Le style Vartan

Dès ses débuts, Sylvie Vartan présente divers articles dans la presse.

Dès janvier 1962, on peut en effet la voir présenter la mode dans le magazine Music Hall (Mireille Darc alors mannequin pose également sur les photos). C’est à cette occasion que Sylvie rencontre Mercedes (qui ne la quittera plus jusqu’au dramatique accident de 1968). En septembre, Sylvie pose en couverture de L’écho de la mode. Sylvie y présente la mode des gilets. Chaque modèle porte le nom d’une de ses chansons.


Elle intéresse les publicitaires pour qui elle incarne une jeune fille représentative de sa génération. A l’occasion d’un changement de coiffure, on la voit photo vanter les talents du coiffeur Garland.
Pour les magazines Music Hall, Paris Match ou Elle, elle est le mannequin des 16/20 ans.
En 1963, en collaboration avec le magazine Elle, elle pose pour les imperméables Blizzard, une PLV sera éditée et présentée en magasin. Il est à noter que c’est sa première publicité de mode.
En 1963, elle est Miss Helen, puis Mlle Twenty en 1964.


1963

C’est le nouveau tissu Velcorex des usines Boussac qui sera porté par Sylvie.
Cette campagne fleurira dans toute la presse jeune, sous trois affiches différentes (la photo de profil avec le micro sera même l’affiche de la tournée d’été de Sylvie en 1965). A l’occasion de cette association, il sera édité un 45 tr Velcorex très recherché aujourd’hui par les collectionneurs, qui était remis aux premiers acheteurs d’articles Velcorex.
En juin, Sylvie présente le prêt à porter pour Jours de France. Elle, Marie Claire, Marie France, Mireille, Lectures d’aujourd’hui …, tous dissèquent son style, ses vêtements, ses chaussures, ses bijoux, sa coiffure. Sylvie est indiscutablement le modèle à suivre… la presse étrangère prend le relais avec Stern, Twen, Oggi.

Sylvie découvre Réal (Arlette Nastat et Hélène Vager) dont elle porte les robes en plusieurs coloris. On retrouve les modèles portés par deux autres sex-symbols : Bardot dans « Une ravissante idiote » et Catherine Deneuve dans « Un Monsieur de compagnie » (deux films de 1964). Le modèle le plus iconique reste celui porté par Sylvie pour la chanson « La plus belle pour aller danser » dans le film « Cherchez l’idole » qui la propulsera au Japon. C’est également Réal qui créera sa robe de mariée.

Sylvie présente des chapeaux pour Music Hall et pour Paris Match. Dans le magazine Elle du mois de mars elle illustre la mode des 16/20 ans et promeut les imperméables Blizard.
En 1964, le catalogue La Redoute demande à Sylvie et à Sheila de présenter chacune un modèle de robe différent sous plusieurs coloris.
Sylvie s’associe aussi aux chaussures Myris et crée des lunettes dont une paire pour une pub hippie


1965

Réal lui crée l’ensemble pantalon veste qui fera scandale à la télé le 14 février, la presse qualifiant son ensemble de « pyjama »… Sylvie portera cet ensemble lors de ses tournées au Japon et aux Etats-Unis…

Elle est aussi la première chanteuse française à porter des Adidas à bandes rouges (rapportées de ses séjours américains).

Elle crée ses modèles de mode en collaboration avec les tissus Trevira et les chaussures Myris.

Très vite, elle ouvre sa boutique de mode rue Victor Hugo, à Paris avec l’aide de son amie Mercedes Calmel. Les stylistes Christiane Bailly, Chantal de Crisnoye et Emmanuelle Kahn collaborent à l’entreprise. Conçu par l’architecte Christian Girard, le magasin préfigure ce que seront les concept stores. De nombreuses succursales ouvrent en Province et à l’étranger.

Toute la presse française et internationale présente régulièrement ses collections (ci-dessous : les magazines espagnols Hola en octobre 65 et La Hora en novembre de la même année).

Non content de créer des robes, Sylvie commercialise également des accessoires dont les fameuses lunettes qu’elle arbore dans différents coloris, dans la presse ou à la télévision


Pendant cette même période de nombreux annonceurs exploitent l’image de la jeune chanteuse afin de promouvoir allumettes, chocolat, biscottes…

Le succès de « La plus belle pour aller danser » est tel que Renown, le leader du textile au Japon, lui offre un contrat de 10000 $ pour tourner un spot publicitaire.

Le public nippon réclamera souvent cette chanson sur scène.


1966

Lux le savon des stars, propose à Sylvie de les représenter sous deux encarts différents qui « Sylvie femme active » ou « Sylvie beauté », de nombreuses autres jeunes vedettes féminines suivront.

