On parle toujours de mon retour, de mes progrès aussi…. Quoiqu’ils ne disent plus tellement que je progresse – ça m’inquiète- je trouve que j’en fais encore, moi !
Mercredi 27 mai 2009 : nouveau tête à tête avec Sylvie, pour une interview exclusive pour son site officiel.
Merci de me recevoir. C’est une agréable habitude que nous avons prise ensemble, c’est la cinquième fois qu’on se rencontre pour le site, avec une prédilection pour les années impaires puisque nous nous sommes vus la première fois en 2001 et la dernière fois, pour la sortie de votre album “Nouvelle Vague”, en 2007… Le plaisir est d’autant plus grand que les fans sont vraiment impatients…
Alors moi aussi, je les rassure !
On se réjouit de cette prochaine rentrée. La grande question sur le forum c’est : si, quand et où va sortir l’album.
Alors il sort chez Columbia, du groupe Sony qui comprend également BMG.
Pourquoi ce changement ?
Ça s’est fait tout simplement lorsque mon contrat chez Universal est arrivé à son terme et que j’ai eu cette proposition. J’en ai profité pour changer d’entourage. C’est important de pouvoir renouveler ses collaborations.
Signer dans un contexte où l’industrie du disque est sinistrée relève de l’exploit. Ça ne vous désole pas cette crise du disque ?
Si. C’est désolant pour tout le monde : les auteurs, les compositeurs, les chanteurs mais aussi pour le public, celui qui ne passe pas forcément son temps à télécharger sur son ordinateur ou son téléphone… Internet présente aussi de bons côtés bien sûr mais les effets peuvent être ravageurs… surtout sur les jeunes qu’il faut protéger.
C’est un retour au bercail ?
Exactement ! La boucle est bouclée. On en est tous très contents. Ils sont très dynamiques, ravis de me voir de retour. En plus, ils sont très bien implantés au Japon qui fait toujours un travail formidable sur mon back-catalogue et j’aime beaucoup y chanter. Ça devrait donc faciliter les choses.
Une date de sortie ?
A la rentrée. J’espère qu’il y aura un titre en radio d’ici là. Je vais voir cela prochainement avec eux. Je pense à “Je chante le blues”.
On a eu un buzz sur la toile, où on vous a vue en compagnie de sa créatrice, Carla Bruni…
Oui, c’est une chanson formidable.
Quel titre aura l’album ?
J’hésite entre plusieurs titres : “Toutes peines confondues” que j’aime beaucoup et “L’amour avec des sentiments”…
Ce sont en effet parmi les titres qui m’ont accroché dès la première écoute…
C’est un album dont beaucoup de chansons pourraient exister par elles-mêmes; ce ne sont pas des chansons d’album ; toutes sont importantes.
Combien en chanterez-vous sur scène ?
La moitié car le public n’aime pas qu’on ne lui chante que des nouvelles chansons, il n’attend pas forcément des tubes mais des chansons qui lui parlent. J’en chanterai donc 6 dont “Je chante le blues” forcément, “L’amour avec des sentiments”…
C’est une chanson osée : vous y incarnez une prostituée. Vous ne nous l’aviez jamais faite celle-là !
Osée pourquoi ? Ah mais il faut étonner son public ! (rires)
J’avais remarqué avec “L’Ange noir” que vous aimiez oser au cinéma, moins en chanson…
C’est pareil ! C’est un rôle. C’est même plus soft en chanson.
On avait annoncé des collaborations : votre fils David Hallyday et Patrick Loizeau que je ne vois pas parmi les crédits.
Il n’a jamais été question de David. Quant à Patrick, c’est une longue histoire dont l’issue me rend très triste : il m’a fait une chanson formidable, “Haute fidélité”, qui est arrivée la première lorsque j’ai commencé à rassembler mon matériel. J’aime beaucoup ce qu’il fait et j’ai tout de suite retenu cette chanson dont j’aimais le rythme et les paroles. J’ai donc enregistré les bases avec des voix témoins mais au fur et à mesure que venaient les autres chansons, je me suis rendue compte que les arrangements à la guitare électrique ne conviendraient pas à la couleur de mon prochain album. Patrick m’a composé une autre chanson que j’aime également beaucoup mais qui ne s’intègre pas non plus à mon idée de récital pour l’Olympia… Ces deux titres très Beatles auraient parfaitement cadré avec mon dernier spectacle “Nouvelle Vague” mais elles sont arrivées trop tard. Je suis très frustrée.
