Chansons pour enfants

P’TIT BATEAU

JL Dabadie / E Vartan

P’tite chose si belle
P’tit chat qui m’frôle
Qui miaule au coin de mon épaule
P’tite boule de miel
Deux yeux si drôles,
Deux p’tits échantillons de ciel

Tout p’tit pays
Si loin, si proche
P’tite balle de vie, amour de poche

P’tit’ bombe’ secrète,
Une allumette
Qui a mis l’feu à ma planète

P’tit bateau va sur l’eau de la vie
Pour des jours et des jours et des nuits
Et des vagues et des slows
Et des valses, des sanglots
P’tit bateau, p’tit amour va sur l’eau

Et tu m’déchires
Et tu me charmes
P’tit bouquet d’rire
P’tit bouquet d’larmes

Ces petites perles
Qui déferlent
Sur une si jolie petite page
Petit visage
P’tit personnage
Qui n’sait pas lire
Qui n’sait pas l’heure
Et le temps glisse,
J’ai doucement peur
P’tit cicatrice là sur mon cœur

P’tit bateau va sur l’eau c’est la vie
Pour des jours, des amours et des pluies
Et des vagues et des slows
Et des valses, des sanglots
P’tit bateau, p’tit bateau, va sur l’eau
Pour des jours, des amours et des pluies
C’est la vie qu’est la chance
De ta vie et l’on n’a
Que ce p’tit pas de danse
Ilona


KOUKLITCHKA

L. Dalché / S. Vartan

Kouklitchka sourit
Kouklitchka grandit
Nani, nani.
Dans ses rêves sages
Kouklitchka voyage
Sur le manège de la vie.

Kouklitchka s’étonne
Devant une pomme
Et moi je la suis
Nani, nani.
Kouklitchka rigole
C’est marrant l’automne
Les gouttes de pluie.

Kouklitchka me lance
Des baisers qui dansent
Au goût de biscuit
Nani, nani.
Et moi je serre fort
Le petit trésor
Qui demande encore
Encore encore.

Kouklitchka jolie
Kouklitchka sourit
Kouklitchka grandit
Nani, nani.
Kouklitchka s’endort
Et moi je l’adore
Sur le manège de la vie.

Kouklitchka se cache
Me joue à cache-cache
Et moi je la suis
Nani, nani.
Sous son oreiller
Une dent de lait
La petite souris passera cette nuit.

Kouklitchka jolie
Kouklitchka sourit
Kouklitchka grandit
Nani, nani.
Kouklitchka dessine
Pour moi une fleur
Du petit jardin secret de son cœur.

Kouklitchka m’appelle
D’un prénom à elle
Et moi je dis oui
Nani, nani.
Kouklitchka s’éveille
Dans ses yeux pastels
Que c’est bon Noël.

Kouklitchka jolie
Kouklitchka sourit
Kouklitchka merci
Nani, nani.
Kouklitchka balance
Ses rêves d’enfance
Sur le manège de ma vie.


LA MERE MICHEL

Chanson traditionnelle

C’est la mère Michelle
Qui a perdu son chat
Qui crie par la fenêtre
À qui le lui rendra
C’est le père Lustucru
Qui lui a répondu:
« Allez, la mère Michelle
Votre chat n’est pas perdu »

Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tradéridéra
Et tralalala

C’est la mère Michelle
Qui lui a demandé:
« Mon chat n’est pas perdu
Vous l’avez donc trouvé? « 
Et l’compère Lustucru
Qui lui a répondu:
« Donnez une récompense
Il vous sera rendu »

Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tradéridéra
Et tralalala

Et la mère Michelle
Lui dit: « C’est décidé
Si vous rendez mon chat
Vous aurez un baiser »
Et l’compère Lustucru
Qui n’en a pas voulu
Lui dit: « Pour un lapin
Votre chat est vendu »

Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tradéridéra
Et tralalala
Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tralalala
Sur l’air du tradéridéra
Et tralalala


IL ÉTAIT UNE BERGÈRE

Chanson traditionnelle

Il était une bergère
Et ron et ron, petit patapon
Il était une bergère
Qui gardait ses moutons, ron ron
Qui gardait ses moutons

Elle fit un fromage
Et ron et ron, petit patapon
Elle fit un fromage
Du lait de ses moutons, ron ron
Du lait de ses moutons

