Paroles 2000

QU’EST CE QUI FAIT REVER LES BLONDES ?

Qu’est-ce qui fait rêver les blondes ?
Quand leurs pensées vagabondes
Les transportent à chaque fois
Comme ça, en claquant des doigts
Qu’est-ce qui fait planer les brunes ?
Quand on les voit dans la lune
S’évader dans un sourire
Ce soir je vais vous le dire

Quand on ne croit plus en rien
Quand on revient de loin
Je connais le moyen, le plus court chemin
Pour fuir le quotidien
Pour voir des paysages sans avion ni bagages
Le cœur léger, s’abandonner
Il suffit de savoir rêver

Qu’est-ce qui fait rêver les blondes ?
Quand leurs pensées vagabondes
Les transportent à chaque fois
Comme ça, en claquant des doigts
Qu’est-ce qui fait planer les brunes ?
Quand on les voit dans la lune
S’évader dans un sourire
Ce soir je vais vous le dire

Dans mon ciel imaginaire
J’ai des amis d’enfer
Pour faire danser mon cœur d’un air qui décoiffe
J’ai le bon chorégraphe
On ira en voyage s’éblouir de mirages
Je sais des pays enchantés
Attention, ça va commencer

Qu’est-ce qui fait rêver les blondes ?
Quand leurs pensées vagabondes
Les transportent à chaque fois
Comme ça, en claquant des doigts
Qu’est-ce qui fait planer les brunes ?
Quand on les voit dans la lune
S’évader dans un sourire
Ce soir je vais vous le dire


L’AMOUR A LA MACHINE

(avec Alain Souchon)

Passez notre amour à la machine
Faites-le bouillir
Pour voir si les couleurs d’origine
Peuvent revenir
Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de Javel
Des sentiments,
La blancheur qu’on croyait éternelle,
Avant ?

Pour retrouver le rose initial
De ta joue devenue pâle,
Le bleu de nos baisers du début,
Tant d’azur perdu

Passez notre amour à la machine
Faites-le bouillir
Pour voir si les couleurs d’origine
Peuvent revenir
Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de Javel
Des sentiments,
La blancheur qu’on croyait éternelle,
Avant ?

Matisse, l’amour c’est bleu difficile,
Les caresses rouges fragiles,
Le soleil de la vie les tabasse,
Et alors, elles passent

Allez ! à la machine !!

Le rouge pour faire tomber la misère
De nos gentils petits grands-pères,
Noires, les mains dans les boucles blondes
Tout autour du monde

Passez notre amour à la machine
Faites-le bouillir
Pour voir si les couleurs d’origine
Peuvent revenir
Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de Javel
Des sentiments,
La blancheur qu’on croyait éternelle,
Avant ?

Allez ! à la machine !!


NOUS LES FILLES

(avec Muriel Robin & Michèle Laroque – Marty Robbins, adap. : Eddie Vartan) – 1973

Je suis sortie avec Étienne
Dans un café on s’est assis
Quand je lui ai dit que je l’aime
Il m’a dit qu’il m’aimait aussi
Le lendemain j’lui téléphone
Il me dit que tout est fini

{Refrain :}
Nous les filles, nous les filles
On vous rendra marteaux
Nous les filles, nous les filles
Nous, on vous aime trop

Je suis sortie avec Éric
Au cinéma on est allés
Et au moment le plus tragique
Il m’a priée de l’embrasser
Et comme je suis une fille pratique
Je ne me suis pas fait prier

{Au refrain}

Je suis sortie avec Michel
Elle est sortie avec Michel
Je suis sortie avec Michel
Elle est sortie avec Michel
Je suis sortie avec Michel
Elle est sortie avec Michel
Je suis sortie avec Michel
Elle est sortie avec Michel
Dans l’métro on s’est rencontrés
Il habite tout près de Sarcelles
Alors je l’ai raccompagné
Arrivée devant son H.L.M.
Il me dit : j’aime pas les fêlées

{Au refrain}

Je suis sortie avec Alain
Il ne m’a rien demandé
Il est si doux, il est si fin
Et j’aime ses grands yeux étonnés
J’aimerais toute ma vie Alain
Et rien n’pourra m’en empêcher

