Paroles 76

QU’EST-CE QUI FAIT PLEURER LES BLONDES ?

Kongos/Delanoë

Moi je ne me plains de rien
On verra bien demain
Je sais qu’il y a du grain tout plein les moulins
Et j’aime bien le pain
Je ne suis pas très sage
J’ai oublié mon âge
La pluie ne m’a jamais mouillée
C’est pas toi qui va commencer

Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ?
Qu’est-ce qui fait tourner le monde ?
Et refleurir les lilas ?
En tous cas ce n’est pas toi
Qu’est-ce qui fait chanter les brunes
Qu’est-ce qui fait changer la lune ?
Qu’est-ce qui me fera souffrir ?
C’est pas toi qui peux le dire

Je descends d’hélicoptère
J’ai visité la Terre
J’ai traversé le désert sans avoir soif
Avec un photographe
J’adore les voyages
Je patine et je nage
On peut me faire rouler voler
Pas moyen de me faire marcher

Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ?
Qu’est-ce qui fait tourner le monde ?
Et refleurir les lilas ?
En tous cas ce n’est pas toi
Qu’est-ce qui fait chanter les brunes
Qu’est-ce qui fait changer la lune ?
Qu’est-ce qui me fera souffrir ?
C’est pas toi qui peux le dire


LE MARIAGE

Devant le curé
Agenouillés
Ils ont dit
« Oh oui
Ça fait bien des mois
Qu’on attend que ça ! »
Et dépêchez-vous
On a rendez-vous
Dans un petit coin caché
Où l’on va s’aimer

Papa sur son prie-Dieu
A les larmes aux yeux
Mais à la sortie il rit
Quand il jette le riz
Maman ne pense qu’à ses chaussures
Elle s’est trompée de pointure
Les témoins ont des cavalières
Qu’ils présenteraient bien à leurs mères

On fait les cadeaux
C’est pas trop tôt
On prend des photos
Bravo qu’ils sont biens
Qu’ils sont beaux
Et voici le menu
Filet de barbu
Poule au pot et pommes sautées
Et la pièce montée

Et voici les discours
Tant mieux pour les sourds
Et les bonnes histoires salées
Qui font faire rougir la mariée

À l’accordéon l’oncle Léon
Joue ses tout derniers succès
Que personne ne connaît
On crie vive la mariée
Mais le mari prend le numéro
Nouveau d’une ancienne fiancée
Et la fête est finie
Ils sont repartis
Faire un beau bébé
Alors à l’année prochaine
Pour le baptême


LA LETTRE

Il n’y a pas de signature
Elle n’est pas datée
Mais c’est bien ton écriture ça,
Je ne peux me tromper

Il n’y a pas d’entête
Ce n’est pas ton papier bleu
Avant, moi, toutes tes lettres je les buvais des yeux

J’ai peur de tourner la page
J’ai peur de lire la fin
Il me faudra bien du courage pour affronter mes lendemains

J’ai les yeux qui me brûlent
J’ai la gorge serrée
Oh je me sens un peu ridicule et j’ai envie de pleurer

Il y a eu trop de voyages, trop de trains, trop de bateaux
Toi sur un quai, moi sur l’autre, et tant de projets à l’eau
Il n’y a pas la pâquerette qu’avant tu me dessinais
Et qui voulait dire « je t’aime » dans notre code secret

Mais le papier bleu c’est fini
Et ce n’est que du papier gris
Aussi gris que le ciel de Paris et gris comme ma vie

Il y a eu trop de voyages, trop de trains, trop de bateaux
Toi sur un quai, moi sur l’autre, et tant de projets à l’eau
Il y a eu trop d’océans entre nous et notre amour
À se parler par papier, on finit par oublier

Il y a eu trop de voyages, trop de trains, trop de bateaux
Toi sur un quai, moi sur l’autre, et tant de projets à l’eau
Il y a eu trop d’océans entre nous et notre amour
À se parler par papier, on finit par s’oublier


TOI JAMAIS

« Toi jamais » a été reprise par Jeane Manson, puis par Catherine Deneuve (dans le film Huit femmes de François Ozon), et Juliette Armanet à la radio (en 2023).