Moi aussi : ça fait deux inédits de plus ! (rires)
J’espère les intégrer à un prochain album. Ou alors en bonus si ma maison de disques à une idée dans ce sens. Je suis désolée pour Patrick que j’aime beaucoup mais ce n’est que partie remise…
Une autre belle surprise sur cet album : “La chanteuse a 20 ans”. Ce n’est pas la première fois que vous chantez Alice Dona d’ailleurs, vous vous souvenez ?
Ah oui : “Riche”. Et “Deux bateaux” !
“La chanteuse a 20 ans” a une résonnance particulière quand vous la chantez….
Oui car je ne pense pas que des femmes l’aient chantée avant moi. Shirley McLaine l’a fait mais en anglais. C’est une bonne chanson de scène. Forte et émouvante.
En ouverture ou en final ?
Ah ! vous verrez !
Vous avez également repris “L’un part, l’autre reste” interprétée pour un film par Charlotte Gainsbourg…
Je ne crois pas qu’il soit sorti en disque car personne ne connaissait ce titre. Pas mes musiciens en tout cas.
Allez-vous reprendre d’autres chansons que les deux qui figurent sur l’album ?
Peut-être…
On vous a souvent suggéré de reprendre Barbara sur scène. Allez-vous vous lancer ?
Je ne sais pas car ses chansons sont tellement personnelles.
D’autres chanteurs que vous aimeriez reprendre ?
Oui mais ce sont toujours les mêmes : Brel… Je l’ai déjà repris mais je ne m’en lasse pas. Il est intemporel.
J’imagine que vous allez reprendre beaucoup de vos anciennes chansons : les incontournables ?
Non ! Ni “Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes” ou “L’amour c’est comme une cigarette”. Ni même “Irrésistiblement” bien que ce soit une grande chanson. Toujours pour les mêmes raisons de couleur musicale. Certaines seront quand-même rythmées mais dans un style éloigné du rock.
Des chansons moins connues du grand public ?
Voilà. Mais je ne vais pas vous révéler mon tour de chant : il faut laisser la surprise !
Je savais que vous me feriez cette réponse, j’aurai essayé (rires). Un sondage lancé sur le site avait révélé que votre public préfère vos chansons lentes.
Oui, curieusement, les grandes chansons sont toujours lentes. Pas seulement en France, en Amérique aussi. J’ai quand-même déjà repris beaucoup de mes anciennes chansons lentes sur scène récemment : “Parle-moi de ta vie”, “Deux mains”… ou “Non je ne suis plus la même” quand le public la demandait lors de la partie Juke-Box de mon dernier spectacle…
Cette séquence “chanson à la demande” était le clou de votre dernière tournée. On a eu quelques surprises mais ce sont toujours les mêmes qui revenaient…
Oui ce qui a porté certains à croire que c’était truqué ! J’ai adoré ce spectacle. J’aurais pu chanter trois heures, ça ne m’aurait posé aucun problème vous savez. Mais on me bridait, de peur que le public ne s’ennuie ou parce qu’il fallait arrêter à minuit… Moi j’aimerais bien chanter plus longtemps sur scène mais je n’avais pas le droit de faire plus de deux heures. J’entendais les consignes dans les écouteurs : “- arrête, il est bientôt minuit !” (elle soupire, amusée). Moi je peux chanter des heures, ce n’est pas un problème, tant que le public en a envie, je continue. Travailler après minuit pose des problèmes de réglementation du travail…. de transports en commun.
Mais on n’avait pas envie de partir ! Votre dernier concert en avril 2008 nous a beaucoup plu parce qu’il était généreux justement, ne serait-ce qu’avec les invités.
Lors de ce spectacle, Jean-Jacques devait faire son entrée en scène après “La plus belle pour aller danser”. Or Tony ne le trouvait pas ni près de la scène, ni en coulisse. Je m’apprêtais à présenter Jean-Jacques quand Jannick Top a entamé les premières notes de Suzanne. Je lui ai fait de gros yeux pour lui faire comprendre qu’il se trompait. Je me suis même demandée si ce n’était pas moi qui devenais folle. Mais Jannick m’a soufflé : “-si si !” car Jean-Jacques restait introuvable. Je me suis donc retrouvée à chanter Suzanne. Pendant les 15 premières secondes de la chanson, je chantais un peu déstabilisée au point que j’ai failli en oublier les paroles… qui ne sont pas simples – c’est un enfer ces paroles ! – tout en me demandant ce qui se passait. Puis Jean-Jacques est réapparu après… ce fou ! (rires).
