle chante les dix titres suivants : Je chante pour Swanee, Bien sûr, Toi le garçon, Son of the preacher man, L’heure la plus douce de ma vie, Par amour par pitié, Rock’n’roll roll man, La Maritza, L’amour au diapason et Bye bye Leroy Brown
Sortie du territoire
Les 4 et 5 août 1962 se tient la quatrième édition du Festival International de Jazz de Comblain-La-Tour en Belgique : une référence en ce début des années soixante.
Pour sa première incursion à l’étranger, Sylvie se produit le 5 août à 16h30 pour y représenter la France et affronter ce très difficile public spécialisé avec trois titres.
Au milieu des Quartets et des Jazzbands, elle y croise une autre twisteuse programmée à 19h55 : Gillian Hills, qui représente l’Angleterre
Paris : Théâtre des Champs-Élysées 63
Alors qu’elle achève un long périple à succès à l’Olympia (38 représentations avec les prolongations !), Sylvie chante pour le gala du Droit de vivre organisé au Théâtre des Champs-Élysées en cette fin avril 63.
Pour l’occasion, les organisatrices, la duchesse Mouchy et la vicomtesse de Ribes, ont convié le Tout Paris. Sylvie y apparaît dans une ravissante robe de mousseline à fleurs orange.
Elle partage l’affiche avec Johnny Hallyday, Sacha Distel, Jane Rhodes, Bob Asklof et Raymond Devos.
Été 73 tourmente1
Quels souvenirs Sylvie garde-t-elle de cette longue tournée de l’été 73 qu’elle partage avec Johnny ?
Ce fut manifestement mouvementé avec une première endeuillée, à Marseille, le 7 juillet.
Le camion transportant le matériel de sonorisation s’est écrasé près d’Avalon. Un technicien de 21 ans perd la vie dans l’accident. Du matériel de secours doit être loué à la hâte sur place, mais Sylvie, bouleversée, entrera en scène avec une heure de retard.
A l’extérieur du Palais des Sports surchauffé, de nombreux jeunes tentent de resquiller et affrontent le service de sécurité. Un coup de feu éclate, un jeune tunisien est transporté aux urgences avec une balle de 7.65 dans le bras !
Barcelone 68
En cette journée du 12 août 1968, Sylvie triomphe devant les 9.000 spectateurs qui ont afflué sur les hauteurs du parc de Montjuic dans le cadre du Festival de la Chanson de Barcelone.
Elle y donne deux représentations (vers 19h00 et 22h00) avant de poursuivre sur la route des plages espagnoles : Alicante le 13 août puis au Piper’s Club de Torremolinos le 14 août 68.
Tagomago
Tagomago : il ne s’agit point-là du nom d’un quelconque jeu télévisé mais plutôt celui d’un îlot privé au sein de l’archipel des Baleares et accessoirement, celui d’un tout nouveau club à la mode à Palma de Mallorca en cette année 1964.
En préambule de sa longue tournée d’été 64, Sylvie s’y produit trois fois en deux jours, les 11 et 12 juillet 1964.
Conquis par l’artiste, les directeurs du Tagomago lui proposent de revenir l’année suivante, les 14 et 15 août 1965.
C’est donc dans ce cadre enchanteur que Johnny rejoint en avion privé sa jeune épouse qui fête son anniversaire lors d’une soirée très privée a l’Hôtel de Mar jusqu’à cinq heure du matin. Il est relaté qu’aucun journaliste, ni photographe n’a été admis pour la circonstance.
Été 73 tourmente 2
La longue tournée d’été 73 avec Johnny prévoit de traverser l’Europe de la Grèce à l’Espagne en passant par l’Italie.
Une mini-tournée italienne est programmée du 7 au 11 août dans les villes d’Andorno Micca (le 7/8), Borgovercelli (le 10/8) et la Bussola de Marina di Pietrasanta (le 11/8).
Malheureusement, la Stampa du 8 août regrette : La Vartan non arriva ; en effet, souffrante, Sylvie est contrainte de faire une pause de quelques jours à Cannes et doit annuler ses trois galas italiens à la grande déception de ces nombreux fans locaux.
La Star reste néanmoins très attendue. C’est pourquoi, elle revient pour un concert unique avec Johnny dans la grande enceinte de l’Arena de Milan le 4 septembre 73 dans le cadre du festival de l’Unita.