Malgré sa maternité, Sylvie s’occupe de ses boutiques dont elle ouvre des succursales en Belgique, en Suisse et un peu partout dans le monde.
De retour à l’Olympia, elle porte une de ses créations déclinée en deux couleurs: saumon et crème.

En décembre, elle assiste à un gala somptueux donné en l’honneur de La Callas et en juin, elle se rend à la générale de Sammy Davis Junior dans des robes YSL haute couture. La costumière de théâtre Mine Barral Vergès s’inspire d’un costume de toréro que lui montre Sylvie pour lui créer un costume à la Sergent Pepper. Elle le porte à la première de James Brown à l’Olympia et pour sa participation au film « Les Poneyttes ».


1967-68

La chanteuse prend la relève de Sandie Shaw en vedette principale des « Caroselli » : « Strega presenta… » pour la liqueur Strega de la société Alberti

En janvier sort « Bonnie and Clyde, « le film d’Arthur Penn avec Warren Beatty et Faye Dunaway. Pour en faire la promotion; il est demandé à Johnny et Sylvie d’incarner le couple mythique de fugitifs le temps d’un Tilt diffusé le 3 février. Notre Bonnie achète aussi une robe Dior qu’elle porte le soir de son Musicorama, juste après le spectacle.

Elle décroche le contrat des Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble de 1968 (c’est elle qui réalise les tenues des hôtesses).

Ses modèles se vendent très bien et sa boutique et ses franchises ne désemplissent pas, à tel point qu’elle est obligée de faire appel à une société de gérance car ni elle, ni son associée (Mercedes) ne peuvent faire face.

On la retrouve deux fois en couvertures de Bonne Soirée cette année-là pour présenter ses modèles et aussi en exclusivité un patron spécial.

En 1968, très populaire en Italie, elle participe à « Concertino Club » série de courts-métrages (durée moyenne: 3 min 30 sec) en style Scopitone pour vanter le goût de la glace Concertino de la marque Tanara, aux cotés de Marie Laforêt, Little Tony, Gene Pitney et autres chanteurs. Signalons aussi en Italie : Destination « Carosello » véritable pub-show de la RAI, diffusée après le JT de 20h.


1968

Cette année-là, la chanteuse se produit à l’Olympia à deux reprises : en avril et en décembre et pour la première fois porte des tenues YSL créées spécialement pour elle, dont une robe ornée de boutons nacrés et argentés. Si Sylvie apparaît pieds nus sur la pochette, elle est chaussée à l’époque par des bottiers italiens (Di Mauro, Massaro…), Clairvoy ou encore Jacques Antoine.

Jodelle, le sosie de Sylvie imaginé par le dessinateur belge Peelaert, se met également au service de la publicité, en l’occurrence pour le « Lait aux Simples ».

Le dessinateur italien Sandro Angiolini s’inspire lui aussi de la plastique de Sylvie pour imaginer les aventures érotiques d’une « indienne blanche », dans la tradition italienne des fumetti. 200 numéros ont ainsi été publiés par Furio Viano entre octobre 1969 et mai 1977 (« Vartan » connaîtra une nouvelle publication en 1980, le temps de six numéros).


1969

Kelton lui demande de créer trois puis quatre modèles de montres. Sylvie se rendra elle-même à l’usine Kelton pour visiter les ateliers. Lors de la sortie des montres, elle donnera un spectacle devant les 1800 ouvriers enthousiastes à qui il sera offert à chacun, une montre et un 45 tr dédicacé.
Par le biais de jingles composés pour la radio par Jean-Jacques Debout, elle devient l’ambassadrice de Martini. Elle illustre également le calendrier Martini de 1969.
A la fin de l’année, elle tourne un court métrage diffusé dans les salles de cinéma, où elle présente quatre perruques de chez Carita.


L’été 1969, Sylvie part en tournée avec deux costumes à franges, déclinés en noir et en blanc.
Elle poursuit ses créations et présente collections printemps/été et automne/hiver dans la presse. La mode est aux minis et aux cuissardes (lancée par YSL), Sylvie en porte dont la robe de squaw du 45 T La Maritza. Elle pose en combinaison de cuir dans le magazine Vogue.

1970

Suite à son grave accident de voiture et à son exil forcé aux Etats-Unis de plusieurs mois, Sylvie se recentre sur la danse.

Pour sa rentrée à l’Olympia en 1970, elle choisit Yves Saint Laurent qui dessine pour elle une robe en velours étoilée, une combinaison en daim rouge et un body noir.