Le chat qui la regarde,
Et ron et ron, petit patapon
Le chat qui la regarde
D’un petit air fripon, ron ron
D’un petit air fripon

Si tu y mets la patte
Et ron et ron, petit patapon
Si tu y mets la patte
Tu auras du bâton, ron ron
Tu auras du bâton

Il n’y mit pas la patte
Et ron et ron, petit patapon
Il n’y mit pas la patte
Il y mit le menton, ron ron
Il y mit le menton

La bergère en colère
Et ron et ron, petit patapon
La bergère en colère
Tua son p’tit chaton, ron ron
Tua son p’tit chaton

Elle fut à confesse
Et ron et ron, petit patapon
Elle fut à confesse
Pour demander pardon, ron ron
Pour demander pardon


PIROUETTE, CACAHOUETE

Il était un petit homme,
Pirouette, cacahuète,
Il était un petit homme
Qui avait une drôle de maison.

Sa maison est en carton,
Pirouette, cacahuète,
Sa maison est en carton,
Les escaliers sont en papier.

Le facteur y est monté,
Pirouette, cacahuète,
Le facteur y est monté,
Il s’est cassé le bout du nez.

On lui a raccommodé,
Pirouette, cacahuète,
On lui a raccommodé
Avec du joli fil doré.

Mon histoire est terminée,
Pirouette, cacahuète,
Mon histoire est terminée,
Messieurs, dames, applaudissez !


A LA VOLETTE

CHANSON TRADITIONNELLE

Mon petit oiseau
A pris sa volée
Mon petit oiseau
A pris sa volée
A pris sa, à la volette
A pris sa, à la volette
A pris sa volée

Est allé se mettre
Sur un oranger
Est allé se mettre
Sur un oranger
Sur un or, à la volette
Sur un or, à la volette
Sur un oranger

La branche était sèche
Elle s’est cassée
La branche était sèche
Elle s’est cassée
Elle s’est, à la volette
Elle s’est, à la volette
Elle s’est cassée

Mon petit oiseau
Où t’es-tu blessé ?
Mon petit oiseau
Où t’es-tu blessé ?
Où t’es-tu, à la volette
Où t’es-tu, à la volette
Où t’es-tu blessé ?

Me suis cassé l’aile
Et tordu le pied
Me suis cassé l’aile
Et tordu le pied
Et tordu, à la volette
Et tordu, à la volette
Et tordu le pied

Mon petit oiseau,
Veux-tu te soigner ?
Mon petit oiseau,
Veux-tu te soigner ?
Veux-tu te, à la volette
Veux-tu te, à la volette
Veux-tu te soigner ?

Je veux me soigner
Et me marier
Je veux me soigner
Et me marier
Et me ma, à la volette
Et me ma, à la volette
Et me marier


CADET ROUSSELLE

Cadet Rousselle a trois maisons (bis)
Qui n’ont ni poutres ni chevrons (bis)
C’est pour loger les hirondelles
Que diriez-vous d’Cadet Rousselle ?

Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant

Cadet Rousselle a trois habits (bis)
Deux jaunes, l’autre en papier gris (bis)
Il met celui-là quand il gèle
Ou quand il pleut ou quand il grêle

Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant

Cadet Rousselle a trois gros chiens (bis)
L’un court au lièvre, l’autre au lapin (bis)
L’troisième s’enfuit quand on l’appelle
Comme le chien de Jean de Nivelle

Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant

Cadet Rousselle ne mourra pas (bis)
Car avant de sauter le pas (bis)
On dit qu’il apprend l’orthographe
Pour faire lui-même son épitaphe

Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant


AUX MARCHES DU PALAIS

Aux marches du palais
Aux marches du palais
Y a une tant belle fille, lonla
Y a une tant belle fille

Elle a tant d’amoureux
Elle a tant d’amoureux
Qu’elle ne sait lequel prendre, lonla
Qu’elle ne sait lequel prendre

C’est un p’tit cordonnier
C’est un p’tit cordonnier
Qu’a eu la préférence, lonla
Qu’a eu la préférence

Et c’est en la chaussant
Et c’est en la chaussant
Qu’il fit sa confidence, lonla
Qu’il fit sa confidence