Ils ne peuvent plus se quitter ?
Certes, leurs routes s’étaient déjà rejointes lors de leur précédente tournée de février et mars. Mais à peine a-t-elle achevé son marathon de 38 représentations à l’Olympia que Sylvie rejoint Johnny pour plusieurs galas en ce printemps 63.
Le 30 avril, ils sont au Grand Palais de Bourges, le 1er mai au Palais des Sports de Tours et le 5 mai, ils donnent deux galas au Théâtre Municipal d’Albi (à 15h et 21h).
Un avant-goût du sud avant le soleil camarguais du tournage à venir de D’où viens-tu Johnny ?
Les Molières brésiliens
Le 13 novembre 1984, Sylvie est sur la scène du Théâtre Municipal de Rio.
Arrivée la veille au Brésil accompagnée de deux choristes et de six danseurs, elle donne un show d’une heure pour clôturer la soirée de remise des Molières, cérémonie organisée par Air France et récompensant les meilleures productions artistiques.
Le quotidien La Ultima Hora de Rio dévoile son programme du lendemain : déjeuner chez Maxim’s et dîner chez Régine !
Elle s’accorde ensuite quelques jours de tourisme à Salvador de Bahia avant de renouveler sa prestation le 20 novembre pour la seconde cérémonie des Molières qui se tient cette fois au Théâtre Municipal de Sao Paulo !
Marseille 64, la presse s’enflamme !
L’étape marseillaise de l’été 64 au célèbre Théâtre des Étoiles du Pharo, en ce 21 juillet, scelle définitivement l’attachement du public de la cite phocéenne à la toute jeune blonde chanteuse.
Alors qu’elle partage l’affiche avec Frank Alamo, on ne retient qu’elle ! Il faut dire que l’enthousiasme de ses fans est tel que les premiers rangs s’en trouvent complètement débordés et la presse du 22 juillet s’emballe !
Le Soir : Soirée tumultueuse, hier, au Pharo pour Sylvie Vartan acclamée.
Le Provençal : Marseille a fait un triomphe a Sylvie Vartan et évoque pour la première fois l’ange bleu de la chanson française.
Le Méridional lui accorde un encart à la Une avec « Les fans de Sylvie déchaînés au Pharo ». Subjugué, le journal lui consacre un second compte rendu dans son édition du lendemain : « et puis ce fut Sylvie, tout un spectacle en soi ».
Mini-tournée Carnaval dans le Piémont
Après le carnaval de Nice, où elle a présenté son nouveau show le 1er mars 1973, Sylvie poursuit sa route des carnavals dans la région du Piémont : elle chante le 3 mars au Music Palace de Villanova d’Asti puis le 4 mars au Pub de Pinerolo.
Sa venue est annoncée avec enthousiasme dans la presse et les journalistes italiens ne manquent pas de souligner l’idylle renaissante de la chanteuse rejointe par son mari. En effet, le baiser du couple surpris a Pinerolo est sans équivoque, à tel point que La Stampa titre son article : « Une nouvelle lune de miel pour Sylvie et Johnny ».
Elle clôt cette mini-tournée italienne des Carnavals au Kiwi Club de Bologne le 5 mars.
Marseille 64, encore et encore
Sylvie et Marseille, une très longue histoire d’amour !
Alors que sa tournée à l’été 64 comprenait déjà une étape très remarquée au célèbre Théâtre des Étoiles du Pharo (le 21 juillet), la tournée d’automne comprend pas moins de cinq représentations consécutives au Théâtre du Gymnase pour contenter ses fans marseillais :
- le 24 octobre à 21h
- le 25 octobre à 15h et 21h
- le 26 octobre à 21h
- et le 28 octobre à 21h
Mini tournée chez les gens du nord
L’incroyable marathon de l’année 1969 s’amorce par une mini-tournée de trois concerts sur deux jours dans le nord de la France avant de s’envoler pour une tournée en Italie.
Sylvie se produit ainsi au Club Caméléon de Conde sur Escaut (le 1/02), à l’Eden Ranch de Lens (le 2/02 à 15h00) et au Fresnoy-Danang de Tourcoing (le 2/02 en soirée).
