Paroles 70

AIME-MOI

Renard / Thibaut

Chanson créée en réponse au « Que je t’aime » de son ex-époux, écrit l’année précédente par les deux mêmes auteur et compositeur.
Il en existe trois versions : longue, courte et un mixage différent paru en 1986.

Pourquoi, quand le lac est gelé,
auprès de toi il fait juillet ?
Pourquoi, quand le ciel est de plomb,
tes mains sont fraîches comme un frisson ?

Aime-moi…
Pourquoi ton souffle sème le vent ?
Pourquoi tes doigts sont-ils serpents ?
Pourquoi, quand tu as faim de moi,
sans pudeur je me change en proie ?

Pourquoi tes yeux sont-ils fermés ?
Je suis tout près et tu le sais.
Le péché est dans mon jardin,
à moins d’un pas, à une main.

Aime-moi…
Pourquoi ton souffle sème le vent ?
Pourquoi tes doigts sont-ils serpents ?
Pourquoi, quand tu as faim de moi,
sans pudeur je me change en proie ?

Pourquoi la vague ne me noie pas
et le rocher ne me brise pas ?
Pourquoi le feu ne me brûle pas,
pourquoi le ciel ne tombe pas ?

Aime-moi…
Pourquoi ton souffle sème le vent ?
Pourquoi tes doigts sont-ils serpents ?
Pourquoi, quand tu as faim de moi,
sans pudeur je me change en proie ?

Pourquoi je mens, je mens comme ça ?
Où est le haut, où est le bas ?
Où commence toi, où finit moi ?
Pourquoi je t’aime, je t’aime comme ça ?

Aime-moi…
Pourquoi ton souffle sème le vent ?
Pourquoi tes doigts sont-ils serpents ?
Pourquoi, quand tu as faim de moi,
sans pudeur je me change en proie ?


DANS TES BRAS

F. Gérald / J.-J. Ribel

Dans le journal, j’ai lu ce matin
qu’un peu partout ça ne va pas bien
et que la Terre est comme un volcan
qui fait entendre des grondements.
Et dans la rue, je me suis sentie
une fourmi parmi les fourmis.
Elles couraient, je courais aussi,
et c’est alors que je me suis dit :

Dans tes bras, je n’y pense pas,
je suis près de toi, et je t’aime.
Dans tes bras, moi j’oublie tout ça,
il n’y a plus que toi, plus que toi et moi.

J’ai vu des gens qui ont tout leur temps,
malheureusement, ils n’ont pas d’argent.
J’ai vu des gens qui sont pleins d’argent,
malheureusement, ils n’ont plus le temps.
On a parlé, on a discuté,
et joué au jeu de la vérité.
J’ai fait le compte de mes amis,
et c’est alors que je me suis dit :

Dans tes bras, je n’y pense pas,
je suis près de toi, et je t’aime.
Dans tes bras, moi j’oublie tout ça,
il n’y a plus que toi, plus que toi et moi.

Jour après jour, ainsi va la vie.
Le ciel est bleu ou le ciel est gris,
mais le soleil ne se couche pas
lorsque je suis blottie dans tes bras.
Oh mon amour, si tu veux de moi,
je te suivrai là où tu iras.
Je ferai tout ce que tu voudras,
mais garde-moi toujours dans tes bras.


PUISQUE TU T’EN VAS

R. Dumas / J.-J. Debout

Puisque tu t’en vas, je ne veux rien garder de toi.
Emporte avec toi, emporte ce que tu voudras :
le piano, la télé, les photos de l’été,
les cadeaux du passé, si tu dois t’en aller.

Mais mon amour, je t’en supplie,
ne me console pas, j’en aurai trop de peine.

Puisque tu t’en vas, je ne veux rien garder de nous.
Emporte avec toi le chat, le chien et le hibou,
les pantoufles de ta sœur, ta valise et mon cœur,
mes regrets, mon bonheur, avec toi tout à l’heure.

Mais mon amour, je t’en supplie,
ne dis rien, tu vois, j’en aurai trop de peine.

Puisque tu t’en vas, je ne veux rien garder de toi.
Emporte avec toi, emporte tout, je n’en veux pas :
la sono bien nommée, haute fidélité,
la maison est fermée, tu peux garder les clefs.

Je ne peux vivre ici, puisque tu t’en vas.


J’AI DEUX MAINS, J’AI DEUX PIEDS, UNE BOUCHE ET UN NEZ

GERALD OUAZANNA FESTI

Je ne pleure pas,
même quand tu m’en donnes envie.
Je ne me plains pas,
même quand je reste seule toutes les nuits.
Je ne parle pas
lorsque tu ne veux pas parler,
et à côté de toi,
je suis devenue la fille que tu voulais.

Refrain :
Je n’ai plus de cœur, je suis un objet,
une jolie fleur en papier découpé.
Je n’ai plus de cœur, je suis un jouet
qui, d’un air moqueur, ne fait que répéter :
j’ai deux mains, j’ai deux pieds, une bouche et puis un nez.