En fin d’année, elle pose dans l’objectif d’Helmut Newton pour une série de photos sur le prêt à porter YSL (ci-contre).

Elle adopte les manteaux longs et les cuissardes d’YSL


1971

Sylvie voyage beaucoup : USA, Japon, Mexique. On la voit en robe style liberty, dans de nombreuses tuniques longues, ainsi que dans des robes brodées. En septembre, un portrait de Sylve par Helmut Newton fait pour la première fois la couverture du magazine Vogue.


1972

Fascinée par le Japon, c’est pourtant à Paris que Sylvie découvre Kenzo dont elle porte une tenue pour la télévision en avril.

Retour à l’Olympia. YSL signe cinq costumes de scène : la fameuse combinaison en lamé doré, une robe à frange pailletée (déclinée en rose et bleu), une combinaison pantalon en paillettes noires à ruché d’organdi de soie noire brodé de sequins, un maillot rebrodé à ruché bleu nuit et une robe longue fendue.

La chanteuse fait deux mois de suite l’objet d’articles dans Vogue en YSL, Loris Azzaro et Miss Dior. Elle est, pour Vogue, la seule star de la chanson française capable d’illustrer au mieux la mode. Elle figure aussi en couverture de Paris Match dans une robe de mariée haute couture YSL inspirée des ballets slaves.

La Pléiade veut attirer les jeunes et demande à Sylvie l’autorisation de se servir d’une photo d’elle prise à Los Angeles sur Sunset boulevard lisant Proust. Editée en poster, cette photo sera diffusée dans toutes les librairies.


En avril 1973, Sylvie en Lanvin fait une deuxième fois la couverture de Vogue (photo Guy Bourdin).

Dans le programme de la tournée d’été de 1973 avec Johnny, se trouve une publicité vantant les mérites des cosmétiques Payot et une photo du couple illustrant une marque de cigarettes.

Pour sa tournée estivale avec Johnny, Sylvie porte l’ensemble en jean orné de strass, à sa demande, par YSL.



En 1974, Sylvie se rend avec Johnny dans l’usine André où elle appose sa signature sur des chaussures. Un film amateur de cette visite, sera diffusé dans l’émission « Archives secrètes » présentée par Laurent Delahousse en 2021.

Sylvie réalise une série de photos très vamp qui va être exploitée en Italie et en Espagne : Diez Minutos, Gaceta Illustra, Anna Bella, O Seculo Illustrado…

En mai, elle pose de nouveau en couverture de Vogue.

La presse jeune détaille et analyse toutes ses tenues.

Pour le magazine Stéphanie, elle fait du shopping dans les halles, pour S.L.C. elle est 7 fois sexy, pour M.A.T. « souvent Sylvie varie », pour Fleur bleue elle présente des coiffures mode, pour Perle elle s’habille grand couturier ou jeune créateur. Elle demeure la chanteuse qui représente ce qui se fait et se porte


1975

Lors de la tournée d’été, la show woman délaisse Yves Saint Laurent pour Michel Fresnay, le costumier de la SFP qui a créé ses tenues pour Je chante pour Swanee l’année précédente et son dernier show de Maritie et Gilbert Carpentier. Sylvie troque ses combinaisons contre des robes mettant ses jambes en valeur. A la rentrée, elle se produit au Palais des Congrès pour la première fois. C’est encore Michel Fresnay qui crée les costumes dont la fameuse veste tricolore (et sa variante américaine pour les deux danseurs qui l’accompagnent sur scène).

Son image glamour est accentuée par le travail de François Dupuich qui illustre affiche et pochette de disque.

Après Romy Schneider, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Sylvie, après avoir été la seule femme à se produire au Palais des congrès, devient la seule chanteuse représentant Woolite à travers deux spots publicitaires


1976

Sylvie figure en couverture de l’Auto Journal.

En juin, dans l’émission « Médailles d’or », elle porte une nouvelle tenue de  squaw et une robe prêt à porter Saint Laurent de couleur parme (collection automne/hiver 1975/1976) présentée dans le magazine Hola en Espagne (ci-contre).

De même, elle apparaît au Prix Diane Revlon tout en Saint-Laurent, en juin 1977 (jupe boléro chemisier de la collection Printemps/Eté 1977 « Les romantiques et les espagnoles »).


1977

En octobre, Sylvie fait la couverture de l’Officiel spécial Fourrure.