Pour l’occasion, juste avant son gala de Lens, elle fait une visite remarquée dans les bureaux du quotidien local Nord-Matin qui apprécie, photo à l’appui, la délicate attention de la chanteuse en sa Une du dimanche 2 février, trinquant à ses futurs succès.
Carnaval portugais 64
La fin de l’hiver est bien évidemment marquée par les nombreux carnavals. Ceux du Portugal sont réputés et en cette année 64, les organisateurs choisissent la chanteuse n°1 du yéyé européen toute auréolée de son succès à l’Olympia avec les désormais célèbres Fab Four : Miss Sylvie Vartan, dont l’édition lusitanienne de son 45t La plus belle pour aller danser (avec faute d’orthographe sur la pochette) marche très fort !
Programme d’enfer pour la chanteuse au milieu de cette ambiance festive : quatre galas à Lisbonne en deux jours au Théâtre Monumental (13 mars à 18h15 et 14 mars à 16h00 et à 18h15) et au Cinéma Monumental (13 mars à 23h30) suivis de deux galas au Palais des Sports de Porto (15 mars à 16h00 et à 21h30) !
Le quotidien Diario de Noticias du 14 mars 64 est dithyrambique :
« Sylvie Vartan a eu un succès spectaculaire hier au Monumental
Profil lisse et délicat, cheveux d’or et visage fragile, Sylvie, en fait, est une véritable question de fluide magnétique avec sa voix extraordinaire, qui excite l’assistance et qui sert si bien a la fois, les rythmes de danse les plus enlevés que les chansons plus mélodieuses et romantiques ».
Châtelet 72
Bien avant ses mémorables concerts de 2010 et 2011, Sylvie foula la scène du Châtelet dès 1972.
Certes, en ce 10 février 1972 à 16h00, il est question d’une représentation un peu particulière : la formidable émission RTL Non Stop, présentée par Philippe Bouvard.
Sylvie y présente tous ses derniers titres en live avec son orchestre comme elle avait pu le faire deux mois plus tôt au Palais d’Hiver de Lyon.
Pour l’occasion, France Soir annonce l’ouverture à la location des 3000 places que comptait alors le mythique Châtelet.
Tournée italienne été 68
Sylvie attaque l’été 68 par une tournée italienne et rien moins que deux dates à San Remo !
La première se déroule le 17 juillet au très select Roof Garden del Casino. Bras dans le plâtre, elle arbore toutefois une mini-robe pailletée blanche, soulignée de bandes noires, dessinée par Yves St Laurent (que les français découvriront quelques mois plus tard dans Jolie Poupée).
Le magazine Bolero du 11 août titre : « Ouragan d’applaudissements de la jeunesse : à San Remo, une Sylvie Vartan déchaînée ! »
Le 18 juillet, elle chante pour une audience plus large encore au Théâtre Ariston de San Remo.
Coups doubles en 70
Le triomphe de son Olympia est tel que les séances de sa tournée doivent être démultipliées à plusieurs reprises : 5 représentations a Marseille, mais également deux jours triomphaux au Grand Théâtre de Genève (les 2 et 3 décembre) ainsi que deux séances au Palais d’Hiver de Lyon (le 6 décembre à 14h00 et à 21h00)
Que ce soit au Théâtre Français de Bordeaux (le 23/12), au Palace d’Avignon (le 27/12), au Grand Théâtre de Dijon (le 1/12), à Montbéliard (le 2/12), au Théâtre Municipal de Besançon (le 3/12) ou encore au tout nouveau et gigantesque Centre Culturel de Saint Étienne (le 7/12), à chaque fois, le public et la critique plébiscitent unanimement la mutation de la chanteuse en show-woman audacieuse.
Viva España !
Depuis ses tout débuts, l’Espagne adore Sylvie. Chacun de ses super 45t connaît avec succès une édition locale spécifique la classant artiste préférée de péninsule ibérique en ces sixties à mi-parcours !
Sylvie leur rend volontiers la politesse et tout particulièrement en ce 13 août 1965 où elle donne deux galas à Barcelone.
Le premier est une grandiose manifestation organisée Plaza del Diamante du Barrio Gracia, quartier chic et bohème, réputé pour sa feria du mois d’août. Pour ce 4ème Gran Gala Internacional Disquiniela, Sylvie tient la vedette à 20h30 après l’exhibition de deux groupes à succès du moment Los Sirex et Los Mustang.
