Sylvie surfe sur la “Nouvelle Vague”

Il fallait que je chante. Ça a été une bonne respiration. C’était un beau projet que j’ai eu un plaisir fou à faire. C’était vraiment joyeux. Ça m’a fait du bien. C’était presque thérapeutique. 

Le vendredi 18 mai 2007, j’ai de nouveau eu le plaisir de retrouver Sylvie en tête à tête, pour une interview exclusive. La quatrième accordée à son site officiel, à l’occasion cette fois de la sortie prochaine de son album “Nouvelle vague” chez Mercury, le 25 juin 2007.

Je suis très content de vous revoir car on trouvait le temps long sans vous…

Ah oui le moment était venu mais iI me fallait un projet simple à réaliser car je manquais de la concentration et de la disponibilité d’esprit nécessaires pour chercher du matériel. Je n’en avais pas le temps et le courage puisque j’étais frappée d’immobilisme total.

On vous savait préoccupée en effet. Vous êtes toutefois sortie de votre silence pour soutenir les infirmières bulgares injustement détenues en Lybie. C’est rare de vous voir vous mobiliser de la sorte, interpeler un chef d’état.

Ça n’a malheureusement pas servi à grand-chose puisqu’il n’a apparemment pas tenu compte de mon appel. Mais je pense qu’il y a toujours une incidence, que ce n’est jamais vain puisque ça a mobilisé d’autres gens.

Vous-même, comment avez-vous été alertée?

Par l’intermédiaire d’avocats sans frontières car l’un d’entre eux assurait leur défense -Antoine ALEXIEV – qui m’a contacté par l’intermédiaire de mon association. Il accomplit un travail extraordinaire.

Comment voyez-vous la suite des événements?

C’est épouvantable car une affaire vient se greffer sur la première puisque on leur intente un procès en diffamation, les policiers prétendant avoir été soi-disant injustement accusés de torture. On attend la sentence le 29 mai. Personne n’arrive à débrouiller cette affaire car cet hôpital se trouve à Bengazi, dans une province hostile au régime. Or ces huit dernières années, on a martelé aux familles des victimes qu’elles étaient coupables alors qu’ils sont déjà terrassés par la perte de leurs enfants. Il faut que quelqu’un paye, le gouvernement ne veut pas perdre la face et sa justice est incertaine pour ne pas dire arbitraire. Les comptes-rendus du Professeur MONTAGNE ont pourtant prouvé scientifiquement que l’épidémie a eu lieu bien avant l’arrivée des infirmières.

C’est maintenant clair dans l’opinion publique française

Mais c’est clair pour le monde entier! J’ai écrit à Condoleezza RICE qui s’en occupe comme beaucoup d’autres personnalités politiques mais sans sanction internationale contre la Lybie, il n’y aura pas de solution. La semaine prochaine, je compte relancer le gouvernement français dont Bernard KOUCHNER qui est bien placé pour agir. La France a d’ailleurs été la plus active.

Vous n’y êtes pas étrangère.

Il faut surtout rendre hommage au collectif SIBEL et à tous les signataires de la pétition, aux efforts conjugués de toutes parts.

Vous avez suivi les élections présidentielles de Los Angeles?

Oui. Qui ne s’y est pas intéressé d’ailleurs? Il n’y a qu’à regarder la participation pour s’en apercevoir. Je vote toujours là-bas. Il y a comme ça des rendez-vous importants à ne pas manquer.

Quelles sont les dernières actions menées par votre association?

Comme nous disposions de fonds importants, nous avons pu acheter beaucoup de matériel. Nous avons également ouvert une section dans l’hôpital de PIROGOV qui porte le nom de ma fille. Grâce à l’association, cette section est maintenant équipée de tables d’opération. Nous poursuivons notre action en suivant la même ligne de conduite, toujours avec la même équipe resserrée.

Je n’ai pas été surpris d’apprendre que vous avez enregistré un album à Los Angeles en avril dernier, car vous deviez en avoir besoin

Il fallait que je chante. Ça a été une bonne respiration. C’était un beau projet que j’ai eu un plaisir fou à faire. C’était vraiment joyeux. Ça m’a fait du bien. C’était presque thérapeutique. Le disque devait sortir en septembre et tout à coup, Mercury a insisté pour qu’il sorte avant l’été. En fait, ils ont écouté les maquettes et ont aussitôt été emballés. Alors j’ai mis les bouchées doubles.