Pour sa rentrée sur scène au Palais des Congrès (puis pour ses spectacles suivants en 1981 et 1983), Sylvie fait appel à Bob Mackie, le couturier extravagant de Cher et Diana Ross. Il lui créera bon nombre de bodys en stretch couleur chair agrémentés de franges. S’inspirant de son apprentissage auprès de Jean-Louis Berthaut (célèbre pour le fourreau de Rita Hayworth dans Gilda et les robes à effet de nu de Marilyn ou Marlène Dietrich), Bob Mackie crée un fourreau doré que Sylvie portera également pour chanter avec Johnny Mathis l’année suivante.

C’est dans l’objectif d’Helmut Newton qu’elle pose pour la pochette de son album et l’affiche de son spectacle.


1978

Le 3 juin, Sylvie est la marraine du plus grand skate-park européen inauguré à Issy-les-Moulineaux.

Raynal sort une poupée mannequin à son effigie avec une garde robe qui reproduit six costumes de scène. La poupée coûte 63 FF (soit un peu moins de 10 euros). Un fan s’amusera à en reproduire d’autres artisanalement. Le magazine américain Fashion Doll lui consacre tout un article en 2020.


1979

Sylvie s’éloigne d’Yves Saint Laurent pour se rapprocher de Christian Dior. En février, elle remet à Michel Serrault le César du meilleur acteur (pour « La Cage aux folles »), vêtue d’un ensemble pantalon veste à col gardénia, qu’elle reportera d’ailleurs au cours de la fête donné en l’honneur de Johnny pour ses 36 ans. Elle assiste au défilé de mode Printemps/Eté de Dior.

Au cours de sa tournée d’été, elle apparaît dans deux tenues toujours signées Bob Mackie, la fameuse robe Papillon et la bleue. La mode disco sévissant, Sylvie porte un short noir et un blouson en lamé or et noir.

Pour finir la décennie en beauté, Sylvie est élue à Rome avec neuf autres femmes et dix hommes, la femme la plus élégante de l’année. Elle tourne un « Numéro Un Spécial fête » tout en Dior mode automne/hiver.

Sylvie fait davantage de concessions aux mondanités. Elle apparaît aux côtés d’Elie Chouraqui et d’Anouk Aimée, va voir le défilé Dior mode été avec Caroline de Monaco, participe à une soirée avec Jacques Grange (qui vient de finir la décoration de sa nouvelle maison) à l’Opéra de Paris.

Les années 80 vont montrer deux facettes sophistiquée et sportive.

En couverture de « Elle », « Télé 7 Jours », « Télé Star », « L’Illustré » en blouse et chemisier Dior, elle porte les modèles de Marc Bohan. A la télévision, même chose dans le « Numéro Un Omar Shariff », le « Numéro Un Julio Iglesias » et « les Nouveaux rendez-vous du Dimanche ». Mais elle reste aussi décontractée en jean, jogging ou bermudas… Toujours novatrice, elle devance la mode aérobic : on la voit bouger, marcher, courir… A l’occasion d’un voyage au Mexique, Michaël Childers prend de nombreuses photos d’elle en maillot de bain.


1981

Les origines bulgares de Sylvie vaudront évidemment à cette dernière les honneurs d’une pub… pour le yaourt bulgare Martens !

Sur la scène du Palais des sports, Sylvie porte rien moins que douze tenues différentes de Bob Mackie, dont un fourreau pailleté moulant à effet de nu, dans lequel elle posera pour former les lettres de son prénom pour une affiche restée dans les annales…

Sylvie part se reposer aux Etats-Unis, et à l’occasion de son retour mi-avril, elle fait ses emplettes chez Dior pour ajouter quelques modèles de la collection Printemps/Eté à sa garde-robe. Elle récidive en septembre (la presse italienne et espagnole ne se lassent pas du grand chic de Sylvie).

Pour le « Numéro Un Jairo » tourné au Mexique, elle porte la robe noire longue à collerette qui illustre la pochette du 33 T. « De Choses et d’autres »…

Elle y pose à nouveau en maillot de bain pour Michael Childers.

Pour le concert évènement qu’elle produit à Las Vegas le 9 décembre 82, la chanteuse demande à Marc Bohan de lui créer un nouvel ensemble pour le final.
C’est Pepermint get 27 qui promeut cette série de concerts.

Sylvie aime les parfums. Elle a créé « La Maritza » dont elle a aussi fait la publicité et prêté son nom à des parfumeurs. Ainsi en 1983, le groupe Molyneux (repreneur du parfum Jungle gardénia que Sylvie affectionne particulièrement) lance un nouveau parfum : Gauloise. Pour en faire la publicité, Sylvie est photographiée par Bill King.

Bob Mackie lui crée quatre autres tenues pour son retour au Palais des Congrès en septembre 1983.