La belle si tu voulais
La belle si tu voulais
Nous dormirions ensemble, lonla
Nous dormirions ensemble

Dans un grand lit carré
Dans un grand lit carré
Orné de toile blanche, lonla
Orné de toile blanche

Aux quatre coins du lit
Aux quatre coins du lit
Un bouquet de pervenches, lonla
Un bouquet de pervenches

Dans le mitan du lit
Dans le mitan du lit
La rivière est profonde, lonla
La rivière est profonde

Tous les chevaux du roi
Tous les chevaux du roi
Pourraient y boire ensemble, lonla
Pourraient y boire ensemble

Et nous y dormirions
Et nous y dormirions
Jusqu’à la fin du monde, lonla
Jusqu’à la fin du monde


JOLI TAMBOUR

CHANSON TRADITIONNELLE

Joli tambour s’en revenait de la guerre
Joli tambour s’en revenait de la guerre
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
S’en revient de la guerre

La fille du roi se mit à sa fenêtre
Dans sa main droite, elle tient une rose
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Elle tient une rose

Fille du roi, veux-tu m’donner ta rose ?
Fille du roi, veux-tu m’donner ta rose ?
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Veux-tu m’donner ta rose ?

Joli tambour, demande-la z’à mon père
Joli tambour, demande-la z’à mon père
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Demande-la z’à mon père

Sire mon roi, veux-tu me donner ta fille ?
Joli tambour, quelle est donc ta fortune ?
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Quelle est donc ta fortune ?

Sire mon roi, ma caisse et mes baguettes
Sire mon roi, ma caisse et mes baguettes
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Ma caisse et mes baguettes

Joli tambour, tu n’es pas assez riche
Joli tambour, tu n’es pas assez riche
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Tu n’es pas assez riche

J’ai bien aussi des châteaux par douzaines
J’ai trois vaisseaux dessus la mer jolie
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Dessus la mer jolie

L’un est en or, l’autre en argenterie
Le troisième, c’est pour embarquer ma mie
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Pour embarquer ma mie

Joli tambour, je te donne ma fille
Joli tambour, je te donne ma fille
Et ri et ran, ran, ran pa ta plan !
Je te donne ma fille

Sire mon roi, je t’en remercie
Dans mon pays, y’en a de plus jolies


AINSI FONT, FONT, FONT

CHANSON TRADITIONNELLE

Ainsi font, font, font
les petites marionnettes
Ainsi font, font, font
trois p’tits tours et puis s’en vont

Les mains aux côtés
sautez, sautez, marionnettes
Les mains aux côtés
marionnettes, recommencez

À toi maintenant !

Ainsi font, font, font
les petites marionnettes
Ainsi font, font, font
trois p’tits tours et puis s’en vont

Et elles danseront
les petites marionnettes
Et elles danseront
quand les enfants dormiront


COMPÈRE GUILLERI

CHANSON TRADITIONNELLE

Il était un p’tit homme
qu’on appelait Guilleri Carabi
Il s’en fut à la chasse
à la chasse aux perdrix
Carabi, titi, Carabi, toto,
Carabo, compère Guilleri
te lai’ras-tu, te lai’ras-tu mouri

Il monta sur un arbre
pour voir ses chiens couri Carabi
La branche vint à rompre
et Guilleri tombit
Carabi, titi, Carabi, toto,
Carabo, compère Guilleri
te lai’ras-tu, te lai’ras-tu mouri

Il se cassa la jambe
et le bras se démit Carabi
Carabi, titi, Carabi, toto,
Carabo, compère Guilleri
te lai’ras-tu, te lai’ras-tu mouri

Les dames de l’hôpital
sont arrivées au bruit Carabi
Carabi, titi, Carabi, toto,
Carabo, compère Guilleri
te lai’ras-tu, te lai’ras-tu mouri

L’un apporte une emplâtre
l’autre de la charpie Carabi
Carabi, titi, Carabi, toto,
Carabo, compère Guilleri
te lai’ras-tu, te lai’ras-tu mouri

On lui banda la jambe
et le bras lui remit Carabi
Carabi, titi, Carabi, toto,
Carabo, compère Guilleri
te lai’ras-tu, te lai’ras-tu mouri