Ils veulent m’offrir des voitures
Des bijoux et des fourrures
Toi jamais
Mettre à mes pieds la fortune et me décrocher la lune
Toi jamais

Et chaque fois qu’ils m’appellent
Ils me disent que je suis belle
Toi jamais
Ils m’implorent et ils m’adorent
Amis pourtant moi je les ignore
Tu le sais

Homme
Tu n’es qu’un homme
Comme les autres je le sais
Et comme tu es mon homme
Je te pardonne mais toi jamais

Ils inventent des histoires
Que je fais semblant de croire
Toi jamais
Ils me jurent fidélité
Jusqu’au bout de l’éternité
Toi jamais

Et quand ils me parlent d’amour
Ils ont trop besoin de discours
Toi jamais
Je me fous de la fortune
Qu’ils laissent où elle est la lune sans regret

(refrain)

Tu as tous les défauts que j’aime
Et des qualités bien cachées
Tu es un homme et moi je t’aime
Et ça ne peut pas s’expliquer
Car homme
Tu n’es qu’un homme
Comme les autres je le sais
Et comme tu es mon homme
Je te pardonne mais toi jamais


MA DECADENCE

I Hit the Jackpot – A. Leikin-Molly / A. Munson / A. Wayne / P. Delanoë / Cl. Lemesle

Ma décadence commence ce soir
Comme une danse, comme un désespoir
Comme une haine que l’on veut cacher
Comme une peine qu’on veut oublier

Ne crois pas qu’on en pleure
Ce n’est pas triste d’être libre
Ne crois pas qu’on en meure
Il est si fort le goût de vivre
Je me fous de brûler mon âme
Je m’en fous, c’était formidable

Ma décadence commence ce soir
Comme une danse, comme un désespoir
Comme une haine que l’on veut cacher
Comme une peine qu’on veut oublier

On a eu qu’un printemps
Mais le plus riche de la Terre
On n’a pas eu le temps
De profiter de sa lumière
Ce n’était que château de sable
On s’en fout, c’était formidable

Ma décadence commence ce soir
Comme une danse, comme un désespoir
Comme une haine que l’on veut cacher
Comme une peine qu’on veut oublier

Ma décadence commence ce soir
Comme une danse, comme un désespoir
Comme une haine que l’on veut cacher
Comme une peine qu’on veut oublier

Ma décadence commence ce soir
(ad lib…)


LA MINUTE DE VERITE

(G. Thibaut / E. Vartan)

Je n’ai plus la pudeur tremblante
D’une amoureuse débutante
Tu n’as plus les armes et les mots
Du conquérant et du héros
Je n’ai plus ces rêves en couleur
D’une nageuse dans le bonheur
Tu n’as plus l’envie ni le don
D’être gagnant, d’être champion

C’est le moment de vérité
La mise à mort est commencée
C’est la minute de vérité
Notre dernière heure va sonner

Je n’ai plus la peur du plaisir
Mais plus peur, non plus, d’en mourir
Tu n’es plus un grand magicien
Rien dans tes yeux, rien dans tes mains
Je n’ai plus quand nos peaux se touchent
Le diable au sang et l’eau à la bouche
Tu n’as plus ces doigts de velours
Hmm d’un voleur que j’attends toujours

C’est le moment de vérité
La mise à mort est commencée
C’est la minute de vérité
Notre dernière heure va sonner

Je ne crois plus aux violons
Et je n’ai plus mal aux trahisons
Tu n’as plus ce grand feu sacré
Qui te brûlait, qui m’a brûlée
Je ne ressens plus rien pour toi
Je ne me sens plus rien pour toi
Dis-moi pourquoi, cherchons pourquoi
Mais ne pars pas, non, ne pars pas