La même année Air France élit Sylvie artiste de l’année. Aux comptoirs Air France est affichée une photo de Sylvie estampillée « artiste Air France ». Sur les vols est distribué un fascicule « Rencontrez Sylvie à bord d’un avion Air France ». La chanteuse promeut aussi la sortie d’un nouveau magazine « 7 Jours Madame » en collaboration avec Télé 7 Jours.

Le 16 mars, Sylvie apparaît pour la première fois en public au bras de Tony, lors d’une soirée Royal performance au Moulin rouge, dans une zibeline de chez Dior.

Pour son remariage avec Tony, Marc Bohan crée pour l’occasion une robe et un spencer en crêpe de satin, imprimé crème ton sur ton pour la cérémonie et une robe de soirée à diagonales brodées argent. Il est à noter que Sylvie portera cette même robe chez Maxim’s, lors de la soirée donnée en l’honneur de ses 20 millions de disques vendus.

En fin d’année, elle se rend à la Boutique Dior où elle essaie les nouvelles fourrures (manteau de lynx, patelot de Chinchilla, blouson en vison blanc..) et découvre la nouvelle boutique Cuir Dior.


1985

Coca light se lance sur le marché japonais, il est fait appel à Sylvie en sa qualité de Star internationale.


Sylvie toute à sa vie d’épouse, va arrêter la scène au cours des années à venir… mais cela ne l’empêchera pas de sortir un « Beauty book » truffé de conseils de beauté, d’élégance et de séduction … A cette occasion, elle fait deux fois la couverture du magazine « Elle » en tenue très décontractée.

Elle affiche son nouveau bonheur partout et on peut la voir rayonnante aux Césars, au Festival de Cannes (en robe longue à grosse ceinture), aux Oscars de la Mode (en robe velours noir .. qu’elle portera aussi au Casino de Paris), au bal d’inauguration du parfum « Poison », aux Victoires de la musique, à la soirée Valeurs Or à la Tour d’Argent (en pantalon, spencer et bustier vert), au gala de lutte contre le sida, organisé en décembre par Elisabeth Taylor (robe longue de satin vert et fourrure grise), à l’ouverture de la dernière joaillerie d’Alberto Repossi place Vendôme et à l’inauguration du dixième Maxim’s à New York.

Toujours très en vue, elle apparaît à Cannes, à Roland Garros, au concert d’Elton John, au spectacle de fin d’année de son école de danse. Elle pose pour France Soir Magazine dans des fourrures signées Dior… Pour nos voisins italiens, espagnols ou belges, elle demeure la meilleure ambassadrice de l’élégance française.


1986

Elle s’improvise mannequin dans l’émission Grand Public

Ces années correspondent à l’âge d’or de la publicité où, avant de se faire connaître au cinéma, de jeunes réalisateurs font leurs classes dans la publicité. Etienne Chatiliez utilise la silhouette iconique de Sylvie dans un spot pour la marque de chaussures Eram (« il faudrait être folle pour dépenser plus »)


1988

Au Japon, une version dance du tube « Irrésistiblement » sert de support à un spot publicitaire Canon (dans lequel n’apparaît pas Sylvie). Cette chanson sera régulièrement reprise comme musique pour des publicités jusqu’au milieu des années 2000… (cliquer sur la pochette pour visionner la pub)


1989

Année riche en changements : d’équipe, de maison de disques et de style puisque chez Philipps, Céline Couturier lui suggère un nouveau look… on la voit chanter « C’est fatal » à plusieurs reprises en robe de velours et talons plats. Un sondage réalisé auprès du public révèle que ce dernier apprécie que Sylvie ait quitté ses talons… L’image de Sylvie évolue…

Fidèle à Dior (elle assiste au premier défilé de Gianfranco Ferré qui succède à Marc Bohan), elle commence à s’intéresser aux nouveaux créateurs : Céline, Jean Paul Gaultier ….

De passage en Italie pour la promo de E fatale en 1990, Sylvie présente le prêt à porter Armani.

Elle assiste au défilé Thierry Mugler, puis au Festival de Cannes.

La mode étant aux jean-baskets, elle choisit Reebok.

1990

En fin d’année, la chanteuse se produit pour la première fois en Bulgarie. Dior crée les tenues du concert. Elle pose avec différentes vestes Dior pour TV Magazine.


1991

Après plusieurs années d’absence scénique, c’est le retour au Palais des Sports. Le spectacle est très sixties, tant par le choix des chansons que celui des tenues. Ainsi le premier costume n’est pas sans rappeler la période Sergent Pepper (1967) et la robe métal Paco Rabanne rappelle celle portée par son amie Françoise Hardy.