J’étais impressionné par votre mémoire lors de la partie Juke-Box, d’autant plus que, comme on le faisait remarquer sur le forum dernièrement, vous n’utilisez pas de prompteur…
Je suis incapable de chanter les yeux rivés sur un prompteur. Et je n’en ai pas besoin : je me souviens de toutes les chansons que j’ai interprétées, toutes sauf les chansons d’album un peu oubliées évidemment. J’ai seulement besoin de rafraîchir ma mémoire. Alors que j’ai plus de problèmes pour les dates du fait de mon aversion pour les chiffres.
Vous n’êtes pas non plus sensible aux dates anniversaires : vous n’avez jamais annoncé en 1981 ou 1991 que vous alliez célébrer vos 20 ou 30 ans de carrière sur scène. L’autocélébration n’a jamais été votre truc, on dirait ?
Non. Je n’y pense pas. Ce sont les journalistes qui le disent…. On parle toujours de mon retour, de mes progrès aussi…. Quoiqu’ils ne disent plus tellement que je progresse – ça m’inquiète- je trouve que j’en fais encore, moi (elle sourit).
Je ne sais pas si vous faites des progrès mais vous nous surprenez toujours.
Je tiens à me surprendre moi-même, à renouveler mes émotions. Curieusement, il y a des chansons que je chante sans m’en lasser : “Mon père”, Aimer”…. Je me lasse davantage de “La Maritza”… il faut dire que je la chante depuis plus longtemps encore.
Allez-vous rechanter les chansons dédiées à vos petites filles ?
Non, cela ferait trop de titres. Ce sont des chansons que j’adore et que je referai.
Un medley ?
Oui il y en aura un. Pas up-tempo cette fois, ni dramatique comme celui du Palais des Congrès 1983. Un medley de balades mais plus léger.
Pourquoi ne pas aborder le style country ?
Je l’ai déjà fait avec “L’heure la plus douce de ma vie” ou “Les chemins de ma vie”… Le problème est que je ne peux pas chanter toutes les chansons qui me plaisent.
Y aura-t-il un entracte ?
Je pense que oui. Je n’en voulais pas.
Ça aurait été une première !
Il y aura sûrement un entracte sinon il y aurait un problème de manque à gagner pour les recettes de la salle. Une solution aurait pu consister à prendre une première partie. Pourquoi pas si l’artiste plaît au public mais il faudrait écourter mon spectacle d’autant. Or je comptais interpréter 26 chansons. Il faudrait donc n’en garder que 18 et le public serait déçu.
Je vous le confirme ! Un entracte vous permettra de changer de costumes. Qui va vous habiller ?
Je vais les choisir aux Etats-Unis car je retourne là-bas et n’ai pas le temps de m’en occuper ici. Il faut quand-même compter 6 semaines pour concevoir 2 costumes et des allers et retours pour les essayages.
Y aura-t-il un décor ?
Je vais en discuter avec Jacques Rouveyrollis qui assurera les lumières.
En quoi ce spectacle intimiste sera différent de celui que vous avez donné au Casino de Paris en 1995 ?
Il n’y aura pas de danseur. Je serai entourée de 5 musiciens, les mêmes que la dernière fois : Jannick Top, Serge Perathoner, Alain Lanty, Claude Engel, Philippe Drai et une choriste.
Avez-vous commencé à répéter ?
Non mais j’ai défini mon tour de chant, ce qui est déjà une bonne chose. L’agencement des titres est important, pour alterner les tempos et les ambiances.
Y aura-t-il des moments plus gais pour rompre le style récital ?
Oui il en faut. Des sketches ? Non, pas cette fois, le spectacle ne s’y prête pas.
Avez-vous des projets de cinéma ?
J’ai un agent à Los Angeles, alors on va voir ce que ça donne. Je prends le cinéma très au sérieux depuis “L’ange noir” où j’ai été gâtée car Brisseau avait écrit le rôle pour moi. C’était un film étrange avec un rôle très fort. Je n’ai pas envie de faire du cinéma juste pour apparaître à l’écran. Il faut trouver le bon rôle, avec un sujet intéressant, rencontrer le désir d’un réalisateur. Ça dépend aussi des opportunités et surtout de la qualité du scénario. J’aimerais faire un film d’époque ou une comédie car je ne veux pas refaire la même chose qu’avec Brisseau en moins bien. Le milieu du cinéma est comme un clan ; il y a peu de sujets et les actrices sont très nombreuses. Il est normal qu’on les favorise car on connait leur parcours de même qu’on écrit bien pour moi car on connait mes émotions et ma vie. On préfère toujours travailler en terrain connu. Brisseau a pris un risque en me faisant jouer. Il faudrait que quelqu’un d’autre en ait également envie. Je suis sûre que personne ne songerait à me proposer une comédie.