NOUS N’IRONS PLUS AUX BOIS

CHANSON TRADITIONNELLE

Nous n’irons plus aux bois
les lauriers sont coupés
La belle que voilà la laiss’rons-nous danser
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez

La belle que voilà la laiss’rons-nous danser
et les lauriers du bois les laiss’rons-nous faner
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez

Non, chacune à son tour ira les ramasser
si la cigale y dort, ne faut pas la blesser
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez

Le chant du rossignol la viendra réveiller
et aussi la fauvette avec son doux gosier
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez

Et Jeanne, la bergère, avec son blanc panier,
allant cueillir la fraise et la fleur d’églantier
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez

Cigale, ma cigale, allons, il faut chanter
car les lauriers du bois sont déjà repoussés
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez


PROM’NONS-NOUS DANS LES BOIS

CHANSON TRADITIONNELLE

Prom’nons-nous dans les bois
pendant que le loup y est pas
Si le loup y était
il nous mangerait
Mais comme il n’y est pas
il nous mangera pas

Loup, y es-tu ?
que fais-tu ?
entends-tu ?
Je mets ma chemise

refrain :
Je mets ma culotte
Je mets mes bottes
Je mets ma veste
Je mets mes chaussettes
Je mets mes bottes
Je mets mon chapeau
Je mets mes lunettes
Je prends mon fusil, j’arrive !


NE PLEURE PAS JEANNETTE

CHANSON TRADITIONNELLE

Ne pleure pas Jeannette
Tra, lallallallalla lla llallalla lla lla
Ne pleure pas Jeannette
Nous te marierons, nous te marierons
Avec le fils d’un prince
Tra, lallallallalla lla llallalla lla lla
Avec le fils d’un prince
Ou celui d’un baron, ou celui d’un baron

Je ne veux pas d’un prince
Tra, lallallallalla lla llallalla lla lla
Je ne veux pas d’un prince
Encore moins d’un baron ! Encore moins d’un baron !
Je veux mon ami Pierre
Tra, lallallallalla lla llallalla lla lla
Je veux mon ami Pierre
Celui qui est en prison, celui qui est en prison

Tu n’auras pas ton Pierre
Tra, lallallallalla lla llallalla lla lla
Tu n’auras pas ton Pierre
Nous le pendouillerons, nous le pendouillerons

Si vous pendouillez Pierre
Tra, lallallallalla lla llallalla lla lla
Si vous pendouillez Pierre
Pendouillez-moi avec, pendouillez-moi avec

Et l’on pendouilla Pierre
Tra, lallallallalla lla llallalla lla lla
Et l’on pendouilla Pierre
Et sa Jeannette avec, et sa Jeannette avec


CADET ROUSSELLE

CHANSON TRADITIONNELLE

Cadet Rousselle a trois maisons (bis)
Qui n’ont ni poutres ni chevrons (bis)
C’est pour loger les hirondelles
Que diriez-vous d’Cadet Rousselle ?
Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant

Cadet Rousselle a trois habits (bis)
Deux jaunes, l’autre en papier gris (bis)
Il met celui-là quand il gèle
Ou quand il pleut ou quand il grêle
Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant

Cadet Rousselle a trois gros chiens (bis)
L’un court au lièvre, l’autre au lapin (bis)
L’troisième s’enfuit quand on l’appelle
Comme le chien de Jean de Nivelle
Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant

Cadet Rousselle ne mourra pas (bis)
Car avant de sauter le pas (bis)
On dit qu’il apprend l’orthographe
Pour faire lui-même son épitaphe
Ah ! ah ! ah ! oui vraiment
Cadet Rousselle est bon enfant


A LA CLAIRE FONTAINE

CHANSON TRADITIONNELLE

À la claire fontaine
M’en allant promener,
J’ai trouvé l’eau si belle,
Que je m’y suis baignée.

Il y a longtemps que je t’aime
Jamais je ne t’oublierai.

Sous les feuilles d’un chêne
Je me suis fait sécher,
Sur la plus haute branche,
Un rossignol chantait.

Il y a longtemps que je t’aime
Jamais je ne t’oublierai.

Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai,
Tu as le cœur à rire,
Moi, je l’ai à pleurer.

Il y a longtemps que je t’aime
Jamais je ne t’oublierai.