Pour le magazine Max, elle pose pour Philippe Robert, dans des tenues signées Lionel Cros : robe dentelle stretch, blouse mousseline et broderie.

On la croise aussi au défilé Dior mode automne/hiver 91-92.

En l’honneur de Charles Trenet pour qui elle chante « Le soleil et la Lune » lors de l’émission qui lui est consacrée, Sylvie sort de la naphtaline la fameuse robe à étoiles Saint Laurent de 70.


1992

En fin d’année, elle fait la promotion de son dernier single (« Qui tu es ») en robe manteau.


1993

Sylvie assiste au défilé Dior, Thierry Mugler et Jean-Paul Gaultier.

Au mois de juin, pour les 50 ans de Johnny au Parc des Princes, Sylvie porte une robe Dior de Gianfranco Ferré en velours pourpre.

En fin d’année, pour la promo du single « Tes tendres années », elle porte des pantalons en velours moiré.

Sylvie se rend à l’édition 94 du festival de Cannes puis fête ses dix ans de mariage à Paris.


Elle fait une série de photos avec la robe que Gianfranco Ferré a créée pour la scène finale de l’Ange Noir, tenue qu’elle comptait porter au Casino de Paris (jugée trop inconfortable, la robe sera délaissée pour celle en velours noir qu’elle portait pour « Les Oscars de la Mode » en 1985).

Les cheveux sont plus courts et le style plus sobre.

On croise Sylvie au Carrousel du Louvre pour une soirée contre le sida, accompagnée de Gianfranco Ferré. Fin janvier, elle présente son récital acoustique au Casino de Paris habillée par Dior. Elle fête la dernière entourée de tous ses amis – dont Pierre Cardin – à la Résidence Maxim’s.

Elle assiste au vernissage du peintre Didier Cauchy, au Festival de Cannes et en juin, au festival de Yokohama où elle présente « L’Ange Noir ».

En fin d’année, elle apparaît dans toutes les boutiques Phildar pour promouvoir des modèles et une nouvelle catégorie de laine baptisée pour l’occasion, La Maritza » ; les vitrines seront décorées de PLV, deux dépliants seront distribués et le magazine Phildar actualité mettra Sylvie en vedette.


1996

Comme chaque année, Sylvie assiste au défilé Haute Couture Dior (avec Emmanuelle Béart et Gianfranco Ferré).

Les cheveux courts et gominés, Sylvie pose pour Peter Lindbergh en chemisier blanc et pantalon noir.

Au cours de l’émission « Sacrée Brigitte », Bardot rend hommage à Sylvie et son élégance.

Cette année marque les retrouvailles avec l’Olympia et Bob Mackie qui crée la robe d’ouverture. Sylvie porte la fameuse robe à étoile Yves Saint Laurent de 1970, un tailleur pantalon noir et un ensemble de golfeur américain que n’aurait pas renié Marlène Dietrich.

On peut entendre la chanson la plus belle pour aller danser dans son spectacle mais aussi dans un spot publicitaire pour la Caisse d’épargne diffusé dans les années 1998/1999, pour la fête du cinéma en 2019 et dans l’interprétation de Chris Garneau dans une pub pour Renault en 2021.

Fin 96, la chanteuse s’envole pour New-York assister aux 50 ans de Dior au Metropolitan Museum. John Galliano régnant désormais sur la célèbre maison, Sylvie se rapproche d’autres créateurs (Céline, Jean-Paul Gaultier).


1998

Son frère Eddie et un nouveau parolier Eric Chemouny créent « Les robes », une chanson hommage à son vestiaire qui figure sur l’album « Sensible ».

Pour l’émission spéciale « Irrésistiblement… Sylvie », la plus belle chante en pull marin, robe manteau long noir, ensemble bleu nuit à paillettes, ensemble rock’n roll … le tout signé Gaultier, Dior, Dries Van Noten, Rena Lange, Céline et YSL (le stylisme et les costumes étant également assurés par Nicolas White).

Le joailler Ebel fête le lancement de sa nouvelle montre, Sylvie s’y rend en compagnie de David.


1999

Lors de son Olympia, Sylvie propose un tableau autour de ses robes

Pour ce Tour de siècle et son show télévisé intitulé « Qu’est-ce qui fait rêver Sylvie ? », Jean-Paul Gaultier dessine des tenues pailletées très glamour. Pour le show télévisé, la chanteuse est également habillée par Rena Lange, Céline et Masaro (stylisme et costumes de Nicolas White).

2001

Pour le téléfilm d’Arnaud Sélignac « Mausolée pour une garce » diffusée sur France 3 en 2001, l’actrice est habillée par Pascal Arrou.