C’est le moment de vérité
La mise à mort est commencée
C’est la minute de vérité
Notre dernière heure va sonner
C’est le moment de vérité
La mise à mort est commencée


TA SORCIÈRE BIEN AIMÉE

Je suis ton amour baguette magique
Ton tapis volant, ta femme gri-gri
Je fais briller des soleils fantastiques
Pour illuminer le fond de tes nuits
De Merlin l’enchanteur je suis la fille
Mon philtre d’amour t’a ensorcelé
Je suis ta sorcière bien aimée
Aimée, aimée

Je suis sortie un jour d’une bouteille
Sur une plage au soleil
Le monde avait bien changé
Du haut de ton deltaplane
Moi qui n’avais plus d’âme
Je t’ai tout de suite aimé
Et tu m’as offert un jean de sable
Et un t-shirt d’écume
Vêtue comme dans les fables
Sur la lagune

Je suis ton amour baguette magique
Ton patron ne pourra plus t’embêter
Je l’ai changé en oiseau mécanique
C’est aussi ce qui pourrait t’arriver
Tu as fait de moi une fée jalouse
Et l’amour est plus fort que mes pouvoirs
Je suis ta sorcière bien aimée
Aimée, aimée

Je suis née sur la planète d’amour
J’attendais depuis toujours
Que tu viennes me délivrer
J’ai traversé des océans
Et ça fait deux mille ans
Que je t’aime en secret
Jupiter m’avait offert le ciel
Le roi Neptune la mer
Mais j’ai trouvé mon soleil
Sur cette Terre

Je suis ton amour baguette magique
Ton tapis volant, ta femme gri-gri
Je fais briller des soleils fantastiques
Pour illuminer le fond de tes nuits
De Merlin l’enchanteur je suis la fille
Mon philtre d’amour t’a ensorcelé
Je suis ton amour baguette magique
Je suis ta sorcière bien aimée
Je suis ton amour baguette magique
Mon philtre d’amour t’a ensorcelé
Je suis ton amour baguette magique
Je suis ta sorcière bien aimée


L’AMOUR C’EST COMME LES BATEAUX

L’amour c’est comme les bateaux
Vu d’un peu loin c’est toujours beau
Ça prend des airs calmes et tranquilles
Pour vous faire croire qu’il y a des îles
Et que la mer est toujours d’huile
Les bateaux c’est comme les sirènes
Ça ment mais on y croit quand même
Et l’amour c’est comme les bateaux

Pour quelques vagues
Et quelques larmes
Pour un orage de trop
Oui, ça chavire
Et ça rend l’âme
L’amour comme les bateaux

L’amour c’est comme les bateaux
On s’embarque toujours trop tôt
À peine a-t-on quitté le bord
Que ça va de tri en bâbord
Même les rats quittent le bord
Ça ne résiste pas longtemps
Au coup de chien
Au mauvais temps
L’amour c’est comme les bateaux

Pour quelques vagues
Et quelques larmes
Pour un orage de trop
Oui, ça chavire
Et ça rend l’âme
L’amour comme les bateaux

(pont)
Et que la mer est toujours d’huile
Les bateaux c’est comme les sirènes
Ça ment mais on y croit quand même
L’amour c’est comme les bateaux


JE CROYAIS

J’ai vu le soleil tomber
Derrière le Fuji-Yama
Et la lune s’enflammer
Au vent chaud d’Alabama

J’ai traversé des frontières
Des océans et des villes
J’ai couru toute la Terre
Sans jamais trouver mon île

Je croyais, je croyais
Qu’un avion suffisait
Pour voler, pour voler
Plus haut que le passé
Je croyais, je croyais
Qu’un bateau suffisait
Pour laisser sur le quai
Le garçon que j’aimais