Elle poursuit en fin de soirée avec une seconde prestation dans le cadre certes plus feutre du night-club Rosa Mar à Lloret de Mar mais dans une ambiance toute aussi survoltée !
Viva España ! (bis)
L’été 65 poursuit son tourbillon international avec une nouvelle incursion espagnole, à San Sebastian cette fois.
Los lunes de Real Club de Tenisy est devenu un rendez-vous incontournable. Alternent ainsi tout au long des lundis de cette saison 65 pour le plaisir de la très chic société de la jeunesse dorée comme aime à le préciser la presse locale : festivités, bal des débutantes et galas avec Dalida, Marpesa Dawn et Johnny Hallyday,
En ce 6 septembre 1965, Sylvie vient clôturer en beauté la série estivale des concerts du lundi.
Dernière 70 au Luxembourg
Inattendu : la tournée des théâtres parisiens de cette fin d’année 70 s’achève au Luxembourg la Halle au Fer de Differdange, le dimanche 20 décembre
Contrairement à ce qui a pu être écrit parfois, Sylvie aura assuré l’ensemble des dates de sa tournée parisienne à une seule exception : l’ultime dernière qui doit avoir lieu le mercredi 23 décembre à Clamart.
En effet, dès le dimanche, en fin de journée, Sylvie se sent fébrile. Pourtant, elle compte bien assurer sa dernière représentation à Clamart et des coulisses, elle assiste même à la première partie où se succèdent Carlos, Jean-Jacques Debout et les Capresses. Las, à l’issue d’une année des plus éprouvantes et d’une tournée parisienne durant laquelle elle ne se ménage pas suffisamment durant la journée, c’est finalement une hépatite virale qui la tient depuis plusieurs jours, qui aura raison de sa volonté. Au dernier moment, son état lui interdit de monter sur scène et la clouera au lit durant plusieurs semaines.
Duos manqués 1/3
En décembre 1972, Brigitte Bardot tient absolument à chanter et danser avec Sylvie à la télévision. Le tandem Debout/Dumas crée « Ne nous déshabillez pas M. Hamilton ». Du « sur mesure » pour ces deux sex-symbols ! Malheureusement, le jour de l’enregistrement Brigitte, clouée au lit par une forte grippe, devra déclarer forfait. Jean-Jacques Debout demande alors à son épouse Chantal Goya de la remplacer au pied-levé.
Carnaval portugais 65 !
L’énorme succès de la chanteuse lors du carnaval de l’année précédente convainc sans mal les organisateurs de réitérer l’invitation pour l’édition de 1965 ! De retour de Turquie et avant de poursuivre son premier tour du monde, Sylvie retrouve donc Lisbonne les 27, 28 février, 1er et 2 mars 1965 au rythme incroyable de trois représentations par jour :
19h00 au Cinéma Monumental
20h30 et 23h30 au Théâtre Monumental
Le quotidien Diario de Noticias du 28 février relate, photo à l’appui : Sur la scène du Monumental : Sylvie Vartan chante pendant que la police doit la protéger de l’enthousiasme de ses jeunes admirateurs !
Drôle de vie en roses… à Nice
A bord d’une décapotable blanche ornée de centaines de roses et escortée d’une garde de six cavaliers du club Quadrille : c’est ainsi que Sylvie effectue le parcours du corso de Nice en ce 25 juillet 1964, sur le char de La vie en rose.
Pas vraiment rose pour tout le monde puisqu’elle doit rapidement s’éclipser de la fête pour honorer son contrat à Fréjus où elle chante au Théâtre de verdure à 22 heures.
Le lendemain, avant son gala au Théâtre de verdure de Nice, un surprenant baptême l’attend : elle est la marraine de deux bébés lions du Cirque du Rancy, dont le chapiteau est planté sur les bords du Paillon.
Le journaliste de l’Espoir de la cote d’azur ironise : Pour Sylvie qui a affronté des fauves en blue-jeans et briseurs de chaînes, ce sera une agréable détente!