Près de toi pourtant,
je ferais renaître la vie.
Il est encore temps,
mais tu ne t’aperçois pas du temps qui s’enfuit.
Et tant pis pour toi,
lorsque tu te réveilleras,
tu ne trouveras
qu’une étrange mécanique qui te dira :

(Refrain)


LA CHASSE A L’HOMME

Adaptation française – paroles : Peter Thibaut
(version française d’après le titre original des 5th Dimension)

L’homme se chasse sans fusil,
à poing nu, à main nue, à corps nu.
À chasser l’homme on risque sa vie,
mais l’animal en vaut bien le prix.

Refrain :
L’homme est comme le tigre,
l’homme est comme le lion,
il est comme le loup.
Quand la chair est faible, l’appât est doux,
il devient fou.

L’homme est comme le tigre,
l’homme est comme le lion,
il est comme le loup.
Si du premier coup vous touchez au cœur,
il est à vous.

L’homme se chasse la nuit,
corps à corps, corps à cœur.
Le combat dure mille et une nuits,
on en oublie qu’on risque sa vie.

(Refrain)


ENTRE NUIT ET JOUR

(C. Level / G. Costa)
Reprise par Mary Roos

Le feu n’est pas encore éteint
Et le froid du petit matin
Ne nous a pas encore surpris,
Pas encore endormis.

Nous flottons entre nuit et jour,
Aux heures tièdes de l’amour.
Lequel de nous s’endormira
Dans le creux de nos bras ?

Que le jour vienne ou la nuit meure,
Nous glisserons au fil des heures,
D’un jour à l’autre, d’un souffle à l’autre,
De battements de cœur en battements de cœur,
J’abandonne mon cœur au bonheur.

Nous flottons entre nuit et jour,
Aux heures tièdes de l’amour.
Quand l’un de nous s’endormira,
L’autre le veillera.

Le temps nous étend son manteau,
Nous restons couchés sur le dos.
La vie nous propose un soupir
Entre vivre et mourir.

Que le jour vienne ou la nuit meure,
Nous glisserons au fil des heures,
D’un jour à l’autre, d’un souffle à l’autre,
De battements de cœur en battements de cœur,
J’abandonne mon cœur au bonheur.


MA PETITE OMBRE

(C. Desage / E. Vartan)

J’ai ma petite ombre qui marche près de moi,
Comme un ange gardien qui me tranquillise.
Quand il fait sombre, je ne la vois pas,
Mais sur le mur blanc, un peu de lumière,
Tout d’suite elle est là, encore indécise,
Elle m’attend, douce et familière.

Dès que vient le soir, je danse avec elle,
Quand j’ouvre les bras, elle déplie tout grand ses ailes.
Elle est grise et noire, mon ombre fidèle,
On croit voir sur le mur danser une hirondelle.

On fait des claquettes et des marionnettes,
J’allume des paillettes, on fait une fête.
On se déguise, puis on improvise.
(gimmicks)

Quand tombe la pluie, elle dort dans ma chambre.
Elle attend le soleil pour danser le jour, mon ombre.
Elle fuit le ciel gris, comme elle me ressemble,
Et nous parlons de toi quand nous sommes ensemble.

C’est ma confidente, pour elle j’invente
Des jeux et des contes qui la dépaysent,
Et des surprises.
Mais dans la nuit, si quelqu’un survient,
Il suffit d’un rien, elle se volatilise… mon ombre.


C’EST BON DE VOUS VOIR

(adaptation française de Bad Moon Rising : G. Aber / musique : John Fogerty)

Depuis qu’j’ai parcouru des routes,
J’ai visité bien des pays,
Aussi croyez-moi quand j’ajoute :
C’est bon de revenir ici.
C’est bon de vous voir,
Mes amis, bonsoir,
J’aime vous sentir là dans le noir.

Depuis qu’j’ai fait de longs voyages,
Enfin je vous ai retrouvés.
J’ai fait mille fois mes bagages,
C’est bon un jour de s’arrêter.
Oh ! oui c’est bon de vous voir,
Mes amis, bonsoir,
J’aime vous sentir là dans le noir.

Depuis que… de rires et de larmes,
Mais l’important c’est d’être là.
Chacun de nous choisit ses armes,
Ce soir je veux chanter ma joie.
Oh ! oui c’est bon de vous voir,
Mes amis, bonsoir,
J’aime vous sentir là dans le noir.
C’est bon de vous voir,
Mes amis, bonsoir,
Je vais chanter pour vous ce soir.