J’ai perdu mon ami
Sans l’avoir mérité,
Pour un bouquet de roses,
Que je lui refusai.

Il y a longtemps que je t’aime
Jamais je ne t’oublierai.

Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier,
Et que mon doux ami
Fût encore à m’aimer.


LE PONT DU NORD

CHANSON TRADITIONNELLE

Sur le pont du nord un bal y est donné
Sur le pont du nord un bal y est donné

Adèle demande à sa mère d’y aller
Adèle demande à sa mère d’y aller
Non non ma fille tu n’iras pas danser
Non non ma fille tu n’iras pas danser

Monte à sa chambre et se met à pleurer
Monte à sa chambre et se met à pleurer

Son frère arrive dans un bateau doré
Son frère arrive dans un bateau doré

Ma sœur ma sœur, qu’as-tu donc à pleurer
Ma sœur ma sœur, qu’as-tu donc à pleurer

Maman ne veut pas que j’aille au bal danser
Maman ne veut pas que j’aille au bal danser

Ils sont partis dans le bateau doré
Ils sont partis dans le bateau doré

La première danse Adèle a bien dansé
La première danse Adèle a bien dansé

La seconde danse le pont s’est écroulé
La seconde danse le pont s’est écroulé

Oh dit la mère j’entends le glas sonner
Oh dit la mère j’entends le glas sonner

C’est pour Adèle et votre fils aîné
C’est pour Adèle et votre fils aîné

Voilà le sort des enfants obstinés
Voilà le sort des enfants obstinés


EN PASSANT PAR LA LORRAINE

CHANSON TRADITIONNELLE

En passant par la Lorraine
avec mes sabots,
en passant par la Lorraine
avec mes sabots,
rencontrai trois capitaines,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

Rencontrai trois capitaines,
avec mes sabots,
rencontrai trois capitaines,
avec mes sabots,
ils m’ont appelée vilaine,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

Ils m’ont appelée vilaine,
avec mes sabots,
ils m’ont appelée vilaine,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

Je ne suis pas si vilaine,
avec mes sabots,
je ne suis pas si vilaine,
avec mes sabots,
le fils aîné du roi m’aime,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

Le fils aîné du roi m’aime,
avec mes sabots,
le fils aîné du roi m’aime,
avec mes sabots,
m’a donné pour mes étrennes,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

M’a donné pour mes étrennes,
avec mes sabots,
m’a donné pour ses étrennes,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

M’a donné pour mes étrennes,
avec mes sabots,
m’a donné pour ses étrennes,
avec mes sabots,
un bouquet de marjolaine,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

Un bouquet de marjolaine,
avec mes sabots,
un bouquet de marjolaine,
avec mes sabots.
S’il fleurit je serai sienne,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.

S’il fleurit je serai sienne,
avec mes sabots,
s’il fleurit je serai sienne,
avec mes sabots,
mais s’il meurt, je perds ma peine,
avec mes sabots, dondaine,
oh ! oh ! oh ! avec mes sabots.


FILE LA LAINE

Chanson de Jacques Douai

Dans la chanson de nos pères
Monsieur de Malbrough est mort
Si c’était un pauvre hère
On n’en dirait rien encore
Mais la dame à sa fenêtre
Pleurant sur son triste sort
Dans mille ans deux mille peut-être
Se désolera encore

File la laine filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d’images des rêves lourds
Ouvre la page à l’éternel retour

Hennins aux rubans de soie
Chansons bleues des troubadours
Regrets des festins de joie
Ou fleurs du joli tambour
Dans la grande cheminée
S’éteint le feu du bonheur
Car la dame abandonnée
Ne retrouvera son coeur

File la laine filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d’images des rêves lourds
Ouvre la page à l’éternel retour

Croisés des grandes batailles
Sachez vos lances manier
Ajustez cottes de mailles
Armures et boucliers
Si l’ennemi vous assaille
Gardez-vous de trépasser
Car derrière vos murailles
On attend sans se lasser

File la laine filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d’images des rêves lourds
Ouvre la page à l’éternel retour


SUR LE PONT D’AVIGNON

CHANSON TRADITIONNELLE

Sur le pont d’Avignon
l’on y danse, l’on y danse
sur le pont d’Avignon
l’on y danse tous en rond
les beaux messieurs font comm’ ça
et puis encore comm’ ça