Vous avez pourtant été pressentie pour “Le bonheur est dans le pré”….
Ah bon, je ne savais pas non. Ça m’a échappé ça aussi (rires). Mais j’aime beaucoup ce que fait Etienne Chatiliez.
Pourriez-vous vous contenter d’un petit rôle dans un film ?
Tout dépend du rôle. Si c’est un film à sketches pourquoi pas.
En attendant de vous revoir au cinéma, on espère que le concert sera filmé.
Je pense que oui.
On a beaucoup parlé de la réédition de vos spectacles en DVD. Où en est-on de ce feuilleton ?
Oh la la ! Le droit d’auteur est devenu tellement compliqué ! C’est pour tout le monde pareil aujourd’hui : les artistes ayant été filmés n’ont pas de contrats ou ont signé des contrats à durée déterminée qu’il faut renégocier. Il faut retrouver le moindre intervenant pour solliciter son autorisation. Oui, il y a eu des initiatives semblables pour d’autres artistes mais les éditeurs ont rencontré des problèmes énormes avec des musiciens qui se sont mis à réclamer des droits suite à l’exploitation de leur image pour laquelle ils n’avaient pas donné leur accord. Etant donné le nombre de musiciens et danseurs apparaissant à l’image dans mes concerts filmés, c’est un vrai casse-tête…. Je peux en parler à ma nouvelle maison de disques mais elle rencontrera les mêmes difficultés. Seuls les documents de l’INA sont accessibles car ce sont des émissions de télévision.
Il vous arrive de ne pas vous souvenir d’une prestation télé lorsque vous vous revoyez à l’écran ?
Oui, cela m’est encore arrivé lors du portrait consacré à Johnny. Je l’ai trouvé très bien mais cela m’a laissée assez nostalgique. Lorsque c’est moi qui suis à l’image, cela ne me fait rien car je n’ai pas de nostalgie de cette époque. Ce sont des moments de soleil emmagasinés qui restent toujours en moi et qui me réjouissent chaque fois que je les vois ressortir comme un génie de sa bouteille. En revanche, les images sur Johnny m’ont donné le blues, d’autant plus qu’il a annoncé que c’était sa dernière tournée. Je n’y crois pas vraiment mais je comprends qu’il en ait assez de faire tout le temps de la route. Moi j’ai su faire des breaks. Pour Johnny, c’est momentané à mon avis : il est né chanteur. Je n’aime pas les adieux et n’ai pas du tout envie d’annoncer les miens. Je n’aime pas le mot “fin” mais il y en aura une. Il faut savoir s’arrêter avec l’âge.
En tout cas, à l’écoute de votre ablum, on en souhaite beaucoup d’autres.
Ah mais les albums, c’est différent. Mais si on ne peut pas les faire vivre sur scène, ça perd de son intérêt.
Avec ce nouvel album, vous renouez avec la maturité du milieu des années 90 ; je pense à “Toutes les femmes ont un secret”, comme si vos deux derniers spectacles au Palais des Congrès avaient été une parenthèse de folie….
Pourtant, j’ai envie du spectacle que je vais faire en septembre depuis celui de 1999 (“Tour de siècle”). Or je ne l’ai pas fait car les deux albums de 2004 et 2008 m’ont orientée vers des spectacles plus rock. J’ai un style assez éclectique, j’aime autant les chansons lentes que le rock. J’aime le rock plus que le disco que je n’aime pas trop chanter. Cette musique ne m’inspire pas car elle est trop impersonnelle bien que ce soit dansant. Cela dit, il y a disco et disco.
Vous avez pourtant abordé le disco avec “Raining men” ou “No more tears”….
Ou “Gimme a reason”. C’est un disco plus musical. Ce sont de vraies chansons, alors que le disco se limite souvent au rythme.
Vous n’avez pas de titre disco emblématique…
Non. “Disco Queen” n’a marché qu’au Japon à la rigueur.