CLIC CLAC

(E. Vartan / J. Lanzmann)

J’allume, j’éteins, clic, clac
Je t’allume et je t’étreins
Je t’étreins et je m’allume
Clic clac, clic clic clac

J’allume, j’éteins, clic, clac
Je t’allume et je m’éteins
Je m’éteins et je t’allume
Clic clac, clic clic clac

Dans le noir, j’ai ma lumière
Elle part du cœur, elle part du corps
Elle m’irradie toute entière
Quand mon bateau cherche ton port
Clic clac, clic clic clac

Clic clac
Clic clac, clic clic clac

Mais j’aime pourtant quand il fait noir
Quand ton cœur bat un peu plus fort
Clic clac, clic clic clac

C’est pile ou face, clic, clac
Il fait clair et je te plaque
Il fait noir et je t’enlace
Clic clac, clic clic clac

J’allume, j’éteins, clic, clac
Je t’allume et je t’étreins
Je t’étreins et je m’allume
Clic clac, clic clic clac
Clic clac, clic clic clac


PRENDS MA MAIN

(Whitfield / Strong)

Viens
Viens, fuyons ce monde en pleine effervescence
Oublions ce monde toujours rempli de violence
Viens pendant qu’il nous reste encore une petite chance
Avant la destruction d’un monde sans indulgence, il faut partir
Car le temps nous presse

Viens
Viens, je t’en prie, il est temps de partir
Non, non, non, ne reste pas là et viens avec moi
Il y a quelque chose qui vaut mieux que ça
Ne cherchons pas pourquoi, c’est l’amour
Prends ma main, je t’en prie
Et dis-moi que tu viens, surtout n’attendons pas
Prends ma main, je t’en prie, et dis-moi que tu viens
Je t’attendrai là

Prends ma main, je t’en prie
Et dis-moi que tu viens, surtout n’attendons pas
Prends ma main, je t’en prie, et dis-moi que tu viens
Je veux fuir ce monde avec toi, viens
Fuyons loin là-bas
Il y a dans ce monde un endroit caché que pour toi et pour moi

Car il nous faut partir pour vivre, vivre
Pour vivre, oui, en harmonie, en paix
Pour vivre à deux heureux, pour vivre mieux

Oui, prends ma main, je t’en prie
Et dis-moi que tu viens, surtout n’attendons pas
Prends ma main, je t’en prie, oui, et dis-moi que tu viens

L’harmonie et la paix, voilà mon souhait (bis)
Loin de ce monde en folie, ici, on pourra commencer nos vies
Alors viens donc avec moi
Prends ma main, je t’en prie, et dis-moi que tu viens
Prends ma main, je t’en prie, et dis-moi que tu viens
Surtout n’attendons pas
Prends ma main, je t’en prie, oui, et dis-moi que tu viens
Prends ma main, je t’en prie, oui, et dis-moi que tu viens


MON SINGE ET MOI

(Debout / Dumas)

Mon singe et moi
Lorsque l’on est tous les deux
Mon singe et moi
Il n’y a pas plus heureux
La vie est belle quand on se promène
Tous les deux et lorsque sa main dans la mienne
Mon singe et moi
On s’en va faire du shopping
Et comme moi de l’autre côté de la vitrine
Aux gens qui passent
On fait des grimaces
On s’amuse bien, mon singe et moi
Il m’donne la patte et moi la main
Porte mes paquets, promène le chien et en duo
Quand on chante, il joue du piano
Quand on va au cinéma, dans les soirées de gala
On a un succès fou, je ne sais pas pourquoi

Mon singe et moi
C’est merveilleux, je vous dis
Il fait pour moi ce que doit faire un ami
Au téléphone, il y a personne
On n’en trouve plus d’aussi gentil chez les hommes

Mais tout là-bas, un beau jour il est parti
Le cinéma l’appelait aux États-Unis
En Amérique, il est fantastique
On ne parle plus que de lui
C’est la plus grande star d’Hollywood
On se l’arrache à Hollywood
On le réclame
Il paraît qu’il est number one
C’est le plus grand, le plus beau
Mais il a dit que bientôt
Sans prétention, il reviendrait à la maison

Mon singe et moi
Alors on se reverra
Il reviendra et tout recommencera
La vie est belle
Et quoiqu’il advienne
On est heureux, mon singe
On est heureux
Mon singe et moi


LA NUIT

(Ph. Labro / E. Vartan)

Elle surgit, toute lourde, toute sourde
Elle surprend, toute dure, toute pure
Et je l’accueille, lèvres ouvertes
Et je l’accueille, et je la prends, et je la vis
La nuit

Elle devient une angoisse, une poisse
Je la crois si cruelle et si belle
Il y a longtemps qu’elle me possède, qu’elle m’obsède
Et tu me prends, et je te vis
La nuit

J’ai connu des nuits blanches, nuits revanche
J’ai connu des nuits noires, d’encre noire
Et j’ai plongé dans cette flaque, ce trou opaque
Et j’ai crié, et j’ai pleuré
La nuit

Elle s’éloigne à voix basse, toute lasse
Elle s’enfuit comme une lâche
Elle se cache
Dans les horreurs du petit jour
Adieu la nuit, adieu l’amour

Tout redevient triste et réel
Et je me sens soudain mortelle
Quand tu me fuis
Oh, la nuit
La nuit

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