Sur le pont d’Avignon
l’on y danse, l’on y danse
sur le pont d’Avignon
l’on y danse tous en rond
les bell’ dames font comm’ ça
et puis encore comm’ ça

Sur le pont d’Avignon
l’on y danse, l’on y danse
sur le pont d’Avignon
l’on y danse tous en rond
les jardiniers font comm’ ça
et puis encore comm’ ça

Sur le pont d’Avignon
l’on y danse, l’on y danse
sur le pont d’Avignon
l’on y danse tous en rond
les couturiers font comm’ ça
et puis encore comm’ ça

Sur le pont d’Avignon
l’on y danse, l’on y danse
sur le pont d’Avignon
l’on y danse tous en rond
les vignerons font comm’ ça
et puis encore comm’ ça

Sur le pont d’Avignon
l’on y danse, l’on y danse
sur le pont d’Avignon
l’on y danse tous en rond
les blanchisseus’s font comm’ ça
et puis encore comm’ ça


CHANSON TRADITIONNELLE

Il était un petit navire
Il était un petit navire
Qui n’avait ja ja jamais navigué
Qui n’avait ja ja jamais navigué
Ohé ohé

Refrain :
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots

Il entreprit un long voyage
Il entreprit un long voyage
Sur la mer mé mé Méditerranée
Sur la mer mé mé Méditerranée
Ohé ohé

Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots

Au bout de cinq à six semaines
Au bout de cinq à six semaines
Les vivres vinrent vinrent vinrent à manquer
Les vivres vinrent vinrent vinrent à manquer
Ohé ohé

Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots

On tira za la courte paille
On tira za la courte paille
Pour savoir qui qui qui serait mangé
Pour savoir qui qui qui serait mangé
Ohé ohé

Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots

Le sort tomba sur le plus jeune
Le sort tomba sur le plus jeune
Bien qu’il ne fut fut fut pas très épais
Bien qu’il ne fut fut fut pas très épais
Ohé ohé

Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots

Au même instant un grand miracle
Au même instant un grand miracle
Pour l’enfant fut fut fut réalisé
Pour l’enfant fut fut fut réalisé
Ohé ohé

Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots

Des petits poissons dans le navire
Des petits poissons dans le navire
Sautèrent bientôt tôt tôt par milliers
Sautèrent bientôt tôt tôt par milliers
Ohé ohé

Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots

On les prit on les mit à frire
On les prit on les mit à frire
Et le petit mousse mousse mousse fut sauvé
Et le petit mousse mousse mousse fut sauvé
Ohé ohé

Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots
Ohé ohé matelot
Matelot navigue sur les flots


AU CLAIR DE LA LUNE

CHANSON TRADITIONNELLE

Au clair de la Lune
Mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot

Ma chandelle est morte
Je n’ai plus de feu
Ouvre-moi ta porte
Pour l’amour de Dieu

Au clair de la Lune
Pierrot répondit
Je n’ai pas de plume
Je suis dans mon lit

Va chez la voisine
Je crois qu’elle y est
Car dans sa cuisine
On bat le briquet

Au clair de la Lune
On n’y voit qu’un peu
On cherche la plume
On cherche le feu

En cherchant d’la sorte
Je n’sais c’qu’on trouvera
Mais je sais qu’la porte
Sur eux se ferma


JEAN DE LA LUNE

CHANSON TRADITIONNELLE

Par une tiède nuit de printemps,
Il y a bien de cela cent ans,
Que sous un brin de persil, sans bruit,
Tout menu naquit
Jean de la Lune, Jean de la Lune !

Il était haut comme un champignon,
Frêle et délicat, petit, mignon
Et jaune et vert comme un perroquet,
Avait bon caquet.
Jean de la Lune, Jean de la Lune !

Comme canne il avait un cure-dents,
Clignait de l’œil, marchait en boitant
Et demeurait en toute saison
Dans son potiron.
Jean de la Lune, Jean de la Lune !

On le voyait passer quelquefois
Dans un coupé grand comme une noix
Et que le long des sentiers fleuris,
Traînaient deux souris.
Jean de la Lune, Jean de la Lune !