Je croyais le paradis
De l’autre côté du ciel
Comme un papillon de nuit
Je me suis brûlé les ailes
On peut fuir comme un voleur
Changer de nom, de patrie
Quand on a l’amour au cœur
On est condamné à vie

Je croyais, je croyais
Que mon cœur l’oublierait
Je croyais, je croyais
Que mon corps s’en passerait
Je l’aimais, je l’aimais
À mourir de l’aimer
Je l’aimais, je l’aimais
Et je reviens l’aimer


LE TEMPS DU SWING

Chez un brocanteur j’ai trouvé pour trois fois rien
Dix lots d’un kilo de vieux disques américains
Comme j’hésitais, le marchand s’est approché
Sur un vieux phono il a posé le premier
Et il m’a dit : je les garantis
Ils sont de l’époque du bon temps du swing
Moi j’aime la musique mais pas les antiquités
J’allais m’en aller quand un air m’a accrochée
Sans permission mes doigts ont claqué
Ça balançait au bon temps du swing

Swing swing swing
J’ai compris pourquoi mon père
Ne jurait que par les Andrews Sisters
Swing swing swing
J’ai compris pourquoi ma mère
Soupirait en parlant de Fred Astaire
Swing swing swing
Pas si fous les parents
D’avoir eu vingt ans au bon temps du swing

Et de disque en disque
Et de chanson en musique
Comme Christophe Colomb je découvrais l’Amérique
De Bing Crosby à la voix douce de sirop
À celle de rocaille de Louis Armstrong dit Satchmo
De Nat King Cole à Judy Garland
Ça balançait au bon temps du swing

Swing swing swing
J’ai compris pourquoi mon père
Soupirait au nom de Ginger Roger
Swing swing swing
J’ai compris pourquoi ma mère
Se pâmait en parlant de Glenn Miller
Swing swing swing
Pas si fous les parents
D’avoir eu vingt ans au bon temps du swing

J’ai pris tous les disques et acheté le phono
Depuis chaque soir je donne des concerts rétro
Je joue des drums sur des cartons à chapeaux
J’ai l’impression quelques heures durant
D’avoir vingt ans au bon temps du swing

Venez danser
Avec moi
Venez rêver
Avec moi
Comme au bon vieux temps du swing


DIEU MERCI

J’ai peur, je suis perdue dans une forêt noire
Un château surgit du brouillard
Je cours jusqu’à la porte, les loups sont sur mes pas
Je l’ouvre et je vois Dracula
Je m’arrache à ses bras et du haut du donjon
Je plonge dans un étang profond
Mais du fond des abysses s’élance un requin noir
Aux dents comme des poignards

Hey hey pince-moi, hey hey réveille-moi
Hey hey tu es là
Dieu merci
Hey hey embrasse-moi, hey hey aime-moi
Hey hey je rêvais
Dieu merci

Je n’ai peur de rien
Je ne crains plus ni loup ni diable
Quand tu es là
Dieu merci

Le soleil de Floride, dans ma Rolls dorée, je parcours ma plage privée
J’écoute à la radio en super stéréo
Les cours de la bourse, c’est si beau
Je n’aime plus la musique, je déteste la guitare, je ne danse qu’au son du dollar
J’ai trouvé un mari beau comme un pétrolier
Pas plus vieux que le péché

(refrain)
Oublions la Rolls, ne crains rien, elle est bien garée
Et j’ai les clés
Dieu merci


LE BONHEUR

P. Delanoë / G. Layani

Un coucher de soleil qui veut dire à demain
Une amitié fidèle qui ne demande rien
La chaleur d’un bon lit quand il neige au-dehors
Un regard attendri sur un enfant qui dort
C’est peut-être ça le bonheur

Une odeur de sapin qui résiste à l’hiver
Une poignée de mains pour un anniversaire
Un routier qui s’arrête pour vous prendre à son bord
La première cigarette au retour de la mort
C’est peut-être ça le bonheur