Duos manqués 2/3
Début 1977, Sylvie prépare le show « Dancing star » ; son fiancé sera Julien Clerc. Jean-Loup Dabadie leur fait écouter « Partir » qu’ils enregistrent aussitôt ensemble. Des grèves à la SFP ayant reporté le tournage à septembre, c’est Michel Sardou qui viendra remplacer Julien Clerc avec un titre de circonstance : « Changement de cavalière » (!). Julien Clerc réenregistrera néanmoins la chanson en solo et en fera un tube. Julien n’oubliera toutefois pas le duo avec Sylvie puisqu’il le publiera dans son Intégrale de 1993…
Quant au duo Sylvie et Barbara, s’il fut bien projeté pour ce même show de 1977, il ne donna lieu à aucun tournage, ni enregistrement musical.
Toujours dans le show TV « Dancing Star » de 1977, on peut apercevoir Guesch Patti alors danseuse de Sylvie (séquence « Les volets bleus ») et Laurent Baffie, alors figurant, qui apparaît en marin dans la séquence « Quiproquos ».
Carnaval portugais 67 !
Comme lors de ses précédents passages, Sylvie crée l’événement de ce carnaval portugais de février 67. Le quotidien Diario de Noticias 4 février 1967 rapporte : Sylvie à Lisbonne : Tohu-bohu à l’aéroport pour l’arrivée de la chanteuse / Sylvie est arrivée à l’aube : des centaines de jeunes l’attendaient à l’aéroport. Programme de folie pour la chanteuse qui doit assurer huit galas en quatre jours : les 4, 5, 6 et 7 février 1967, le Festival Estrelas Em Lisboa (Les étoiles de Lisbonne) au Cinéma Monumental et le Festival Carnaval mini-saia (Le carnaval de la mini-jupe !) au Théâtre Monumental.
Le compte rendu dans le Diario de Noticias du 5 février 1967 est sans ambiguïté : Nouveau succès retentissant pour Sylvie Vartan !
Elle y présente ses tout derniers titres : 2’35 De Bonheur, Moi Je Danse, Je N’ai Pas Pu Résister, Donne-Moi Ton Amour.
63 l’été de tous les dangers !
En ce mois d’août 63, les esprits s’échauffent. Nous sommes à la veille des incidents du Cannet et Sylvie doit donner deux représentations quasi-simultanément à Toulon: un premier gala à la Favière avant de prendre la suite de Claude François qui assure la première partie au Fémina à Toulon même.
Mais l’enchaînement technique des deux galas occasionne une heure de retard et le quotidien La République Le Provençal du lendemain constate : « Triomphe sans précédent : Cela faillit même mal tourner un moment, quand la troisième partie, en l’occurrence Sylvie, n’arrivait pas/Le public n’avait plus qu’à tout casser ou faire un triomphe à l’idole féminine des jeunes. Il choisit la seconde solution ».
Palais des Congrès 78
Au Palais des Congrès, le dimanche 26 mars en matinée, Sylvie a eu un trac au moins équivalent à celui de sa première d’octobre 77. En effet, le hasard a fait qu’a cette même représentation deux géants de la Musique sont venus l’applaudir : Charles Trénet et Mick Jagger.
Palais des Congrès 75
En novembre, lors d’un « Système 2« , Sylvie a passé le relais du Palais des Congrès à Léo Ferré et l’a interviewé. Ce dernier, vivant alors en Italie depuis plusieurs années, a chaudement félicité Sylvie pour ses shows de la RAI qui lui valent une immense popularité là-bas. 20 ans plus tard, la chanteuse reprendra « La vie d’artiste » au Casino de Paris puis, en 1999, « Paris canaille » lors de son « Tour de Siècle » à l’Olympia.
Sète 2011
Sylvie rend hommage à Georges Brassens en reprenant « Les amoureux des bancs publics » à Sète, la ville natale de ce poète. Ce dernier avait beaucoup de sympathie et d’admiration pour Sylvie. Il les lui prouva en l’invitant a chanter avec lui « A l’eau de la Clairefontaine » en octobre 1971 dans l’émission de Jacques Chancel et, plus tard, à l’occasion d’interviews qu’il accorda pour la sortie de l’album « Émilie jolie » (écrit par Philippe Chatel en 1980)
Duos manqués 3/3
« Siffler sur la colline » figure parmi les duos qui ont failli se faire lors d’émissions des Carpentier : en 1970, pour une spéciale Joe Dassin, « Siffler sur la colline » est filmé en duo avec Joe Dassin mais ne sera pas diffusé en raison d’éclairages jugés insuffisants par Maritie Carpentier.