En pleine période disco, vous chantiez “Nicolas” (rires)
Oui j’ai toujours tout fait à contre-courant (rires). Vous l’aimez bien ? Hé oui comme tout le monde, c’est pour cela que je la chanterai encore à l’Olympia.
Dans cette attente, on vous retrouve au stade de France samedi soir… Le blog officiel de Johnny Hallyday a annoncé que vous alliez chanter “Le bon temps du Rock N Roll ?”
Je m’étonne que la nouvelle ait été éventée… Oui nous l’avions chantée à la télévision (Show TV “Irrésistiblement Sylvie” de 1998) … J’adore ce titre ! C’est ma chanson ; il me l’a volée ! Bah disons que je lui ai donnée de plein gré (rires).
Pourquoi ne pas en profiter pour reprendre votre fameux duo “J’ai un problème” , vous déclariez récemment que vous regrettiez de ne pas l’avoir fait au Parc des princes” en 1993…
Oui ça aurait été drôle ; il faut dire qu’elle est devenue kitsch cette chanson ! Et les gens l’aiment tellement. Mais Johnny n’a pas le temps de répéter un autre titre…
Dans le genre kitsh mais réussi, l’affiche de Pierre & Gilles est splendide.
Oui, ils vont également réaliser la pochette de l’album (la photo avec la larme) que j’aime bien. Cette photo colle bien à l’album et l’affiche illustre parfaitement “L’amour avec des sentiments”. J’aime beaucoup la photo des studios Harcourt mais elle n’est peut-être pas assez colorée pour annoncer un spectacle. Je me trouve une expression un peu trop triste.
Quel bilan faites-vous des actions de votre association pour la Bulgarie ?
Les projets suivent leur cours bien que nos moyens soient plus réduits du fait de la crise mondiale. Nous continuons à essayer de satisfaire les besoins en appareils même si c’est plus difficile. Ce ne sont pas des initiatives très nouvelles mais les demandes sont récurrentes. Je continue également à m’associer au Pasteur Don. Je recommence l’opération à la rentrée. Ce sont des gens formidables. Je connaissais mal cet organisme mais il accomplit un travail extraordinaire à partir de simples dons.
Lisez-vous le forum sur votre site ?
Pas en ce moment non. Je ne suis pas très intéressée par moi-même ou ce qu’on dit de moi pour être honnête. Je ne suis intéressée que par l’action immédiate. Je ne me replonge dans mon passé que lorsque je prépare un spectacle ou quelque chose en rapport avec ma carrière.
Peut-être cela vaut-il mieux parfois (rires). Il y a notamment des intervenants pour dire que vous vous appelleriez en réalité “Vartanian” et que vous semblez oublier vos origines arméniennes…
Mon vrai nom n’est pas Vartanian mais Vartan. Oui lorsque j’ai publié mon autobiographie, j’ai déjà eu ce genre de remarques sur le fait que je renierais mes origines arméniennes. En réalité, je n’ai pas du tout été élevée dans cette culture. Mon père et mon grand-père ne juraient que par la France. Je n’ai jamais entendu parler de ces origines à la maison. Mais cela ne me poserait aucun problème le cas échéant. De même, cela ne me gène pas d’avoir un nom arménien bien sûr ! C’est sans doute un ancêtre éloigné. D’ailleurs, il paraît que “Vartan” signifie “rose” en arménien et qu’il s’agit d’un grand héros… du moyen-âge je crois.
De même je connais un Martinez qui me dit n’être pas espagnol
Oui c’est exactement la même chose (rires).
Une rumeur a aussi couru sur votre participation à la tournée “Age tendre et Tête de bois”… Selon elle, vous auriez été approchée pour y participer…
Non. C’est une bonne formule pour ceux qui ne font pas de scène régulièrement mais ce n’est pas mon cas. Je ne vois pas l’intérêt de ne chanter que quelques titres alors que je fais mes propres spectacles. Mais on m’a dit que ça marchait très bien et je m’en réjouis pour eux.
Ferez-vous une tournée après l’Olympia ?
Je ne sais pas encore. Mais je sais d’ores et déjà que je vais donner un concert à Istanbul en octobre. J’aimerais en profiter pour donner un concert à Sofia mais c’est toujours très compliqué. Peut-être que dans une configuration plus réduite ce sera faisable… Je pense à aller chanter au Japon aussi.
D’ici là, on se revoit le 11 septembre pour le concert de rodage à Vincennes !
Oui, j’ai hâte !
Nous aussi, à bientôt Sylvie.