Votre nouvel album de reprises sixties “Nouvelle Vague” est complètement dans l’air du temps.

Oui j’ai vu que Françoise (NDLR: HARDY) avait fait un disque de reprises. J’ai écouté l’album de Laurent VOULZY et l’ai trouvé très bien. Celui de Rod STEWART aussi…

Michel DELPECH a également sorti un bel album de reprises…

Oui mais lui a repris son répertoire. Moi ça ne m’intéresse pas de reprendre mes propres chansons, sauf en spectacle ou pour les sessions acoustiques où il y avait un parti pris intéressant… Là, j’avais envie de chanter celles des autres.

J’ai enregistré une vingtaine de titres au total car au départ, je voulais faire un double album: un CD avec des chansons lentes, l’autre avec des titres rythmés. J’aime bien l’idée de pouvoir choisir d’écouter un disque de slows ou de rocks selon l’humeur. Mais en sortir deux alors que l’industrie du disque va mal n’était pas judicieux en termes de Marketing m’a-t-on dit.

Qui en a assuré les arrangements?

Un américain formidable qui s’appelle John-Philip SHENALE. Il m’a accompagnée en studio à Los Angeles où j’ai enregistré les premières voix en une prise, dans les conditions du direct. Des bases électroniques – avec la batterie et la basse notamment – ont été enregistrées là-bas pour les tonalités et les tempos avec ces premiers essais de voix, avant que je ne parte pour la France en février.
Les séances d’orchestre proprement dites ont ensuite été faites avec les véritables arrangements.
Puis à mon retour, j’ai chanté sur ces bases définitives pour constater que les premiers essais étaient meilleurs pour certains titres (rires). Toute la spontanéité des premières prises avait disparu. J’ai donc gardé les premières voix pour “Il est 5 heures, Paris s’éveille”, “Le temps de l’amour”, “Suzanne” ou encore “Attends ou va-t-en”. Il faut dire que ces titres sont tellement intégrés dans mon coeur et dans ma tête!

Quel sera le premier single?

“Le temps de l’amour”. Je ne sais pas encore s’il y aura un clip mais on en a fait une sorte de making-of à partir d’un shooting en studio aux Etats-Unis.

“Il est 5 heures, Paris s’éveille” a un petit côté SANSEVERINO, voire tzigane.

C’est ce qu’on m’a dit, oui.

Ce sont des titres que vous auriez aimé chanter ?

Exactement. Je me suis cantonnée à la décennie 60 sinon j’aurais eu à choisir dans une quantité incroyable de titres. Je voulais des chansons rapides dans l’esprit de cette époque.

Pourquoi avoir choisi tantôt les versions originales, tantôt les adaptations?

En ce qui concerne les titres des Beatles et des Stones que je reprends, cela n’aurait eu aucun sens que je les chante en français… Pour certaines adaptations – Suzanne, par exemple – les paroles tiennent la route en français.

Il y a en fait deux sortes de chansons françaises: celles comme “Nouvelle vague” avec des paroles très kitsh qui ont certes traversé le temps mais qui sont rigolotes car elles sont datées. “Les gens rassis”, par exemple, c’est amusant. “Yaya Twist” aussi restitue la légèreté de l’époque. D’autres se veulent sérieuses et sont impossibles à interpréter au second degré.

Mais “Nouvelle vague” est plus impertinente qu’il n’y paraît…

Oui (rires). C’est une des premières chansons emblématiques de ce nouveau mouvement qui déferlait. A l’époque, je me souviens très bien que j’allais encore au Lycée et je ne chantais pas encore (NDLR: 1959). On la passait non-stop dans les surprises parties.

Vous reprenez beaucoup Richard ANTHONY d’ailleurs.

Oui mais il avait beaucoup de très bonnes chansons. Mercury m’a dit “tu ne vas pas chanter que du Richard ANTHONYquand-même?” (rires) car, en plus de “Nouvelle Vague” et “Je m’en vais”, il faut savoir que j’ai aussi enregistré “A présent tu peux t’en aller” (I only wanna be with you) que j’adore. Lui avait toujours des paroles cohérentes. Ce n’était pas toujours mon cas. Je regrette de ne pouvoir chanter mon adaptation française “Pretty Woman” (“L’homme en noir”) à cause de ses paroles impossibles. C’est n’importe quoi ! Mais qui les a écrites? (rires)

Votre mari, Tony, a-t-il proposé des titres?

Il ne s’est pas tellement occupé du choix mais il a été très présent au moment des enregistrements et des mixages. Comme il me connait parfaitement bien, c’était très pratique (rires).