Quand il se risquait à travers bois,
De loin, de près, de tous les endroits,
Merles, bouvreuils, sur leur mirliton
Répétaient en rond :
Jean de la Lune, Jean de la Lune !

Si par hasard s’offrait un ruisseau
Il s’arrêtait sur place aussitôt
Trop petit pour le franchir d’un bond
Faisait d’herbe un pont.
Jean de la Lune, Jean de la Lune !

Quand il mourut, chacun le pleura.
Dans son potiron, on l’enterra
Et pour épitaphe on écrivit
Sur la croix : Ci-gît,
Jean de la Lune, Jean de la Lune !


DAME TARTINE

CHANSON TRADITIONNELLE

Il était une dame Tartine,
Dans un beau palais de beurre frais.
Les murailles étaient de praline,
Le parquet était de croquet ;
La chambre à coucher
De crème de lait,
Le lit de biscuits,
C’est fort bon la nuit.

Quand elle s’en allait à la ville,
Elle avait un petit bonnet :
Les rubans étaient de pastille,
Et le fond était d’raisiné.
Sa petite carriole
était d’croquignole,
Ses petits chevaux
étaient d’pâté chaud.

Elle épousa Monsieur Gimblette,
Coiffé d’un beau fromage blanc,
Son chapeau était de galette,
Son habit était d’vol au vent,
Culotte en nougat,
Gilet d’chocolat,
Bas de caramel,
Et souliers de miel.

Leur fille, la belle Charlotte,
Avait un nez de massepain,
De superbes dents de compote,
Des oreilles de craquelin.
Voyez-la garnir,
Sa robe de plaisir
Avec un rouleau
De pâte d’abricot.

Le joli prince Limonade,
Bien frisé, va faire sa cour,
Cheveux garnis de marmelade
Et de pommes cuites au four.
Son royal bandeau
De petits gâteaux
Et de raisins secs
Portait au respect.

Sur un grand trône de brioches,
Charlotte et le prince vont s’asseoir.
Les bonbons sortent de leurs poches.
Depuis le matin jusqu’au soir.
Les petits enfants,
Qui sont tous gourmands,
Se montrent ravis
D’être ainsi servis.

Mais alors la fée Carabosse,
Jalouse et de mauvaise humeur,
Renversa d’un coup de sa bosse
Le palais sucré du bonheur.
Pour le rebâtir,
Donnez à loisir,
Donnez bons parents,
Du sucre aux enfants !


BALLADE A LA LUNE

Alfred de Musset

C’était, dans la nuit brune,
Sur un clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un « i »

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d’un fil,
Dans l’ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l’œil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S’allonge
En croissant rétréci ?

Es-tu, je t’en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L’heure aux damnés d’enfer ?

Sur ton front qui voyage,
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?

Qui t’avait éborgnée
L’autre nuit ? T’étais-tu
Cognée
Contre un arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne,
Coller sur mes carreaux
Ta corne,
À travers les barreaux

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L’histoire
T’embellira toujours

Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant

Et qu’il vente ou qu’il neige,
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m’asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un « i »

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un « i »


FRERE JACQUES

CHANSON TRADITIONNELLE

Frère Jacques, Frère Jacques
Dormez vous ? Dormez vous ?
Sonnez les matines,
Sonnez les matines,
Ding ding dong
Ding ding dong

Frère Jacques, Frère Jacques
Dormez vous ? Dormez vous ?
Sonnez les matines,
Sonnez les matines,
Ding ding dong
Ding ding dong

Frère Jacques, Frère Jacques
Dormez vous ? Dormez vous ?
Sonnez les matines,
Sonnez les matines,
Ding ding dong
Ding ding dong

Solo guitare

Frère Jacques, Frère Jacques
Dormez vous ? Dormez vous ?
Sonnez les matines,
Sonnez les matines,
Ding ding dong
Ding ding dong

Frère Jacques, Frère Jacques
Dormez vous ? Dormez vous ?
Sonnez les matines,
Sonnez les matines,
Ding ding dong
Ding ding dong

Frère Jacques, Frère Jacques
Dormez vous ? Dormez vous ?
Sonnez les matines,
Sonnez les matines,
Ding ding dong
Ding ding dong