2004

L’année marque la collaboration de la chanteuse avec le célèbre couturier Karl Lagerfeld. Lors de sa première grande émission télévisée de l’année, elle porte deux ensembles blancs, l’un est orné de franges, l’autre de clous argentés. Pour son retour au Palais des Congrès à l’automne suivant, le créateur lui dessine deux combinaisons pantalon pantalons : l’une est portée avec un boléro rouge, l’autre avec une veste argentée ornée d’une fleur noire, un ensemble noir et blanc orné d’une ceinture métallique caractéristique du style Lagerfeld et deux robes : la première, est parée de camélias, la seconde de paillettes et de plumes.

Fait sans précédent pour une chanteuse, le Musée de la mode célèbre l’élégance de Sylvie dans le cadre d’une prestigieuse « Revue de mode », en exposant au Palais Galliera les tenues de scène et de ville du 15 octobre 2004 au 27 février 2005

Les fans et les curieux qui visitent l’exposition du vestiaire de Sylvie Vartan organisée par la Ville de Paris et le Musée de la mode ont le plaisir de voir de près les tenues créées pour Sylvie Vartan par les plus grands couturiers : Réal, YSL, Michel Fresnay, Bob Mackie, Gianfranco Ferré pour Dior et Jean-Paul Gaultier.

Ils s’aperçoivent également que Sylvie n’était pas seulement à la mode, mais qu’elle y a fortement contribué, notamment grâce à l’impact de la presse jeune (largement évoqué dans l’exposition) et aux tenues de sa maison de prêt à porter lancée dans les années 60 (dont certaines étaient également exposées).

Le parcours de l’exposition était organisé en deux parties :

la garde-robe de ville (comprenant les habits de jeune fille, la robe de mariage, les créations Sylvie Vartan, ses coiffures, le daim, le rôle du sport chez Sylvie, ses robes en noir et blanc, ses tenues de soirée et une évocation de Sylvie cover-girl)

les costumes de scène avec un passage en revue des couturiers ayant collaboré à ses spectacles : Réal, YSL, Michel Fresnay, Bob Mackie, Gianfranco Ferré pour Dior et Jean-Paul Gaultier

Merchandising

2008

Pour son concert au Palais des Congrès, Sylvie renoue avec Mine Barral Vergès (la veste Toréro de 1967, c’était elle !).


2009 – 2011

C’est Stéphane Rolland qui l’habille pour ses concerts à l’Olympia en 2009

Quand elle célèbre ses 50 ans de carrière Salle Pleyel le 23 novembre 2011, Sylvie porte une robe et une costume blanc signés Vanessa Seward

2013

Lors de l’émission « Vivement Dimanche », Michel Drucker propose un défilé des robes de son invitée


2014

En mai,  le prestigieux « New-York Magazine » l’élit parmi les 40 femmes connues les plus élégantes de France.


2015

La chanteuse continue de faire régulièrement l’objet d’articles décortiquant son style : New-York Magazine (encore) ou Gala, Grazia et Vogue US

Nouvelle consécration : la parution aux éditions de La Martinière, d’un livre de Christian & Eric Cazalot, tout simplement consacré au look de Sylvie. Intitulé « Le Style Vartan », ce luxueux ouvrage abondamment illustré, met l’accent sur les collaborations de la chanteuse (couturiers, photographes) mais aussi son rayonnement médiatique en France et à l’étranger.


2016

En juin, le magazine « Télé Star » publie cet article :

« Sylvie Vartan, icône de la mode aux USA. C’est une belle consécration pour ces onze françaises choisie par le site magazine Vogue USA pour choisir les icônes de l’élégance et de la mode. Des noms très connus et d’autres moins. En tête de liste : Sylvie Vartan qui est donc une des françaises les plus appréciées aux USA (classée dans les hits américains avec les titres « I don’t want the night to end » et « Love again ») et de nombreux concerts à Las Végas, Los Angeles, Atlantic City.


2016 – 2017

D’octobre 2016 à mars 2017, Sylvie est de nouveau mise à l’honneur avec l’exposition « Déshabillez-moi ! Les costumes de la pop et de la chanson » au Centre national du costume de scène de Moulins. Sont exposées des affiches (Olympia 99 et PDC 75), un document vidéo (extrait en couleurs de l’INA de l’Olympia 68) et trois tenues : la combinaison dos-nu d’Yves St-Laurent en paillettes Or et Strass pour l’Olympia 72, une robe en paillettes noires rebrodée de Strass de chez Chanel et la fameuse robe bleue de chez Réal pour l’Olympia 64 créée par Arlette Nastat, pour la Maison Réal. Le plus souvent vue en bleue, quelques photos existent où on voit Sylvie en porter une version jaune. Brigitte Bardot porte également la même robe dans le film « Une ravissante idiote ».


