Née en Bulgarie en 1944 d’un père franco-bulgare et d’une mère hongroise, Sylvie Vartan arrive à Paris en 1952. Elle débute en 1961 grâce à son frère Eddie, qui lui permet d’enregistrer un duo avec Frankie Jordan (Panne d’essence). Surnommée « la collégienne du twist », elle est la première adolescente en France à chanter du rock, en adaptant Ray Charles ou Elvis Presley. Le succès arrive vite avec Le locomotion, Tous mes copains… Figure emblématique de l’émission et du magazine Salut les copains, la yéyé girl se produit à l’Olympia, où elle partage l’affiche avec les Beatles. En 1965, elle entame les tournées à l’international, notamment au Japon, dans plusieurs pays d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Afrique francophone. Faits exceptionnels pour une chanteuse française, elle participe à plusieurs émissions de variétés américaines –Shindig!, Hullabaloo et Tonight Show– et à une Royal Command Performance devant la reine d’Angleterre.
Au même moment, elle lance sa propre ligne de prêt-à-porter. Égérie de mode, elle fera la une du magazine Vogue à trois reprises. Habillée par les plus grands couturiers et photographiée aux quatre coins du monde, son style fera même l’objet d’une exposition au Palais Galliera et d’un livre. Véritable événement médiatique en 1965, son mariage avec Johnny Hallyday alimente la presse à scandale pendant quinze ans et continue de fasciner. Elle totalise plus de 2 200 couvertures de presse. En 2004, elle publie son autobiographie qui s’écoule à plus de 250 000 exemplaires, confirmant sa popularité au-delà de la chanson.
Elle subit deux graves accidents de voiture en 1968 et en 1970. Pendant sa convalescence à New York, elle se forme à la danse modern jazz et devient la première artiste française à intégrer des danseurs noirs dans ses spectacles. Elle reste longtemps la seule chanteuse d’Europe à proposer des spectacles chorégraphiés, aussi bien sur scène qu’à la télévision. En Italie, elle anime deux séries d’émissions : Doppia Coppia puis Punto e basta. En raison de leur audience, ses shows télévisés sont les seuls, en France, à être édités en disque. Première femme à inaugurer le Palais des Congrès en 1975, elle s’y produit chaque année pendant quatre ans, à guichets fermés.
Dans les années 80, elle ouvre son studio de danse. Elle se produit au Palais des Sports et présente son spectacle à Las Vegas, sous le parrainage de Gene Kelly, puis à Los Angeles et Atlantic City. Elle est aussi la première artiste Française à prêter son image à Coca-Cola Light au Japon, à publier un beauty Book ou encore à chanter pour l’ouverture des Jeux olympiques, lors de l’édition de Séoul en 1988.
Au début des années 90, elle donne un concert-pèlerinage en Bulgarie et participe aux 50 ans de Johnny Hallyday au Parc des Princes. Puis pendant 30 ans, elle privilégie la formule récital, du Casino de Paris au Grand Rex, en passant par la salle Pleyel, les Folies Bergère, l’Olympia, sans oublier la province et l’étranger (Tokyo, Istanbul, Sofia, Barcelone, Montréal, New-York…). Elle renoue avec le grand spectacle en 2004 et pour ses adieux 20 ans plus tard. Elle totalise plus de 2500 concerts et s’est produite dans 35 pays.
Distribués dans plus de 50 pays, ses disques se sont écoulés à environ 40 millions d’exemplaires. Avec 66 albums et plus d’un millier de chansons enregistrées en neuf langues, elle s’est classée dans 15 pays, notamment en Italie avec Due minuti di felicità et Come un ragazzo, et au Japon avec La plus belle pour aller danser (écrite par Charles Aznavour) et Irrésistiblement, régulièrement popularisée par des spots publicitaires.
Autres titres emblématiques : Si je chante, Quand tu es là, Comme un garçon, J’ai un problème, Bye bye Leroy Brown, Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ?, Petit Rainbow, Nicolas, L’amour c’est comme une cigarette…
Elle interprète aussi de nombreux duos avec des artistes aussi divers que Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Michel Sardou, Françoise Hardy, Julien Doré, Étienne Daho… et bien sûr Johnny Hallyday, avec qui elle chante à une quarantaine de reprises.
Sylvie Vartan est aussi actrice : si Jacques Demy, Jean-Luc Godard ou Jean-Paul Rappeneau avaient un temps songé à elle, c’est finalement Jean-Claude Brisseau qui lui offre son rôle le plus marquant au cinéma, dans L’Ange Noir. Elle triomphe également au théâtre, dans Ne me regardez pas comme ça d’Isabelle Mergault. En 2024, La Maritza devient virale sur les réseaux sociaux. L’année suivante, le succès du film Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan amplifie le phénomène et booste l’audience de son interprète sur les plateformes de streaming.
Engagée, la chanteuse fonde l’Association Sylvie Vartan pour la Bulgarie en 1991, devient ambassadrice de cœur à l’OMS, milite pour la libération des infirmières bulgares en Libye dans les années 2000 et sort un EP de soutien à l’Ukraine en 2022.
Officier de l’ordre national du Mérite et de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres, Sylvie Vartan a reçu, en 2025, la Victoire d’honneur des Victoires de la musique pour l’ensemble de sa carrière.