Née dans une valise
A l’issue d’un concert à Arles le 21 juillet 1969, Sylvie souhaite sortir incognito pour rejoindre rapidement son hôtel afin d’assister aux premiers pas de Neil Armstrong sur la lune. Elle a alors recours à un subterfuge : une grande malle en osier servant aux costumes de la troupe. Alors qu’on la transporte, elle entend les fans s’interroger : « – Et si elle était dans la malle ? »
Pas drôle cette histoire là
Dans les années 70, Sylvie se rend à New-York pour rencontrer Bob Fosse, quand un des réacteurs de l’avion explose en plein vol. L’avion doit larguer tout le kérosène et commence à perdre de l’altitude. Sylvie croit sa dernière heure venue. Finalement, après une heure à tourner en rond, l’avion atterrit à Londres.
Sang pour sang 1/2
L’anecdote est célèbre : en 1979 au Pavillon de Paris, durant une chanson (« Rien que huit jours »), David remplace le batteur de son père. On dit moins en revanche qu’en 1982, David a réservé la même surprise à sa mère lors de la « dernière » de son show au Palais des Sports le 3 janvier. Alors âgé de 15 ans, il vient s’asseoir au piano pour l’accompagner sur « Ça va mal ». Délire dans la salle, où l’applaudissent rien moins que Yves Montand, Roman Polanski, Yves Boisset, Nathalie Baye et André Téchiné. L’évènement sera relaté dans « Paris-Match ».
Sang pour sang 2/2
Dix ans plus tard, soit le 9 mars 1991, Sylvie et Johnny montent sur la scène du Zénith de Paris où se produit leur fils pour reprendre avec lui « Johnny B. Good », un titre cher à Tony ! Aucun enregistrement audio ni vidéo n’a immortalisé cette réunion 100% familiale.
Quel effet ça m’a fait
Le 7 novembre 1965, Sylvie s’envole (avec Johnny) pour Londres où elle est invitée le lendemain à chanter au Palladium Theater, devant la reine d’Angleterre Elizabeth II.
Dix ans plus tard, lors de la première de son show au Palais des Congrès, Sylvie rencontre cette fois Grace Kelly, son époux le prince Rainier ainsi que leur fille Caroline.
Enfin, le 30 mars 1978, toujours au Palais des Congrès, c’est le futur roi du Maroc, Mohamed VI, accompagné de son frère et de ses sœurs, qui fait spécialement le déplacement du Maroc pour aller applaudir Sylvie.
Brune comme une gitane
Le 3 août 1974, pour assister incognito au concert de Johnny en duo avec Michel Sardou aux arènes de Béziers (Hérault), Sylvie se transforme en mystérieuse brune, pour se faufiler sans être reconnue au milieu des 17.000 spectateurs présents
En rouge et or
C’est ainsi qu’on a pu voir Sylvie le 23 novembre 1975 dans l’émission « Système 2 » animée par Guy Lux. Vêtue de sa robe de scène rouge, elle se voit remettre un fauteuil d’or-miniature récompensant la seule artiste de variétés à avoir réuni plus de 115.000 spectateurs en un mois.
Des rivières de diamant
En septembre 1977, pour l’enregistrement de la chanson « Dieu merci » du show TV Dancing-Star, Maritie Carpentier avait eu l’idée de faire porter à Sylvie de vrais bijoux Van Cleef & Arpels valant plus 1 million et demi de francs de l’époque ! Pendant le tournage de cette séquence, elle était surveillée par trois gardes du corps imposés par le joaillier qui ne la quittaient pas des yeux et la suivaient partout.
En supportant la pluie
Le 11 août 1978 à Menton, la pluie s’abat sur la scène tandis que Sylvie chante et danse. Elle a alors ce commentaire amusé : C’est le « Show Esther Williams et ses boys ». Même spectacle apocalyptique près de 45 ans plus tard au Parc des oiseaux de Villars-Les-Dombes (ou plutôt les trombes !) le 7 septembre 2022 mais cette fois, Sylvie doit interrompre le récital au bout de six titres.
Like a Rolling Stone
Le 25 octobre 2017, les Rolling Stones se produisent à l’Arena de la Défense. Alors qu’il est sur scène, Mick Jagger déclare dans le micro : « Il y a beaucoup de stars ce soir : Patrick Bruel, Sylvie Vartan et Brigitte Macron ». L’histoire ne dit pas si les intéressés ont été nommés par ordre d’importance…
Olympic Vartan !