{Ad lib}


COMME UN IGLOO

(de et avec Étienne Daho)

Comme un igloo farouche et empesé
Ultracivilisé, j’me tiens bien en surface
Mais qui me foudroie et qui me branle bas ?
Se lâcher sans effroi pour le grand don de soi
Tu déconnes ?!
Vos idées sur le bien m’assomment
Je n’crains plus le regard de personne
À cette fièvre je m’abonne
Pour découvrir où l’amour se love
Un doux poison dans la fibre nerveuse
Qui me met en deçà, en dessous, mais au-dessus
Étrange influx, vertige ascensionnel
Qui pénètre mes sens et s’y diffuse jusqu’au ciel
Je m’la donne pour cela
Je n’crains plus personne
Et je n’attendrai plus qu’on me sonne
C’est en ton sourire qu’je soupçonne
Qu’c’est en toi que l’amour se love

Comme un igloo électrocuté
Qui fond sous ta chaleur, combustion assurée
Je mets au clou tous mes préjugés
Abondance d’émois n’a jamais rien gâté
J’m’la surdonne
Et je n’attends plus qu’on me sonne
Je n’crains plus le regard de personne
C’est tout ton être qui m’étonne
C’est en toi que l’amour se love
Je sais, je sais où l’amour se love
En toi, l’amour se love


UNE FILLE DE L’EST

(avec Patricia Kaas)

Parce que nos cieux sont ténébreux
Et qu’ici on n’a pas la mer
On a mis le bleu dans nos yeux
C’est dans nos regards qu’on se perd

C’est peut-être à cause du soleil
Qui nous oublie longues saisons
On veut de l’or comme à Marseille
On l’a mis dans nos cheveux blonds

Je suis d’un pays, d’un horizon, d’une frontière
Qui sonne guerre, qui sonne éternel hiver
Et si tu veux m’apprendre, si tu veux bien me connaître,
Je suis dans chaque mot, dans chacun de mes gestes…
Une fille de l’Est

Ici le froid glace nos corps,
Mais la chaleur peut te brûler
Chez nous tout est intense et fort,
On fait pas les choses à moitié

Et toutes ces croix, ces tranchées
Ici l’on sait le prix du sang, l’absurdité des combats quand
On est tombé des deux côtés

Je suis d’une région, d’une langue, d’une histoire
Qui sonne loin, qui sonne batailles et mémoire ;
Celle qui m’a construite, qui m’a faite ainsi que je suis faite…
Terre et caractère, au fond celle que je reste…

Je suis de ces gens dignes et debout dans leur silence
Où parole est parole, où promesse a un sens
Et si tu sais comprendre qui je suis quand j’aime ou je déteste,
Je t’offrirai l’amour droit, simple et sincère…
D’une fille de l’Est
Une fille de l’Est


SERAS TU LA ?

(M. Berger)

Et quand nos regrets viendront danser
Autour de nous, nous rendre fous
Seras-tu là ?
Pour nos souvenirs et nos amours
Inoubliables, inconsolables
Seras-tu là ?

Pourras-tu suivre là où je vais
Sauras-tu vivre le plus mauvais
La solitude, le temps qui passe
Et l’habitude… regarde-les
Nos ennemis… dis-moi que oui
Dis-moi que oui

Quand nos secrets n’auront plus cours
Et quand les jours auront passé
Seras-tu là ?
Pour, pour nos soupirs sur le passé
Que l’on voulait, que l’on rêvait
Seras-tu là ?

Le plus mauvais
La solitude, le temps qui passe
Et l’habitude… regarde-les
Nos ennemis… dis-moi que oui
Dis-moi que oui

Là… ?
Seras-tu là ?
Seras-tu là ?


LA TENDRESSE

(avec Carlos)

On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non non non, on ne le pourrait pas

On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Être inconnu dans l’histoire
Et s’en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n’en est pas question
Non non non, il n’en est pas question

Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment

Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l’amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L’amour ne serait rien
Non non non
L’amour ne serait rien

Un enfant vous embrasse
Parce qu’on le rend heureux
Tous les chagrins s’effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu

Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l’amour
Règne l’amour
Jusqu’à la fin des jours

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