Sonnez les matines,
Sonnez les matines,
Ding ding dong


1 2 3

CHANSON TRADITIONNELLE

1, 2, 3
Nous irons au bois 
4, 5, 6
Cueillir des cerises 
7, 8, 9
Dans mon panier neuf 
10, 11, 12
Elles seront toutes rouges 


AUPRES DE MA BLONDE

Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon fait bon fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir

Au jardin de mon père
Les lilas ont fleuri
Au jardin de mon père
Les lilas ont fleuri
Tous les oiseaux du monde
Y viennent y faire leur nid

Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon fait bon fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir

La caille la tourterelle
Et la jolie perdrix
La caille la tourterelle
Et la jolie perdrix
Et ma jolie colombe
Qui chante jour et nuit

Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon fait bon fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir

Qui chante pour les filles
Qui n’ont point de mari
Qui chante pour les filles
Qui n’ont point de mari
Pour moi ne chante guère
Car j’en ai un joli

Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon fait bon fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir

Dites-nous donc la belle
Où est votre mari ?
Dites-nous donc la belle
Où est votre mari ?
Il est dans la Hollande
Les Hollandais l’ont pris

Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon fait bon fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir

Que donneriez-vous, belle
Pour ravoir votre mari ?
Que donneriez-vous, belle
Pour ravoir votre mari ?
Je donnerais Versailles
Paris et Saint-Denis

Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon fait bon fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir

Les tours de Notre-Dame
Le clocher de mon pays
Les tours de Notre-Dame
Le clocher de mon pays
Et ma jolie colombe
Qui chante jour et nuit

Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon fait bon fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir


LE BON ROI DAGOBERT

CHANSON TRADITIONNELLE

Le bon roi Dagobert
A mis sa culotte à l’envers
Le grand Saint Éloi
Lui dit : « Ô, mon roi
Votre majesté
Est mal culottée »
« C’est vrai » lui dit le roi
« Je vais la remettre à l’endroit »

Comme il la remettait
Un peu trop il se découvrait
Le grand Saint Éloi
Lui dit : « Ô, mon roi
Vous avez la peau
Plus noire qu’un corbeau »
« Bah » lui dit le roi
« La reine l’a plus noire que moi »

Le bon roi Dagobert
Chassait dans la plaine d’Anvers
Le grand Saint Éloi
Lui dit : « Ô, mon roi
Votre majesté
Est bien essoufflée »
« C’est vrai » lui dit le roi
« Un lapin courait après moi »

Le bon roi Dagobert
Avait un grand sabre de fer
Le grand Saint Éloi
Lui dit : « Ô, mon roi
Votre majesté
Pourrait se blesser »
« C’est vrai » lui dit le roi
« Qu’on me donne un sabre de bois »

Le bon roi Dagobert
Se battait à tort et à travers
Le grand Saint Éloi
Lui dit : « Ô, mon roi
Votre majesté
Se fera tuer »
« C’est vrai » lui dit le roi
« Mets-toi bien vite devant moi »


Y A UNE PIE

CHANSON TRADITIONNELLE

Y a une pie dans l’poirier
J’entends la pie qui chante
Y a une pie dans l’poirier
J’entends la pie chanter

J’entends j’entends j’entends la pie qui chante

J’entends j’entends j’entends la pie chanter

Y a une pie


LE TEMPS DES CERISES

Ecrit en 1866 par Jean Baptiste Clément, le chant fut popularisé durant la Commune en 1871. Pour subvenir aux besoins des familles des chanteurs sont envoyés par Clément (alors maire de Montmartre) allez quêter de rue en rue, c’est ainsi que retentissent sur toutes les barricades les mots d’amour du « Temps de cerises ». Clément dédiera sa chanson à « la vaillante citoyenne Louise, ambulancière » rencontrée durant la Commune. (Source: Chansons pour rire et pour pleurer – R. de Laval – 1996).

Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux, du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur !

Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l’on s’en va deux, cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles…
Cerises d’amour aux roses pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang…
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu’on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d’amour,
  Évitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai point sans souffrir un jour…
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des peines d’amour !

J’aimerai toujours le temps des cerises :
C’est de ce temps-là que je garde au cœur
  Une plaie ouverte !
Et dame Fortune, en m’étant offerte,
Ne pourra jamais fermer ma douleur…
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !

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