En ce début du mois de mai 1988, la Corée du sud se prépare activement aux Jeux Olympiques de Séoul et lance les premières festivités. Le « Pré-Olympic Show » du 8 mai 1988 doit se dérouler dans le grand stade devant 80.000 spectateurs et s’annonce grandiose avec un plateau d’artistes prestigieux : Julio Iglesias, Gloria Estefan, Sheena Easton, … et bien évidemment notre Sylvie internationale !
Sylvie y interprète plusieurs titres, dont sa fétiche « Maritza » qui connait depuis une incroyable renaissance en Asie du sud-est. Il faut dire que l’extraordinaire succès au Japon a largement diffusé vers la Corée où l’on retrouve de nombreux disques et compilations, mais également vers le Vietnam où l’on ne compte plus les reprises de « La Maritza » !
ANTILLES 65 !
Parler de « tour du monde » pour le périple Vartan au printemps 65 n’est en rien exagéré !
Bien au contraire, alors qu’elle revient d’extrême Orient où elle a littéralement triomphé au Japon, avec une escale à Hong Kong, et avant de s’engager en Amérique latine, la tournée comprend une étape antillaise inédite et pour le moins remarquée par les médias locaux ; dès le 18 mai, le quotidien « France-Antilles » annonce en Une : « Sylvie arrive le 24 » !
Il faut dire que Sylvie donne pas moins de deux galas à Pointe-à Pitre en Guadeloupe, les 25 mai (en matinée) et 26 mai (en soirée) au Théâtre La Renaissance.
Sylvie se rend ensuite les 27 mai et 28 mai en Martinique où elle donne également deux autres galas au théâtre de l’Olympia à Fort-de-France. Mais dans l’intervalle, une énorme surprise l’attend à l’aéroport du Raizet ! Sylvie voit en effet débarquer son jeune époux qui, profitant d’une brève permission de son service militaire, n’a pas hésité à parcourir l’aller retour de près de 20.000 km pour la retrouver. Il est vrai que les deux jeunes chanteurs ne sont mariés que depuis un mois… Bien évidemment, la presse locale ne manque aucun des faits et gestes des amoureux.
OLYMPIA 64
Une légende têtue veut que Sylvie ait fait la première partie des Beatles à l’Olympia en janvier 1964. Précisons d’abord qu’une avant-première du spectacle a lieu au cinéma Cyrano de Versailles, le mercredi 15 janvier 1964, à 21h, avec les trois têtes d’affiche, Trini Lopez, Sylvie Vartan et les Beatles. Un document d’archives (le bilan de la soirée établi par la SO.CO.GEX de Versailles qui gérait le Cyrano) indique que cette répétition générale a réuni 1367 entrées payantes pour une capacité théorique de 2000 places. Quant à l’ordre de passage des artistes, il a changé au fil des représentations : les deux premiers soirs – soit le 15 janvier au Cyrano et le 16 à l’Olympia – l’ordre initial d’entrée en scène était le suivant : première partie avec l’orchestre de Daniel Janin, des attractions de Music Hall avec le « biologiste » Roger Comte, des équilibristes (Les Hoganas), un numéro d’ivrogne dans la piscine avec Larry Griswold, le chanteur Pierre Vassiliu et les imitateurs Gill Miller et Arnold Archer. Cette première partie est clôturée par les Beatles qui passent en « vedettes anglaises ». Après l’entracte, Sylvie ouvre la deuxième partie en « vedette américaine ». Ensuite, le temps d’installer le nouveau matériel, s’intercale un petit numéro d’adresse effectué par un certain Vinicio, et c’est au tour de Trini Lopez. Puis dès le 17 janvier, Bruno Coquatrix décide de changer l’ordre de passage des artistes, conformément à la mention « La Direction se réserve le droit de modifier l’ordre ou la composition du Programme » figurant dans ce dernier. Après un début de première partie inchangé, Trini Lopez termine en « vedette anglaise » ; après l’entracte, Sylvie démarre la seconde partie en « vedette américaine », puis, après l’habituel petit numéro d’adresse de Vinicio, ce sont les Beatles qui clôturent le spectacle.
Merci à Laurent T, Henri A et Brigitte D pour leurs contributions à cette rubrique.