2017 – 2018

Du 5 juillet 2017 au 5 janvier 2018, une robe de Marc Bohan portée par Sylvie est également exposée au musée des Arts décoratifs, pour fêter les 70 ans de la création de la maison Christian Dior.

Pour son 14ème Olympia en septembre 2017, Sylvie porte deux smokings un blanc avec un cœur, une guitare et une note de musique brodés en rouge et un noir, créés par Olivier Lapidus pour la Maison Lanvin dont il vient de reprendre la direction artistique.

« C’est drôle car son papa, Ted Lapi­dus, a créé en 1962 ma première robe de scène, blanche en dentelle et sans manches. Le milieu de la mode m’a sollicitée très tôt, je crois même que j’ai été une des premières à porter de la haute couture sur scène »

Gala du 13/9/2017

2019

Au festival de Cannes (édition 2019), Charlotte Casiraghi porte une combinaison à étoiles inspirée de la robe créée par Yves Saint-Laurent pour l’Olympia de 1970 (Sylvie qui l’aime beaucoup l’a portée pour diverses télés jusque dans les années 80 pour la reporter à l’Olympia en 1996)

Exposition en 2019 de la fameuse robe de Réal et évocation de la prestigieuse affiche que Sylvie a partagée avec les Beatles à l’Olympia en 64 ( « Paris Londres musiques de la contestation ») au musée de l’immigration.

Exposition la même année de clichés de Sylvie dans le cadre d’une rétrospective Pierre & Gilles à la Philharmonie de Paris. A l’occasion, une chambre lui est consacrée ainsi qu’une chanson.

Pour son retour au Grand Rex en octobre 2019, Sylvie porte deux tailleurs pantalon et une robe de couleur noire, créés par Hedi Slimane pour la Maison Céline dont il a pris la direction artistique un an auparavant.


2021

La Maison Yves Saint-Laurent choisit « La Maritza » pour sa collection estivale

Pour son retour sur scène, au théâtre Edouard VII, c’est de nouveau Hedi Slimane qui habille la chanteuse.


2022

En mai, le musée Yves Saint-Laurent rend hommage au couple Sylvie-Johnny en proposant une visite commentée de son atelier. La robe ci-contre est présentée ainsi que des coupures de presse et des croquis.

En octobre, le couturier Michel Fresnay (qui a créé les costumes de scènes pour des shows TV des Carpentier et les deux Palais des Congrès de 1975 et 1977) expose ses croquis originaux à la salle de l’Arsenal de la Citadelle du Château-d’Oléron 


2023

Dans le cadre de l’exposition « Gold, Les ors d’Yves Saint Laurent » (d’octobre 2022 à mai 2023), le fameux costume porté à l’Olympia en 1972 est une nouvelle fois mis à l’honneur.


2024

Au cours de l’été, « La Maritza » devient l’une des chansons les plus populaires sur les réseaux sociaux avec plus de 435.000 vidéos sur Instagram et 694.000 contenus sur TikTok. Devenue virale, la chanson totalise 89,8 millions de likes sur TikTok, sans compter les dizaines de millions de vues. Le morceau est repris par des créateurs de contenus qui se filment en gros plan, avant de laisser place à leur animal de compagnie ou à leurs bébés, sur les premières mesures de « La Maritza ». 

Au mois de septembre, c’est la chanteuse Angèle qui adopte la célèbre coiffure arborée par Sylvie à ses débuts. Le magazine « Elle » présente alors Sylvie comme l’inspiration beauté de l’automne 2024.

Pour les concerts d’adieux de la chanteuse au Dôme de Paris en 2024 puis au Palais des Congrès l’année suivante, Stéphane Rolland crée des costumes qui sont autant de clins d’œil à des tenues iconiques (voir ci-dessous).

Du 3 décembre 2024 au 31 janvier 2025, l’institut Culturel bulgare expose deux tenues emblématiques dans le cadre d’une exposition « Sylvie Vartan et sa Bulgarie » : la fameuse robe bleue de chez Réal et le costume porté lors du concert à Sofia en octobre 1990.


2025

Le 28 janvier, soit le lendemain de son dernier concert d’adieu au Palais des Congrès, Sylvie retrouve le créateur de ses costumes, Stéphane Rolland. Accompagnée de sa fille Darina, la chanteuse assiste au défilé Haute-Couture du créateur organisé à la Salle Pleyel, à deux pas des Champs-Elysées, dans le cadre de la Fashion Week

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