Artiste accomplie, mère de David Hallyday (né de son union avec Johnny Hallyday) et de Darina (adoptée en 1997 avec Tony Scotti, son époux depuis 1984), elle partage aujourd’hui sa vie entre la France et la Californie.
Bien qu’elle ait fait ses adieux à la scène, Sylvie Vartan continue d’écrire son histoire, avec élégance, discrétion et fidélité à ce qu’elle est.
Born in Bulgaria in 1944 to a Franco-Bulgarian father and a Hungarian mother, Sylvie Vartan moved to Paris in 1952. She began her career in 1961 thanks to her brother Eddie, who arranged for her to record a duet with Frankie Jordan (Panne d’essence). Nicknamed “the twist schoolgirl,” she was the first teenage girl in France to sing rock music, adapting songs by Ray Charles and Elvis Presley. Success came quickly: Le locomotion, Tous mes copains… An iconic figure of the show and magazine Salut les copains, the yéyé girl performs at the Olympia, where she shares the bill with the Beatles. In 1965, she began touring internationally, especially in Japan, various European countries, South America, and French-speaking Africa. Exceptional achievements for a French singer, she participates in several American variety shows – Shindig!, Hullabaloo, and The Tonight Show – as well as a Royal Command Performance in front of the Queen of England.
At the same time, she launches her own ready-to-wear line. A fashion icon, she will grace the cover of Vogue three times. Dressed by the greatest designers and photographed around the world, her style will even be the subject of an exhibition at the Palais Galliera and a dedicated book. A major media event in 1965, her marriage to Johnny Hallyday fueled tabloid headlines for fifteen years and continues to fascinate. She has appeared on more than 2,200 magazine covers. In 2004, she published her autobiography, which sold over 250,000 copies, confirming her popularity beyond music.
She survived two serious car accidents, in 1968 and 1970. During her recovery in New York, she trained in modern jazz dance and became the first French artist to include Black dancers in her shows. She remained for a long time the only European female singer to present choreographed shows, both on stage and on television. In Italy, she hosted two series of variety programs: Doppia Coppia and Punto e basta. Due to their audience, her television specials are the only ones in France to have been released on record. In 1975, she became the first woman to inaugurate the Palais des Congrès in Paris, performing there every year for four consecutive years to sold-out audiences.
In the 1980s, she opened her own dance studio. She performed at the Palais des Sports and brought her show to Las Vegas under the patronage of Gene Kelly, then to Los Angeles and Atlantic City. She was also the first French artist to lend her image to Coca-Cola Light in Japan, to publish a beauty book, and to sing at the opening ceremony of the Seoul Olympics in 1988.
In the early 1990s, she gave a pilgrimage-style concert in Bulgaria and joined Johnny Hallyday for his 50th birthday celebration at the Parc des Princes. Over the next thirty years, she favored the recital format, from the Casino de Paris, the Grand Rex, Salle Pleyel, the Folies Bergère, the Olympia, as well as venues across France and abroad (Tokyo, Istanbul, Sofia, Barcelona, Montreal, New York…). She returned to large-scale productions in 2004 and again for her farewell tour twenty years later. In total, she has given over 2,500 concerts in 35 countries.
Her records have been distributed in over 50 countries and have sold around 40 million copies. With 66 albums and more than a thousand songs recorded in nine languages, she charted in 15 countries, including extended runs in Italy with Due minuti di felicità and Come un ragazzo, and in Japan with La plus belle pour aller danser (written by Charles Aznavour) and Irrésistiblement, regularly revived through advertising campaigns.
Other signature songs include: “Si je chante,” “Quand tu es là,” “Comme un garçon,” “J’ai un problème,” “Bye bye Leroy Brown,” “Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes?,” “Petit Rainbow,” “Nicolas,” and “L’amour c’est comme une cigarette.”
She has also performed numerous duets with a wide range of artists, including Johnny Mathis, John Denver, George Chakiris, Patricia Kaas, Bonnie Tyler, Paul Anka, and Richard Cocciante… and of course Johnny Hallyday, with whom she sang around forty times.
Sylvie Vartan is also an actress. While Jacques Demy, Jean-Luc Godard, and Jean-Paul Rappeneau all considered her for film roles, it was Jean-Claude Brisseau who gave her her most iconic cinematic part in L’Ange Noir. She also triumphed on stage in Isabelle Mergault’s hit play Ne me regardez pas comme ça. In 2024, La Maritza went viral on social media. The following year, the success of the movie Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan amplified the phenomenon and boosted the singer’s audience on streaming platforms.
Committed to humanitarian causes, the singer founded the Sylvie Vartan Association for Bulgaria in 1991, was appointed Goodwill Ambassador for the WHO, campaigned for the release of the Bulgarian nurses in Libya in the 2000s, and released a support EP for Ukraine in 2022.
An Officer of the National Order of Merit and the Legion of Honour, and a Commander of the Order of Arts and Letters, Sylvie Vartan received the Lifetime Achievement Award at the 2025 Victoires de la Musique.
A multifaceted artist and mother of David Hallyday (from her union with Johnny Hallyday) and Darina (adopted in 1997 with Tony Scotti, her husband since 1984), she now divides her time between France and California.
Although she bid farewell to the stage, Sylvie Vartan continues to write her story—with elegance, discretion, and a steadfast sense of self.