La maison de disques vous a-t-elle soufflé quelques titres?

Le Directeur artistique de Mercury, Bertrand LAMBLOT, m’a suggéré “Suzanne”, à laquelle je n’avais pas pensé. L’arrangement est à tomber. Je la connaissais par Leonard COHEN. On m’a fait découvrir la version française chantée par Françoise (NDLR: HARDY), après que j’aie enregistrée la mienne.

Pascal NEGRE a lui souhaité que j’enregistre “Que sont devenues les fleurs?” de Dalida, qu’il aime beaucoup. C’est une belle chanson mais je ne l’ai pas gardée. L’arrangement n’est pas en cause mais les paroles sont décidément trop… sombres.

Avez-vous pensé que vous rendiez aussi hommage à ces interprètes?

Non mes choix ont été guidés par les chansons.

Vous vous appropriez bien ces titres, dans la mesure où vous les chantez différemment…

C’est tout l’intérêt de la démarche. Quand bien-même on voudrait refaire la même chose, le timbre de voix change à lui seul l’interprétation.

Votre reprise de “Souvenirs, souvenirs” m’a bluffé! Rien à voir encore avec l’original ni même votre reprise sur scène en 1999!

Oui, avec une musique plus lente, les paroles prennent une dimension presque poétique je trouve.

Curieusement, vous n’avez repris qu’un titre MOTOWN – “J’attendrai” (“Reach out I’ll be there” des Four Tops) – alors que, comme moi, vous aimez beaucoup le Rhythm and blues…

Mais j’en ai fait déjà beaucoup à l’époque! (NDLR: “Moi je danse”,”Je n’ai pas pu résister” et “Garde-moi dans ta poche” entre autres). Et j’avais déjà repris “Dancing in the Streets” sur scène (NDLR: au Palais des sports en 1991).

Aujourd’hui, vous paraissez plus libre qu’auparavant dans le choix de vos chansons… Dans une précédente interview, on parlait de “Nicolas” …

Je vais finir par l’aimer celle-là (rires). Tout le monde l’aime! Vous aussi? Vous voyez! (rires) Oh ça fait quand-même longtemps déjà que je suis libre de mes choix.

C’est vrai que vous n’avez jamais eu quelqu’un qui tirait les ficelles et dont on pourrait dire “Il a fait Sylvie Vartan”. C’était un avantage ou un inconvénient?

Ça a pu être un grand vide quand mon frère a décidé de moins s’impliquer dans ma carrière après mes débuts mais d’autres se sont aussi occupés de moi artistiquement parlant: Jean-Jacques DEBOUT par exemple, a été présent pendant très longtemps.

Oui mais ce n’était pas votre pygmalion! Personne ne vous a jamais dicté votre conduite.

Non je ne l’aurais pas supporté d’ailleurs. Mais aujourd’hui, j’ai Tony et j’en suis heureuse car j’ai besoin de quelqu’un de créatif à mes côtés, avec qui échanger des idées.

Vous n’êtes pas un produit de maison de disques. D’ailleurs, vous avez repris “Chante”, un texte insolent de Ronnie BIRD. Est-ce un pied de nez à ces chanteurs fabriqués?

J’ai trouvé cette chanson très actuelle et impertinente. Ça m’a fait rire de la chanter à vrai dire et je me suis aperçue que personne ne la connaissait. Elle est très moderne et je me suis dit: “celle-là au moins, je la ferai découvrir à d’autres!”.

Vous ne nous aviez pas habitués à ce vocabulaire et à ce cynisme.

Non mais ça m’a amusée (rires).

Il y a aussi “Yaya Twist” qui est plus léger

Oh celle-là je l’ai toujours aimée. J’aimais beaucoup Pétula CLARK. Je me souviens que la première fois que j’avais entendu “Yaya twist”, je m’étais dit “Oh qu’est-ce que j’aurais aimé avoir cette chanson! Un jour je la reprendrai !”.

Une chose me frappe quand vous chantez en anglais – et ça se vérifie encore avec “Drive my car” ou “Ruby Tuesday” – j’ai l’impression que votre voix est différente…

Je peux chanter en anglais beaucoup plus haut qu’en français. Un ton plus haut en fait, ce qui est très curieux. Comme ça m’intriguait, j’ai interrogé mon coach qui m’a expliqué que, comme ma langue maternelle n’est pas le français, je plaçais ma voix différemment pour chanter l’anglais. C’est l’explication qu’il m’a donnée, maintenant je ne sais pas quoi en penser. C’est vrai aussi que le bulgare est une langue riche en sonorités et que ça doit influencer ma façon de chanter.