Il ressemble à presque rien
Il est sur tous les chemins
Il s’éloigne mais revient
Si tu entends trop ton cœur
Écoute bien, n’aie pas peur
C’est peut-être le bonheur

Un bout de chocolat qu’on passe à la frontière
Deux heures de cinéma, un oiseau sur la mer
Quelques bulles de champagne qui dansent dans un verre
Un curé de campagne rêvant sur son bréviaire
C’est peut-être ça le bonheur

Il ressemble à presque rien
Il est sur tous les chemins
Il s’éloigne, mais revient
Si tu entends trop ton cœur
Écoute bien, n’aie pas peur
C’est peut-être le bonheur

La petite chanson qui fait des souvenirs
Et là-bas l’horizon, comme un goût d’avenir
Quelques fleurs des beaux jours qui n’ont pas coûté cher
Deux ou trois mots d’amour que tu m’as dit hier
C’est peut-être ça le bonheur
C’est peut-être ça le bonheur


MASCULIN SINGULIER

M. Mallory / J. Revaux

J’ai essayé cent fois de m’éloigner de toi
Et j’ai cru oublier jusqu’au son de ta voix
Je me sentais guérie, je me croyais sauvée

Mais à travers d’autres yeux, moi je cherchais les tiens
Même avec d’autres peaux, c’était toujours tes mains
Plus je voulais te perdre et plus tu me gardais
Mais aujourd’hui je sais :

Pour moi tu es l’amour au masculin singulier
L’amour en majuscule, au futur, au passé
Pour moi tu es l’amour au masculin singulier
L’amour en majuscule, au futur, au passé

J’ai fait semblant de croire d’autres gens, d’autres mots
De rire à d’autres rires, prendre d’autres bateaux
J’ai fait semblant d’aimer en ne trompant que moi

Mais tout me parlait de toi, tout revenait à nous
Sans vouloir te chercher, je te voyais partout
Plus je croyais te perdre et plus je te gardais
Et aujourd’hui je sais :

Pour moi tu es l’amour au masculin singulier
L’amour en majuscule, au futur, au passé
Pour moi tu es l’amour, au masculin singulier
L’amour en majuscule, au futur, au passé

Plus je voulais te perdre, et plus tu me gardais
Mais aujourd’hui je sais :
Pour moi tu es l’amour au masculin singulier
L’amour en majuscule, au futur, au passé
Pour moi tu es l’amour au masculin singulier
L’amour en majuscule, au futur, au passé
Pour moi tu es l’amour au masculin singulier
L’amour en majuscule, au futur, au passé
(ad lib…)


SOUVENIRS

J’ai déchiré la page du milieu
Dans le grand livre de mes souvenirs
Pour ne plus jamais brûler mes yeux
À ton sourire
J’ai reconstruit ma vie autour de moi
Et j’ai laissé mon cœur se rendormir
Je fais de mon mieux pour vivre sans toi
Sans réussir

Refrain
On n’efface pas un souvenir
C’est une fleur qui ne sait pas mourir
Elle refleurit toujours
Tant que dure l’amour
On n’efface pas un souvenir

Et le simple fait de dire ton nom
Et revient tout ce que je veux fuir
Tu as troublé mon cœur et ma raison
Sans rien, rien me dire
J’ai tes racines tout au fond de moi
Je n’ai plus rien à faire ni rien à dire
Le temps n’y change rien
Le temps ne m’aide pas
À moins, moins souffrir

(au refrain…)


IL SUFFIRAIT QUE TU SOIS LA

Doccia Fredda – S. Stellita / P. Cassano / Y. Dessca

Ce matin tout est gris dehors
Aux carreaux la pluie frappe fort
Dieu que cette maison est triste et glacée
Dans ma peau de femme oubliée
Je me sens mal à en pleurer
Rien ne peut réchauffer mon sang
Rien au monde, et pourtant

Il suffirait que tu sois là
Pour que le froid n’existe plus
Il suffirait que tu sois là
Pour que je marche les pieds nus
Il suffirait que tu sois là
Et tu verrais, j’aurais trop chaud
Sans autre chose alors que tes mains d’homme sur ma peau
Il suffirait que tu sois là
Pour que j’aime écouter la pluie
Pour que j’aime être ici chez moi
À me sentir bien à l’abri
Pour que des jours comme celui-là
Ne me transpercent pas d’ennui et de tristesse
Il suffirait que tu sois là

Je n’ai jamais souffert du temps
Quand on se couchait sous le vent
Quand on courait dans la tempête en riant
Avec toi sans rien sur mon corps
J’aurais nagé en mer du Nord
Et me voilà le cœur en deuil
Tremblante comme une feuille

Il suffirait que tu sois là
Pour que le froid n’existe plus
Il suffirait que tu sois là
Pour que je marche les pieds nus
Il suffirait que tu sois là
Et tu verrais, j’aurais trop chaud
Sans autre chose alors que tes mains d’homme sur ma peau
Il suffirait que tu sois là
Pour que j’aime écouter la pluie
Pour que j’aime être ici chez moi
À me sentir bien à l’abri
Pour que des jours comme celui-là
Ne me transpercent pas d’ennui et de tristesse
Il suffirait que tu sois là.


LA MEILLEURE FILLE EN MOI

J. Cartigny

La meilleure fille en moi
N’est pas celle qui t’aime
Tu ne la connais pas
Celle-là passe ses nuits
À rire et à se perdre
À vivre sa vie

Celle que tu embrasses, elle s’ennuie, elle fait semblant de rire
Celle que tu enlaces dans ton lit
Elle n’a besoin de toi que quand tu n’es plus là

La meilleure fille en moi
N’est pas celle que tu aimes
Elle est trop bien pour toi
Elle aime bien l’amour
Elle aime pour le faire
Moins de longs discours

Celle que tu enlaces, elle s’ennuie, elle fait semblant de rire
Celle que tu embrasses dans ton lit
Elle a besoin de toi que quand tu n’es plus là

Je suis belle, je suis la femme, j’ai parfois des envies
Je suis belle, je suis la femme, je donnerais mes nuits sans parler de vie

La meilleure fille en moi
N’est plus du tout la même
Un jour tu comprendras
Que l’homme que tu étais
Ne pouvait pas lui plaire
Pendant des années

Tu n’as plus ta place dans ma vie, j’ai besoin d’être libre
J’ai brisé la glace, j’ai choisi
Je suis bien dans ma peau et pour moi c’est nouveau

La meilleure fille en moi
N’est pas celle qui t’aime
Tu ne la connais pas
La meilleure fille en moi
N’est plus celle que tu aimes
Elle est bien loin de toi
Elle est trop bien pour toi
Elle est bien loin de toi
Elle est trop bien pour toi
Elle est bien loin de toi
Elle est trop bien pour toi


JE M’EN VAIS

(M. Mallory)

J’ai laissé ma maison ouverte à tous les vents
Et j’ai jeté la clé tout au fond du torrent
Et je laisse aux oiseaux la chambre et le grenier, je m’en vais
Et je vais m’en aller voir ailleurs si j’y suis
Goûter le goût de l’eau, de l’amour, de la vie
Je n’ai plus de passé, je suis née aujourd’hui, je m’en vais

Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais, oh oui, je m’en vais
Tant pis pour tout ce qui m’arrivera, je m’en vais avec toi

J’aime bien dire bonjour mais jamais au revoir
Je vis au jour le jour d’amour et puis d’espoir
Demain c’est toi et moi, hier c’est du passé, je m’en vais
Je ne sais pas où c’est mais je sais que j’y vais
Je ne sais pas quand mais j’y arriverai
Puisqu’il y a l’amour et puisque tu y es, moi j’y vais

Oh oui, je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais, oh oh je m’en vais
Et tant pis pour tout ce qui m’arrivera, je m’en vais avec toi

Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais, oh oui, je m’en vais
Et tant pis pour tout ce qui m’arrivera, je m’en vais avec toi
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais, oh oh, je m’en vais
Et tant pis pour tout ce qui m’arrivera, je m’en vais avec toi
Je m’en vais, je m’en vais, je m’en vais, oh oui, je m’en vais
Et tant pis pour tout ce qui m’arrivera, je m’en vais avec toi.