J’aime beaucoup un autre des titres en anglais : “I am a believer”. En l’entendant, mes filles m’ont fait remarquer que c’était la chanson de Shrek.

Oui ma fille aussi (rires). Cela dit, c’est une chanson que j’aime beaucoup et ce depuis toujours. Je compte aussi finir enregistrement de “The Letter” des Top Box. Comme ça, je pourrai vous l’envoyer (rires). Il est prévu d’en faire une sorte de bonus…

En piste cachée?

Non c’est terrible ça. Ça ne me semblait pas une si bonne idée en 2004. Ça se faisait peut-être beaucoup mais on attend tellement la piste cachée à la fin de l’album qu’on ne l’écoute jamais. J’ai le sentiment que la chanson (NDLR: “Invisible”) a été sacrifiée.

On dit que vous avez enregistré “Bang Bang” ou “Holiday” qui ne figurent pas sur l’album. Vous vous souveniez les avoir enregistrés pour “La Reine de Saba” en 1974?

Oui je ne peux pas l’oublier car c’était une commande du Japon (rires). C’est pour cela que je n’ai pas retenu “Bang Bang”. Quant à “Holiday”, j’avais dit à Michel (NDLR: POLNAREFF), que j’allais la reprendre. Mais comme cela tombait en même temps que son come-back en France et que je l’avais déjà sortie il y a longtemps, je ne l’ai finalement pas réenregistrée. J’ai alors pensé à “Ame câline” et “Love me please love me” mais ça n’allait pas du tout. Ça ne convient qu’à sa voix.

Parmi les titres voués à rester inédits, certains sont en italien je crois?

Oui “Preghero” (Stand by me). J’ai choisi l’adaptation italienne d’Adrianao CELENTANO car elle était emblématique de l’Italie des années 60 lorsque j’y faisais mes shows. On l’entendait sans arrêt là-bas mais je me suis aperçue que c’est une chanson sur la foi. Les paroles italiennes sont très religieuses en fait !

J’ai aussi réenregistré “Nostalgia” – la version italienne de “Les yeux ouverts”que j’aime beaucoup – et sa version originale “Dream a little dream” des “Mamas and Papas” …

Vous vous souveniez avoir interprété à la radio “Et je m’en vais” (en 1963) et “Drive my car” (en 1994) ?

Pas du tout. En tout cas, je suis constante dans mes goûts vous voyez (rires).

C’est Frédérique VEYSSET qui vous a photographiée pour la pochette de “Nouvelle Vague”. Où a eu lieu la séance?

Dans un Diner’s désaffecté en dehors de Los Angeles qui est très couleur locale. Il est resté tel quel.

Jean-Marie PERIER vous a fait poser il n’y a pas très longtemps avec Françoise HARDY et SHEILA.

Oui c’était l’idée du journaliste de l’express. J’avais déjà posé en Bécassine avec SHEILA, c’était la ferme des célébrités avant l’heure (rires). Jean-Marie nous demandait toujours de nous prêter aux idées les plus saugrenues…

Et pour l’express, il vous a mises au lit toutes les trois!

C’était mon idée en fait (elle éclate de rire). On devait faire cette photo dans une chambre d’hôtel. Je suis arrivée la première et j’ai dit “chiche!”. Vous auriez vu la tête de Françoise quand elle est arrivée, on était mortes de rire. C’était une grande partie de rigolade.

Certaines chansons de “Nouvelle Vague” se prêtent bien à la scène… Est-ce un rendez-vous qu’on peut espérer?

Toutes ces chansons se prêtent à la scène! En temps normal, le rendez-vous serait déjà pris. L’Olympia s’impose comme une évidence. Comme je ne veux pas chanter qu’un jour ou deux, ça demande un investissement considérable. Ce sont des dates qu’on doit bloquer longtemps à l’avance et qui engagent beaucoup de personnes; on ne peut donc pas se permettre de tout annuler au dernier moment. J’hésite à m’engager pour les mêmes raisons qui m’ont fait annuler Bercy et un voyage au Japon (NDLR: la mère de Sylvie est très souffrante). Et cela suppose aussi une disponibilité que je n’ai pas car il faut compter le temps de répétition, la tournée… Vous me voyez déjà très angoissée or cela fait seulement quatre jours que je suis arrivée.