JE VIS EN ILLUSTRE

P. Billon / M. Mallory / C. Assous

J’ai un Mickey diling diling
Sur mon réveil, près de mon lit
J’ai un Donald comme oreiller
Qui me fait des rêves dessinés
J’ai rendez-vous avec Tarzan
Dieu qu’il est fort, Dieu qu’il est grand
Tant pis si Superman l’apprend
Ça risque d’être intéressant
Dans ma baignoire, y’a des canards
Je leur souris et puis je pars car je vis
Je vis en illustre

Le méchant loup me court après
Pour me défendre j’ai Rantanplan
Il s’est perdu dans la forêt
Le loup n’était pas si méchant

Les rues sont comme des ruisseaux
Chaque maison est un château car je vis
Je vis en illustre

J’ai un Mickey diling diling
Sur mon T-shirt, il me sourit
Et Blanche-Neige me fait chanter
Pour faire mes jours bien dessinés
J’ai les sept nains dans mes deux mains
Tournant en rond, criant sans fin
Je ferais mieux de les lâcher
Dans leur forêt bien dessinée
Dans mon assiette, j’ai un Bunny
Qui mange toutes mes carottes Vichy
Et dans mon verre, y’a un pivert
Qui veut toujours boire de la bière
Mon cœur est au prince charmant
Qui viendra sur son cheval blanc
Balayant la mauvaise fée
Vers un amour bien dessiné


LES BONS MOMENTS

Nous avons eu de bons moments, nous avons eu de grands moments
De folles joies, d’étranges peines à vivre ensemble
Nous étions gorgés de printemps et fiers d’étaler nos vingt ans
Que les feux de l’amour et le désir rassemblent
Un jour riche, un jour sans un sou, nous étions heureux malgré tout
Car jour et nuit brûlait en nous, cet amour fou qui nous ressemble
Bien sûr, le bonheur est mouvant, mais laisse au cœur des amants

Nous avons eu de bons moments, nous avons eu de grands moments
Des crépuscules clairs, des aubes grises ensemble
Nous étions jeunes et insouciants et vivions comme des enfants
Que les jours de la vie et les rêves rassemblent
Mais aujourd’hui, mon triste cœur, laisse ta peine, oublie ta peur
Car bien que notre amour se meure, sèche tes pleurs
Car il me semble qu’il vaut mieux dire en se quittant
Nous avons eu pour quelques temps
De bons moments, de bons moments


CHEEK TO CHEEK

Heaven, I’m in heaven
And my heart beats so that I can hardly speak
And I seem to find the happiness I seek
When were out together dancing cheek to cheek

Heaven, I’m in heaven
And the cares that hung around me through the week
Seem to vanish like a gamblers lucky streak
When were out together dancing (swinging) cheek to cheek

Oh I love to climb a mountain
And reach the highest peak
But it doesnt thrill (boot) me half as much
As dancing cheek to cheek

Oh I love to go out fishing
In a river or a creek
But I dont enjoy it half as much
As dancing cheek to cheek

(Come on and) dance with me
I want my arm(s) about you
That (those) charm(s) about you
Will carry me through…

(Right up) to heaven, I’m in heaven
And my heart beats so that I can hardly speak
And I seem to find the happiness I seek
When were out together dancing, out together dancing (swinging)
Out together dancing cheek to cheek

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