Reviendrez-vous à la rentée faire la promotion de votre livre?

Normalement oui. Il devrait s’appeler ” Sylvie, dans la lumière “. C’est un joli titre, qui fait écho à mon autobiographie (NDLR : “Entre l’ombre et la lumière” parue chez XO Ed. en 2004). Jamais on n’a fait un livre comme cela qui compile les spectacles et les disques par année. Il parlera de tous mes spectacles en reproduisant toutes les affiches avec tout le staff: les musiciens, les noms de tous les participants. C’est important de leur rendre hommage.

Il y aura aussi des anecdotes, des témoignages…

Ça ne me rappelle que des souvenirs joyeux sur les gens avec qui j’ai travaillé. En le préparant, j’ai ressenti la même émotion qu’en voyant l’exposition de mes robes (NDLR : au musée Galliera en 2005).

Ça ne vous donne pas le tournis? C’est à se demander si vous n’aviez pas un clone qui enregistrait lorsque vous chantiez sur scène…

Oui, je ne sais pas comment j’y arrivais, si je dormais, si je vivais même ! Entre les studios d’enregistrement, les voyages, les télés, les répétitions et les shows, c’était non-stop. C’est pour cela que maintenant, je prends le temps de vivre quand-même.

Y a-t-il un moyen d’éditer vos spectacles en DVD?

Je ne comprends pas que ça ne se fasse pas. Je ne sais pas si c’est un problème de droits ou d’organisation. J’aimerais qu’ils ressortent tous. J’aimerais les avoir d’ailleurs. “Mon amie Sylvie”? Le son des parties chantées est épouvantable. Quant au film sur le spectacle de l’Olympia 68, on ne l’a pas en entier. De même, c’est curieux que personne n’ait filmé l’Olympia que j’ai fait avec les Beatles! Sur le moment, on ne mesure jamais l’importance de l’événement.

Récemment, le Japon a sorti en CD des fac similé de vos albums des années 60.

On m’a dit ça mais je ne les ai pas encore vus. Je ne m’occupe jamais des rééditions. Les japonais adorent les années 60. J’espère que ma maison de disques sortira mon nouvel album au Japon. Il devrait leur plaire!

On a aussi évoqué un projet de film.

Oui c’est une comédie qui est encore au stade de l’écriture. J’aimerais interpréter autre chose que les rôles que j’ai joués dans “L’ange noir” et “Mausolée pour une garce” mais on manque terriblement d’imagination quand on pense à moi alors je me défoule dans mes shows TV (rires). Il me semble pourtant avoir prouvé que je savais faire autre chose…

Lisez-vous le forum de votre site?

De temps en temps mais j’avoue que je n’ai pas le temps. Je suis toujours EPOUSTOUFFLEE, ébahie par la quantité de gens qui s’intéressent à ma carrière, comme à une vie parallèle. C’est fou! Je reçois beaucoup de compliments sur mon site. On me dit qu’il est magnifique, que c’est le plus beau qui existe. Je réponds “oui, c’est vrai” (rires). La boule de Noël de Jean-Jacques était insensée (rires)! Tout le monde m’en a parlé. Je suis bien placée pour savoir que lorsqu’on est passionné, on peut s’atteler des heures à une tâche. Vous le complimenterez de ma part.

Quel message voudriez-vous adresser aux internautes?

Que leur dire d’autre à part ” je vous aime”? Il n’y a pas de mot pour exprimer un tel amour. Cela relève de la passion. Je suis ébahie par votre assiduité et très touchée par vos marques d’amitié.Ça m’aide à rester debout. C’est comme un grand soleil. Si je n’ai pas de nostalgie, c’est parce qu’il n’y a qu’aujourd’hui que je peux mesurer l’ampleur de l’édifice qui s’est construit petit à petit. Le recul le rend plus émouvant. Je ne connais personne qui ait un public comme le mien.

C’est un public fidèle et exigeant car vous l’êtes avec vous-même en vous renouvelant sans cesse. Vous pourriez comme d’autres faire toujours le même spectacle mais vous nous avez donné de mauvaises habitudes!

(elle rit) “on s’ressemble” alors!

Je vous ai interviewée en 2001, 2003, 2005 et aujourd’hui. Il y a une tradition avec les années impaires semble-t-il! On peut prendre date pour 2009?

Oh non on se verra avant j’espère!

Alors à bientôt Sylvie!

A bientôt !

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